La saga des émigrants 3 et 4 et 5

 La saga des émigrants

3 - Le nouveau monde

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet

Nous avons laissé Karl Oscar, son épouse Kristina, leurs trois jeunes enfants, son frère et d'autres habitants de leur petit village suédois, quitté pour diverses raisons personnelles, à l'arrivée de la Charlotta à New York. Ce n'est que le début d'un long voyage vers le Minnesota, mais pourquoi là? Parce que le fils d'une passagère y habite et leur a vanté le coin.

Nous les voyons découvrir New York, Broadway, les yeux écarquillés peut-on penser, très observateurs mais toujours dotés de bon sens paysan et de prudence, parmi une foule diverse où ils se sentent sourds et muets, faute de comprendre la langue, s'émerveillant des fruits, du pain et du lait.

Ils vont prendre le train, une grande première qui va en affoler plusieurs, puis divers bateaux à aubes, remonter le Mississipi, découvrir la Grande Prairie (superbes descriptions), un incendie justement là, des Indiens, des bandits. 

L'inquiétude de Karl Oscar est d'arriver trop tard pour pouvoir planter et récolter pour l'hiver à venir.

L'intérêt pour cette petite communauté ne se dément pas, tout cela est bien observé, l'auteur sait bien entrer dans leurs têtes, montrer leurs raisonnements, faisant souvent preuve d'une tendre malice sous-jacente, mais on sent qu'il les aime, ses personnages!

Pour le chapitre 'lettre au pays natal', le traducteur a tenté "d'imaginer la façon dont aurait pu s'exprimer par écrit un paysan français du milieu du siècle dernier." Pourquoi pas, même si je doute qu'un paysan français de ma région ait même su signer son nom en 1850 (j'ai des preuves). Par ailleurs, c'est vrai que ces paysans suédois, dans le roman, savaient en général lire et écrire (influence de l'église luthérienne?)

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La saga des émigrants

4 - Dans la forêt du Minnesota

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet

Cette fois, ils sont arrivés dans le Territoire du Minnesota, et c'est presque la fin du voyage, terminé à pied vers l'endroit où s'est installé le fils d'une personne du groupe. En deux groupes, ils vont choisir de s'installer au bord de deux lacs, la terre est fertile, les lacs poissonneux, de beaux arbres sont là pour construire leur habitation et se meubler. N'oublions pas que la terre est habitée par les Chippewas, pas sédentaires, mais existent des traces de leur existence dans le coin. Les nouveaux arrivants les aperçoivent, mais tout demeure paisible.

En attendant l'hiver, ils se dépêchent donc d'avoir un abri, juste à temps avant l'accouchement de Kristina. L'été est avancé, ils ne peuvent semer et récolter. L'argent manque, tout est cher, mais, on s'en doute un peu, ils vont s'en tirer. 

J'ai bien aimé leur vision des lieux, leurs façons de penser, le couple soudé formé par Karl Oscar et Kristina, et leurs discussions, l'évolution des rapports avec les autres et surtout La Joyeuse, qui aura moult demandes en mariage, les femmes étant assez rares dans le coin, mais elle saura choisir. Kristina garde au fond d'elle un regret, pas d'être partie, mais pour elle le pays c'est la Suède.

Moberg raconte une vie de labeur quotidien, une météo parfois terrible, les personnages sont sympathiques, et parfois il sait s'élever au-dessus de l'histoire de ces émigrants, et là on comprend pourquoi cette saga est si aimée. 

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Pour ne pas accumuler les billets, je regroupe trois (petits) tomes de la saga.

La saga des émigrants

5 - Les pionniers du lac Ki-Chi-Saga

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet

Les années passent, la famille s'agrandit, même si Kristina aimerait bien cesser d'avoir des enfants, d'autres suédois s'installent autour du lac. Le nom indien de Ki-Chi-Saga est remplacé par celui de Chisago Lake, la terre et les noms leur sont pris...

La famille va s'installer dans une plus grande maison; une école, une église (et un cimetière!) vont apparaître. Ainsi que des dissensions surtout religieuses, car il semblerait que le poids de la religion vécu en Suède n'ait pas conduit à une tolérance sur ce nouveau continent.

Je vais bien sûr continuer, c'est tellement intéressant de connaître cette installation de pionniers, sans oublier d'apprécier les qualités littéraires de ces livres. Dans le prochain tome je devrais découvrir ce qu'est devenu Robert, le frère de Karl Oscar parti en Californie à la recherche de l'or!

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J'ai attendu le premier juillet pour ce billet, car Philippe a relancé son  challenge estival! Du 1er juillet au 31 août, j'espère bien placer ainsi pas mal de lectures. Ici pour les liens.