La soeur de la tempête
Lucinda Riley
Pan Books, 2015
Des dizaines (centaines) de lecteurs sur Babelio, mais curieusement je ne connaissais ni l'auteure, ni cette saga, pourtant pas si récente. La médiathèque de ma petite ville a eu des demandes et l'a acquise. Après recherches, dans mes deux autres médiathèques, les réservations se multiplient. Quoi?! Dans la médiathèque la plus fournie, elle existe en audio, en format papier, dont en VO. Je pensais donc contourner le problème, mais même en anglais, on se l'arrache! Après tout voilà l'occasion de dépoussiérer un peu mon anglais, et de participer à deux challenges pavés car la bête frôle les 700 pages. Et puis je subodorais que ce n'était pas Dickens ou Woolf (et j'avais raison).
Ayant acquis la certitude que je pouvais commencer par le deuxième volume, les tomes étant assez indépendants, je me suis lancée... et failli abandonner après deux chapitres péniblement lus... Le début de romance guimauvissime entre Ally et Théo, tous deux trentenaires, beaux, bronzés (ben oui, la voile dans les eaux grecques), doués dans leur domaine (la voile), pfff...
Heureusement les avis sur internet annonçaient un changement de cadre, et une sorte d'enquête.
Ally d'Apliese (anagramme de Pleiades) est l'une des six filles adoptées par Pa Salt. Ally (Alcyone) est la deuxième, ignore tout de ses origines, et son enfance a été heureuse et choyée. Le père adoptif décède (on le sait rapidement) et laisse à chacune de ses filles une lettre, et des coordonnées géographiques (plus de l'argent à leur disposition). Ally et le lecteur vont découvrir la Norvège de la seconde moitié du 19è siècle, avec Anna, talentueuse chanteuse et Jens, talentueux musicien (dans la série on est tous talentueux en plus d'être beau). C'est reparti pour une nouvelle histoire d'amour, mais quand même le contexte est intéressant et mènera à Leipzig, et à mieux connaître Grieg.
Comment l'histoire Ally va-t-elle intervenir là-dedans? Que va-t-il finalement lui arriver? On le devine, cela va bien se passer, Ally est une fille sympa, son entourage, ses amis aussi, tout baigne.
Je me moque, mais en dépit de trucs assez téléphonés ça fonctionne et on est confortablement installés... J'ai donc entamé le tome 6, disponible, pour découvrir l'histoire d'Electra, la sixième soeur (oui, vous suivez, c'est bien).
La soeur du soleil
Lucinda Riley
Poche, 2021
Traduit par Marie-Axelle de la Rochefoucault
Disons d'emblée que la traduction paraît très bonne (j'ai des indices) et comme la VO n'apporte pas plus, j'ai quand même lu en français et plus rapidement, aussi parce que je connaissais les personnages et l'idée générale, à savoir des soeurs différents, adoptées, nommées d'après les Pleiades. Ce volume va conduire en Afrique, en particulier au Kenya.
D'accord, les tomes sont indépendants, certains avis parlent de redites (enfance des filles, décès du père, etc.), mais je préviens que ce 6 donne quand même des indications précises sur ce que deviennent les 5 soeurs précédentes. Honnêtement je m'en moque, les histoires d'amour je les ai vues venir de plusieurs kilomètres, et il doit bien rester des détails à découvrir! Ne serait-ce que le passé, et d'autres pays dans le passé. Je lirai Kant plus tard...
Cette fois, Electra. Elle est belle, intelligente, mesure plus d'un mètre quatre-vingts et mène une carrière de mannequin, toujours en déplacement dans le monde entier, etc. Excellente professionnelle, mais imbuvable dans la vie privée. Pourtant elle se sent mal intérieurement, et enchaîne vodka, cocaïne et autres substances, ainsi que les coups d'un soir (ou autres moments de la journée). Son boy friend vient de la quitter (assez mufle, je le concède). Ce ne semble pas être la plus sympathique de la fratrie, après la gentillette Ally ça change.
Jusqu'au jour où sa 'vraie' grand mère la contacte.
Et on part au Kenya dans les années 1930, avec Cecily, déçue par les hommes (il faut dire qu'ils sont bien mufles aussi), mais accro à l'Afrique assez rapidement. Ses aventures alternent avec la cure de désintoxication d'Electra.
J'ai bien aimé, finalement, le suspense demeure (mais que va faire la blanche Cecily dans cette histoire, quel rapport avec Electra?), on n'échappe pas à du sentimentalisme nunuche et au survol des problèmes, drogue, racisme, avec fin heureuse, mais bon, c'est la loi du genre.
Vous avez compris, le tome 7 est là, je fonce!
La soeur disparue
The missing sister
Lucinda Riley
Poche, 202
Traduit par Typhaine Ducellier et Elisabeth Luc
Fin tome 6, on apprend que la dernière soeur a été trouvée. Pour ceux qui suivent, il y a sept soeurs dans la Pléiade, donc il en manquait une.
Alors là l'irlandaise Lucinda Riley s'est bien fait plaisir, car même si ça démarre en Nouvelle-Zélande, on file en Irlande, de nos jours, et sur le siècle précédent. Merry a fui son pays , enfin surtout une personne, sans dire où elle allait (en Nouvelle-Zélande, nous on sait). Finalement elle renoue avec sa famille, tout baigne bien (slainte!!!).
Le journal de Nuala, jeune fille dans les années 20, apporte un éclairage sur des temps troublés de l'histoire irlandaise. J'ai bien aimé, après tout ces durs moments ne sont pas si lointains... On échappe à des histoires d'amour sirupeuses, même si on subodore qu'entre Ally (la numéro 2) et (ahum) tout pourrait bien se passer dans le futur.
Bon, c'est bien gentil, mais quel rapport avec la soeur manquante? Tout simplement (en n'en dévoilant pas trop), Merry possède une bague que les autres sœurs aimeraient voir, et comme Merry effectue un grand voyage autour du monde, les soeurs à tour de rôle essaient de lui parler, mais elle fuit. On saura pourquoi, comme cela le roman dure, mais finalement elle oublie ses peurs, bref.
Je signale que le bilan carbone de Merry et des soeurs est explosif, là-dedans on prend un avion comme moi ma bicyclette...
A la fin, enfin, on n'en sait pas trop sur le père adoptif des soeurs (faut le tome 8, les gens!) et on va embarquer pour une croisière dans les eaux grecques à bord d'un yacht (pas le petit truc, je signale), et pour aller vite à destination on n'hésite pas à utiliser un jet privé. A un moment Merry se rend à Dublin en train, c'est le moment écolo, à signaler.
Question écriture, c'est basique, ça coule bien. Parfois Merry résiste un peu et se permet une remarque, mais franchement tout le monde est beau et gentil là-dedans. Des longueurs évidemment...
(Voui j'ai lu le tome 8, alors que je n'ai pas lu les autres, et connais pas mal de leur contenu maintenant, mais ça me permet de voir comment l'auteure a bien bidouillé son affaire. Je comprends le succès de cette série, alors qu'au départ j'étais sceptique. Ceci étant, des longueurs, des nunucheries, des dialogues sans peps, pas trop d'humour non plus, des invraisemblances, je sens que je vais laisser ça -pour l'instant?- c'est assez addictif, genre 'c'est la dernière chip/cacahuète, promis') )
Avis Babelio, et Babelio, et Babelio
Les épais de l'été chez Dasola et ta d loi du ciné
et les pavés de l'été chez La petite liste
Je crois qu'on peut aussi parler de série, avec ce volume de 7 titres, pour le challenge de Philippe. Ici pour les liens.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.