Sang d'encre à Marrakech

le avril 14, 2025

Melvina Mestre

Points, 2024

C'est chez Myriam que j'ai découvert Sang d'encre à Marrakech et Crépuscule à Casablanca (en fait le premier de la série, que l'on peut lire dans le désordre, car Gabrielle Kaplan, l'héroïne, est présentée succinctement)

Gabrielle, appelée Kaplan en fait, habite Casablanca, nous sommes au début des années 50, et elle gagne sa vie avec son agence privée. Cette fois une femme s'inquiète de la disparition de son mari. Par ailleurs, la police locale lui fait confiance pour mener des enquêtes, disons délicates, et elle va pénétrer dans le quartier réservé de la ville, Bousbir. Réservé aux hommes, on se doute pour quelles activités.

Quelques cadavres sans lien apparent sont retrouvés; la police et Gabrielle, aidée de Vincente sa secrétaire et de son fidèle Brahim nagent un peu. Mais la vérité (difficilement supportable) va émerger.

Cette plongée dans le Casablanca sous protectorat, avec ses populations d'origines et religions différentes, ses tensions politiques, ses inégalités, voire son racisme, est extrêmement bien menée. L'enquête est finalement assez classique mais 'ça fait le job' et bien sûr je vais suivre cette héroïne à l'odorat si fin !

Avis babelio,

Crépuscule à Casablanca

Melvina Mestre

Points, 2023

Revoilà, ou plutôt voilà notre enquêtrice vintage mais futée. Cette fois il lui est demandé se s'emparer d'une sacoche chez un riche industriel. L'ennui, c'est qu'ensuite elle se retrouve dans une drôle de salade, les cadavres se suivent, elle-même est suivie, bref, même son ami de la police n'y peut pas grand chose.

Il faut dire que, dans ce Casablanca un peu 'nid d'espions', barbouzes, politiques pas très clean et policiers ripoux, c'st difficile de s'y retrouver; j'ai cherché ensuite des renseignements sur des personnages historiques et n'ai pas vraiment tout suivi, cette période pré indépendance du Maroc est un peu compliquée.

Quoiqu'il en soit, j'ai vraiment apprécié de suivre Gabrielle dans ses recherches et déplacements, l'ambiance de la ville et de ses différents quartiers étant tellement bien rendue que c'est un plaisir. Un peu d'humour bienvenu allège l'atmosphère. De plus le passé tragique de Gabrielle nous est dévoilé, elle a quitté Salonique en 1941 juste à temps (rappel : 95,5% de la communauté juive de cette ville a été assassinée)

Avis babelio,