Le petit paradis
Hazards of Time Travel
Joyce Carol Oates
Philippe Rey, 2019
Traduit par Christine Auché
Alertée par un (ou deux?) billet sur ce roman, carrément bien dans le défi SF chez Sandrine, j'ai saisi l'occasion de retrouver JCO. Dans les 400 pages, un thème intéressant, et c'est parti!
Au 21è siècle, plus d'Etats-Unis, mais des Etats d'Amérique du Nord (EAN), dans une atmosphère à la Big Brother parfaitement bien rendue. Adriane Strohl a commis l'imprudence d'avoir de trop bons résultats et est major de sa promotion. Son discours de fin d'année, plein de questionnements trop hardis et voyants, conduit à son arrestation, à un interrogatoire que je qualifierais de musclé voire de la torture. Elle va échapper à la vaporisation et sera condamnée à passer quatre ans d'exil; elle sera télétransportée à Wainscotia, bourgade du Wisconsin, pour suivre des études de psychologie, sous un autre nom. C'est cela Le petit paradis. Mais gare! Interdiction de dévoiler son identité réelle car là-bas aussi elle est sous surveillance.
En fait elle se retrouve en 1959, avec interdiction de dévoiler des connaissances encore non découvertes à ce moment.
Cela démarre donc bien, sa découverte de l'époque est rafraichissante, par exemple les livres papier, les machines à écrire (non électriques) les vêtements, sous vêtements. Une ambiance qu'a pu connaitre JCO, née en 1938.
Mais voilà que notre donzelle se sent remarquer par Ira, un de ses professeurs, serait-ce lui aussi un exilé? Bref, la voilà amoureuse. Lui, la trentaine, refuse d'aller plus loin, mais une fois qu'elle n'est plus son élève, après la fin du trimestre, accepte qu'elle vienne chez lui pour du repassage et de la vaisselle/rangement. L'amour, quoi? Très années 50 , en tout cas.
Si vous aimez le behaviourisme, Skinner , vous allez vous régaler. LCO utilise visiblement le parallèle entre ces théories et l'expérience d'Adriane. Je n'ai pas creusé l'affaire. Arrive des questionnements aussi sur la réalité de Wainscotia (un monde virtuel ?) et même aussi, est-elle dans un rêve?
Hélas, fatiguée par l'écriture de JCO, je n'ai pas prêté assez d'attention et filé rapidement vers la fin, qui n'est pas mal et plutôt habile!
Vous aimez les phrases avec des mots entre parenthèses, ou en italique, et l'arrivée inattendue de points d'exclamation, ça vous ira. J'ai eu du mal, ainsi qu'avec ces sigles dont j'ai fini par ne plus me préoccuper.
Un peu de lecture en diagonale m'a permis d'éviter quelques longueurs, comme, avant un test "Difficile de se forcer à manger. Mais si je m'abstenais de petit-déjeuner, je serais affamée dès 9h 30. Ma vision se brouillerait. Mes capacités mentales seraient affectées."
Critiquer LCO ne me vaudra j'espère ni Exil ni Vaporisation.
J'avais un peu oublié ce roman mais en lisant ton billet et relisant le mien, il me revient. Le fin est vraiment intéressante quand même, c'est un choix qui va à contre courant des dystopies habituelles et rien que pour ça, ça me plaît.
RépondreSupprimer@ Sandrine : oui, j'ai bien noté la fin assez inhabituelle.
Supprimerje n'en ai plus lu depuis longtemps, alors que j'avais aimé certains, il faudra que je lui redonne une chance... mais pas avec celui là!
RépondreSupprimer@ eimelle : mon problème vient sans doute de JCO, donc mon avis n'est que personnel.
SupprimerJe ne lis plus JOC depuis longtemps, ce n'est donc pas moi qui te critiquerai. Et ce n'est pas le thème de ce roman-ci qui va me faire revenir.
RépondreSupprimer@ Aifelle : c'est le thème qui m'a donné envie, en fait, et au début c'était bien.
SupprimerComme je l'ai souvent dit je connais Joyce Carol Oates pour ses livres pour ados...il faudrait que je me décide à lire d'autres romans mais ce ne sera pas celui-ci du coup :)
RépondreSupprimer@ manou : l'héroïne est assez 'ado' quand même. Mais JCO aborde plein de thèmes dans ses romans, tu as le choix!
SupprimerMême si je risque la vaporisation virtuelle, ce titre ne me dit rien, l'idée du retour en arrière est amusant, certes, mais visiblement, elle fait long feu.
RépondreSupprimer@ Athalie : pourtant le monde de départ était bien imaginé.
SupprimerC'est vrai que l'usage des sigles est assez agaçant dans ce roman, mais on peut passer outre... Sinon, je l'ai tout de même beaucoup aimé, jusqu'au bout, qui est très original ! Mais non, on ne va pas te vaporiser si tu n'as pas adoré ! ;-)
RépondreSupprimer@ Kathel : j'ai vite oublié ça aussi, elle en a vraiment abusé! Oui, la fin est bien trouvée.
SupprimerInganmic écrit : Repéré chez Kathel, en effet... bon, je n'en fais pas une priorité. Pas toujours facile de trouver de la bonne SF, quand on n'y connait, comme moi, pas grand-chose. J'ai abandonné 2 titres entamés, puis me suis rabattue sur K. Dick, une valeur sûre (et encore, cela dépend des titres)..
RépondreSupprimer@ Inganmic : j'abandonne aussi, même Dick récemment. ^_^Bah, il y a beaucoup de choix!
Supprimerune auteure que je n'avais pas trop appréciée alors que je sais que c'est quelqu'un d'important dans la littérature contemporaine
RépondreSupprimer@ luocine : oui, elle écrit beaucoup et a de l'importance, mais bon, je vais m'en passer maintenant.
SupprimerEuh... Je passe.
RépondreSupprimer@ Tania : si tu aimes JCO, tu as le choix !
SupprimerJe n'ai encore jamais lu cette autrice et le relativement récent billet de Katell sur ce livre m'a conduite à l'acheter. Donc là aussi, lecture prochaine
RépondreSupprimer@ Géraldine : tu devrais aimer le monde de départ qu'elle a imaginé!
SupprimerVive la lecture en diagonale !
RépondreSupprimer@ Alex : tu m'amuses! Mais je n'ai pas tout lu en diagonale, quand même. ^_^
SupprimerLe thème est tentant, mais 400 pages et ce que tu dis de l'écriture font que je passe.
RépondreSupprimer@ cathulu : cela commençait bien, mais bon, je dois avoir un problème avec l'auteure... ^_^
SupprimerJe n'ai finalement pas beaucoup lu JCO (quand on voit tout ce qu'elle publie, c'est difficile de suivre). Après avoir lu ton billet, j'ai décidé que je ne lirai pas ce roman non plus... ce qui m'arrange à cause de ma terrible PAL.
RépondreSupprimer@ jelisjeblogue : elle écrit vraiment beaucoup! Ta PAL, je l'imagine. La mienne a été conquise par l'avis de kathel, au moins j'ai essayé!
SupprimerCes phrases en italique avec parenthèses et points d'exclamation intempestifs m'intriguent 🤣. Plus sérieusement, j'ai aimé ce que j'ai lu de JCO (c'est-à-dire pas grand-chose pour l'instant au vu de sa bibliographie pléthorique), alors pourquoi pas la suivre dans la SF?
RépondreSupprimer@ Sacha : Ce n'est pas la (toute) première fois qu'elle utilise ces tics d'écriture. J'ai relu mes (précédents) billets!
SupprimerBon, j'exagère, je l'ai lue ici pour le côté SF et elle s'en tire pas mal.
Ah ben mince, Kathel m'avait convaincue et ton billet me refroidit. Ce n'est pas plus mal, en ce moment, il me faut des lectures valeur sûre, sinon je reste sur ma PAL.^^
RépondreSupprimer@ Fanja : oh essaie quand même, tu sais, mon problème est perso, avec JCO, je le sens.
Supprimerau rayon des autrices que j'ai abandonnées... voilà. Bon, pas trop de regrets, à te lire :)
RépondreSupprimer@ Violette : merci de confirmer ma méfiance à son égard.
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