La saga des émigrants tomes 6 et 7 et 8! (terminé!)


 La saga des émigrants

6 - L'or et l'eau

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet


On n'a pas oublié Robert, le jeune frère de Karl Oskar, qui ne supportait pas de travailler pour un patron. De plus, travailler la terre chez son frère, non, il ne rêve que de partir en Californie chercher de l'or! Il est parti avec Arvid, son ami suédois, promettant de rester ensemble dans cette aventure.

Or, en 1855, voilà Robert qui arrive, seul, à la ferme près du lac. Méconnaissable, amaigri, visiblement malade, et quasiment muet sur ce qu'il est arrivé durant ces années ailleurs.

Karl Oscar le considère comme un menteur, et seul le don de milliers de dollars en billets le fait vaciller dans ses doutes. Kristina réussit à comprendre le changement opéré chez lui. Tous deux ont poursuivi leur vie calme et laborieuse dans leur ferme.

 Par le moyen de l'oreille de Robert, blessée et douloureuse, ne le laissant pas tranquille, le lecteur pénètre dans son esprit et apprend ce qu'il a vécu. Oui, il est allé vers l'ouest, a failli mourir dans un désert, a appris que le seul besoin de l'homme, c'est l'eau.

Cet épisode de la saga est l'un des plus sombres, voire tragique. Moberg a inséré là un récit dramatique, mené de façon originale. En effet Robert ne dira quasiment rien à ses frère et belle-sœur.

Avis babelio, luocine


La saga des émigrants

7 - Les épreuves du citoyen

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet


Les années passent. La 'grande histoire' continue, celle de nos humbles héros aussi, et elles se mêlent.

Le 11 mai 1858, le Minnesota, de Territoire, devint un état. Karl Oskar, Kristina, et leurs trois premiers enfants purent devenir citoyens des Etats-Unis, les trois derniers l'étant car nés sur le territoire; ils purent donc voter (pas Kristina évidemment ^_^) pour élire leurs représentants et même le président Lincoln.

Lorsque la guerre sera déclarée, Karl Oskar se tiendra prêt à s'engager, au grand dam de son épouse.

Kristina n'a jamais pu apprendre la langue anglaise, Karl Oscar se débrouille, mais son suédois n'est plus aussi pur, envahi d'américanismes et de mots anglais. Ce qui l'attriste et le trouble fort. C'est bien vu dans ce tome 7. 

Kristina est encore jeune mais ses grossesses et le travail de la ferme l'ont usée. Même s'ils vivent plus confortablement, la vie demeure rude. L'on est conscient tout de même de l'évolution depuis leur arrivée. Sympathique, Kristina l'est fort, elle se pose des questions existentielles, se remet en question, l'auteur nous la fait mieux connaître, dans son évolution et son acceptation de ne plus jamais revoir la Suède. Ainsi que sa vie de couple, plutôt moderne dans sa façon de discuter et de s'aimer.

Au travers de cette famille, on réalise mieux quelle aventure c'était de tout quitter pour s'installer dans un pays neuf, où tout était à faire!

Je suis prête à lire le tome 8, il semblerait que le problème indien, déjà abordé lors de précédents tomes (Kristina rappelle bien qu'on leur a volé leurs terres) va revenir.

Avis babelio, luocine

La saga des émigrants

8 - La dernière lettre au pays natal

Vilhelm Moberg

Gaia, 1999

Traduit par Philippe Bouquet


Hé oui, il faut quitter Karl Oskar et Kristina ... 

Qu'avons-nous dans cet ultime tome? La colonie a bien grandi. Les enfants oublient la langue suédoise. Ils épousent d'ailleurs pour la plupart des non suédois. Eclairage de la maison, mécanisation, tout change aussi.

Le guerre civile n'a guère eu d'impact, mais les Sioux, fatigués des promesses non tenues, mourant de faim, se sont (sauvagement) révoltés. Détails assez difficiles à lire.

Un volume assez triste, Kristina part prématurément, Karl Oscar reste seul, sa santé faiblit. Il semble qu'en Suède règne encore une famine, avec son lot d'immigrants comme vers 1850. Karl Oskar n'a pas regretté son départ.

On en apprend un peu plus sur le village suédois qu'il a quitté, ses fiançailles avec Kristina, c'est très nostalgique, à la fin de sa vie il revient sur le passé, c'est assez normal.

Voilà, il faut quitter le coin et nos héros. Un peu triste, bien sûr. 

Avis babelio, luocine

Série terminée, casée dans le challenge de PhilippeIci pour les liens.

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