La grange au rouge
Odyssée miniature
Biographie d'une lignée de cultivateurs vignerons
Nicole Villain
Editions HOP, Marseille, 2025
Avoir ce livre en mains est déjà toute une histoire. Non, cette fois, pas d'épopée avec mes nombreuses médiathèques, mais il a fallu à ce que j'en sais des contacts entre les archives départementales de mon département, une employée de librairie au top, et l'auteure elle-même, pour qu'enfin je puisse assouvir ma curiosité. Beau travail d'éditeur selon l'employée, et je confirme. Terminons en rappelant que la tentation initiale venait de Nathalie.
Prêts pour une plongée dans la Sologne rurale et vigneronne ? Particulièrement du milieu du 19ème siècle au milieu du 20ème, à Villefranche sur Cher. Nathalie a raison, et ce livre le prouve, il est possible de connaître beaucoup sur la vie de ces personnes modestes, par les archives, en bibliothèque (les fonds locaux), par les contrats lors de mariages ou de décès, les ouvrages d'amoureux d'histoire locale, mais ceci est fort chronophage. L'auteure a eu l'occasion de questionner ses parents sur leur vie, leurs ressentis, leurs souvenirs, et surtout des documents ont été retrouvés.
Des mystères demeurent, être vigneron cela a voulu dire subir la crise du phylloxéra, la famille a connu l'appauvrissement, et je suis triste pour Jean, père de Nicole Villain, qui aurait sans doute désiré une autre enfance et adolescence.
L'existence de nombreux enfants placés par l'Assistance publique, dont certains apparaissent dans l'ascendance de l'auteure, donne lieu à une étude intéressante sur le fonctionnement de cette institution. Etre placé pouvait bien se passer ou moins bien, selon la famille où on 'tombait'.
C'est franchement passionnant, et sans chichis et sans effets cette famille nous émeut. Comment ne pas penser aux siens?
Bon, c'est fatal, mais n'ayant pas le talent de Nicole Villain pour m'y lancer, je resterai là et ne raconterai pas mon histoire familiale, qui cependant croise parfois Villefranche; et le nom de certains lieux-dits ont résonné dans ma mémoire. Le couteau sur la couverture, mais je l'ai retrouvé dans un tiroir chez mes parents. Et une recherche facile dans les archives départementales sur internet m'a permis de vérifier : nos grand mères maternelles étaient cousines (au sixième degré). Rien d'étonnant, en fait.


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