Celles de la Bounty

 


Celles de la Bounty

Transit of Venus

Rowan Metcalfe

Au vent des îles, 2024

Traduit par Henri Theuriau


Quatrième de couverture:

Celles de la Bounty est un roman historique, relatant des premiers contacts des Polynésiens avec les navigateurs anglais, raconté du point de vue des femmes polynésiennes.
La protagoniste Mauatua, Polynésienne de sang royal, ainsi que ses amies et des membres de sa famille, nous livre leur vision de ces nouveaux arrivants, les Blancs. Mauatua fera partie du voyage à bord de la Bounty, où elle sera emmenée par le capitaine Christian Fletcher, avec d’autres Polynésiens et Polynésiennes, sur l’île de Pitcairn en 1790.

J'avais un a priori positif sur ce roman, sinon je ne l'aurais pas demandé en Masse critique. J'étais prête à découvrir cette histoire du point de vue des femmes et du point de vue polynésien. La quatrième de couverture n'est pas mensongère. L'héroïne principale, la tahitienne Mauatua / Maimiti /Isabella va devenir la femme de Fletcher Christian /Titiriano. Fort heureusement sont donnés la liste des personnages (qui peuvent être nommés différemment au cours de l'histoire), la chronologie, et un glossaire. Fort heureusement le sens des mots se devine d'après le contexte la plupart du temps, et finalement je connaissais un petit paquet de mots tahitiens. Que l'on passe d'une époque à l'autre ne gêne pas (on a les dates). Je comprends que l'auteure (descendante du couple principal) connaisse le sujet et fasse bien revivre la période où les tahitiens prenaient à peine contact avec les anglais, les accueillaient bien, et avaient gardé leurs traditions, leurs coutumes (page 63 les tatouages), leurs catégories sociales. Les petits détails montrant le début de l'influence "occidentale" sont bien vus. Ainsi que les réactions face à ce qui est nouveau, de part et d'autre. L'écriture est souvent imagée, voire poétique, il y a du souffle. Les femmes ont la part importante dans le roman, habiles, intelligentes, souvent apaisantes.

Mais (on le sentait venir ce mais, non?), d'abord la Bounty n'arrive que page 200 sur 350, et je trouvais le temps long, car j'ai trouvé des longueurs, j'accrochais mal. Et puis, mais c'est sans doute la faute de mon esprit européen, j'avais du mal à ne pas confondre les noms (en plus ça changeait)(je suppose qu'avec un roman islandais c'est pareil?). Bref, je ne me suis pas vraiment intéressée aux personnages, et serais incapable de dire comment ça a fini à Pitcairn (mal, avec des assassinats) et qui et quoi.... Chercher souvent "qui c'est celui là finalement", peut être lassant. J'ai une mémoire de poisson rouge. Et j'avoue qu'il était difficile de faire autrement que de donner tous ces noms, puisqu'ils sont historiques et passionneront ceux pour qui c'est leur propre histoire.

Avis babelio, dont Pamolico

Commentaires

  1. Oui, on le sent venir le mais et il est suffisamment dissuasif pour que je passe mon tour. (les Islandais ne changent pas de nom, une fois que tu as compris leur système, c'est bon).

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    1. Aifelle : je regardais souvent à quelle page j'étais, ou 'qui c'est, là?' D'accord, les Islandais c'est beaucoup plus aisé, en fait. ^_^ Je cherchais un exemple sans le trouver.

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  2. Dommage que ça ne tienne pas toutes ses promesses

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    1. @ Dominique : sur Babelio un lecteur a mieux aimé l'écriture (ou alors a su prendre le temps)

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  3. J'ai remarqué que j'avais souvent du mal avec la littérature des îles du Pacifique ou d'Océanie, est-ce à cause des noms, d'une culture qui nous est très lointaine, ou d'un style souvent poétique ? Je ne sais pas trop... et je trouve ça dommage.

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    1. @ Kathel : Exact, c'est bien dommage, ici l'écriture aurait pu être plus abordable pour la lectrice que je suis, parce que sinon il y a vraiment une richesse dans les informations. Changer de nom, c'est coutumier, pas de souci, mais il y avait peut-être bien des personnages non essentiels?

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  4. ah bon, tu as donné un avis honnête - les Russes par contre adorent changer de diminutif (Dans Guerre et Paix un des meilleurs exemples) mais les traducteurs français ont souvent supprimé ces multiples diminutifs dans les traductions. Du coup, j'ai longtemps préféré en anglais qui respecte la culture russe même si ça peut être perturbant pour le lecteur (Alexandre, Aliocha, Sacha ..même prénom par exemple) mais bon j'ai étudié le russe. Il n'y avait pas de notes en bas de page pour faire un rappel par exemple ? ça peut être une solution...

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    1. @ Electra : Tolstoï n'est pas le pire, et sinon je m'y retrouve (dans l'Idiot, pareil, tu as prénom, diminutif, fils de machin, nom de famille, titre et grade!). Mais on a peut-être plus de marques?
      Oh il y avait une liste en début de livre, mais je n'ai pas franchement la mémoire des noms, je retenais les personnages principaux et voilà. Sans doute ne voulais-je pas trop me fatiguer, du moment que je comprenais.

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  5. Un récit qui aurait dû faire du tri dans ses personnages ?

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    1. @ Alex : un récit posthume, j'ignore si le texte aurait été repris ensuite?

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  6. on part souvent avec de bons apriori pour la lecture et parfois ça ne marche pas , je trouve comme toi que c'était une bonne idée de donner la parole à celles et ceux dont on n'entend pas parler dans le célèbre épisode "les révoltés du bounty".

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    1. @ luocine : bien sûr que c'est une belle idée, et je l'ai dit, la Bounty n'arrive que vers la page 200...

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