Rachel Ray

 Rachel Ray

Anthony Trollope

Autrement, 2021

Traduit par L. Martel (1889),

révisée et complétée par Laurent Bury

Pourquoi lire Trollope?

C'est du classique, et victorien.

C'est souvent un pavé, donc pratique pour le challenge estival.

C'est bien écrit mais sans exagération.

Pour se plonger dans un monde disparu. Cette fois, un petit village. C'est tranquille, reposant (a priori)

Les classes sociales ont de l'importance, on n'invite pas n'importe qui avec n'importe qui. Sans doute existe-t-il un petit peuple, mais là on est entre bourgeois plus ou moins aisés. Les règles de fréquentation sont subtiles. On a un squire, mais comme il espère devenir élu, ses ambitions l'amènent à composer un peu. Les messieurs peuvent travailler à la banque, ou, comme ici, s'occuper d'une brasserie.

Et puis des hommes d'église, de différentes obédiences, low church, high church, ne me demandez pas! Les paroissiens peuvent choisir. Avec le lot de dames patronnesses.

L'auteur a sur ces gens là un regard ironique souvent, mais plein de sympathie. Il sait bien nous amuser d'eux, sans qu'on les haïsse.

Et puis, il y a une histoire d'amour. Mais attention, victorien! La jeune Rachel Ray a des désirs de liberté, mais elle aime sa mère et lui obéit (souvent en la convaincant...). La sœur ainée, veuve, ne voit que par l'église. 

Ne voilà-t-il pas que Rachel a été vue en conversation avec un jeune homme? Shocking!

De plus la famille de ses amies (la mère, disons), va organiser un bal (le père est un peu mis devant le fait accompli) et elle risque d'y rencontrer ledit jeune homme. Y aller ou pas?

Je n'en dis pas plus, dans ce genre de roman où l'on se cale confortablement, on a toujours un sourire au coin des lèvres, et on sait qu'après quelques péripéties, après la page 500, les tourtereaux vont se marier (j'ai vérifié assez vite, car ce n'est pas l'intérêt principal de la lecture). 

Cependant! Ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur. Il n'y a pas franchement de rebondissements à perdre haleine, pas vraiment de gros suspense, pas de vrais 'méchants' ou 'tordus'. N'hésitez pas à découvrir l'auteur, j'en ai plein sur ce blog.

Avis babelio, 

Les pavés de l'été chez La petite liste