Patagonie Express
The old patagonian express
Paul Theroux
Les cahiers rouges, Grasset, 2006
Traduit par Alexandre Kalda
Après La Chine à petite vapeur, datant des années 80, je retrouve Paul Theroux, toujours en train, mais au cours de l'hiver 1978. Boston et sa région sont en plein blizzard, les températures sont bien négatives, alors il décide de partir au sud, jusqu'en Patagonie, et par le train.
Voilà, simplissime comme projet, non? Arrivé à Esquel, à la fin du livre, hé bien il prend l'avion et rentre. Les titres de chapitres s'égrènent ainsi, de Le Lake shore Limited au Patagonie Express, en passant par exemple par L'Aztec Eagle, Le train de 7 heures pour Zacapa (un magnifique titre de film, non?), Le Balboa bullet pour Colon, L'autoferro pour Guayaquil, Le Tren de la Sierra, La Estrella Del Norte ... Des Etats-Unis vers le Mexique, le Guatemala, le Salvador (où il assiste à un match de foot, un grand moment!), le Costa Rica, Panama, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie et Argentine (j'en oublie sûrement, peu importe).
"Mon arrivée ne comptait pas. C'était le voyage qui importait."
Des trains de conforts disons, différents, pas franchement toujours à l'heure, des hôtels variés, quelques visites, plus de temps au Panama et en Argentine (il rencontre longuement Borges!).
"Nous, nous prenons l'autocar, apparemment c'était la devise de l'Amérique centrale en réponse à toute la publicité des chemins de fer Prenez le train - c'est moins cher. C'était une question de vitesse: le car mettait deux heures, le train tout l'après-midi."
Prendre le train, constate-t-il, "était une bonne introduction aux misères sociales et aux splendeurs du paysage."
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé ma lecture; je précise que ce n'est pas un guide de voyage, Theroux raconte ce que lui a vu et vécu, il parle peut-être plus précisément de Panama, c'était à l'époque où l'on renégociait un accord sur la zone du canal. Il parle espagnol, ça aide, même si porter la moustache ne le fait pas passer pour un autochtone. Il rencontre diverses personnes et, ce qui ne m'avait pas frappée dans son voyage en Chine, je le trouve parfois assez condescendant (avis partagé par Dasola et sur Goodreads aussi) , ne semblant ressentir quelque empathie que pour les Indiens et les gamins de la rue. Des passages amusants, de jolies descriptions, cela se lit tout de mêem agréablement et donne une furieuse envie de prendre le train!!!
Un seul avis sur babelio (!)
Tiens, ce livre retrouvera sur l'étagère En Patagonie de Chatwin (les deux auteurs se sont connus)
(WH Hudson)
The old patagonian express
Paul Theroux
Les cahiers rouges, Grasset, 2006
Traduit par Alexandre Kalda
Après La Chine à petite vapeur, datant des années 80, je retrouve Paul Theroux, toujours en train, mais au cours de l'hiver 1978. Boston et sa région sont en plein blizzard, les températures sont bien négatives, alors il décide de partir au sud, jusqu'en Patagonie, et par le train.
Voilà, simplissime comme projet, non? Arrivé à Esquel, à la fin du livre, hé bien il prend l'avion et rentre. Les titres de chapitres s'égrènent ainsi, de Le Lake shore Limited au Patagonie Express, en passant par exemple par L'Aztec Eagle, Le train de 7 heures pour Zacapa (un magnifique titre de film, non?), Le Balboa bullet pour Colon, L'autoferro pour Guayaquil, Le Tren de la Sierra, La Estrella Del Norte ... Des Etats-Unis vers le Mexique, le Guatemala, le Salvador (où il assiste à un match de foot, un grand moment!), le Costa Rica, Panama, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie et Argentine (j'en oublie sûrement, peu importe).
"Mon arrivée ne comptait pas. C'était le voyage qui importait."
Des trains de conforts disons, différents, pas franchement toujours à l'heure, des hôtels variés, quelques visites, plus de temps au Panama et en Argentine (il rencontre longuement Borges!).
"Nous, nous prenons l'autocar, apparemment c'était la devise de l'Amérique centrale en réponse à toute la publicité des chemins de fer Prenez le train - c'est moins cher. C'était une question de vitesse: le car mettait deux heures, le train tout l'après-midi."
Prendre le train, constate-t-il, "était une bonne introduction aux misères sociales et aux splendeurs du paysage."
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé ma lecture; je précise que ce n'est pas un guide de voyage, Theroux raconte ce que lui a vu et vécu, il parle peut-être plus précisément de Panama, c'était à l'époque où l'on renégociait un accord sur la zone du canal. Il parle espagnol, ça aide, même si porter la moustache ne le fait pas passer pour un autochtone. Il rencontre diverses personnes et, ce qui ne m'avait pas frappée dans son voyage en Chine, je le trouve parfois assez condescendant (avis partagé par Dasola et sur Goodreads aussi) , ne semblant ressentir quelque empathie que pour les Indiens et les gamins de la rue. Des passages amusants, de jolies descriptions, cela se lit tout de mêem agréablement et donne une furieuse envie de prendre le train!!!
Un seul avis sur babelio (!)
Tiens, ce livre retrouvera sur l'étagère En Patagonie de Chatwin (les deux auteurs se sont connus)
(WH Hudson)
J'ai tellement de misère quand je sens de la condescendance... bon, j'aime les récits de voyage. Sait-on jamais.
RépondreSupprimerJe n'avais pas ressenti cela au cours de son voyage en Chine. De toute façon il a déjà froissé un compatriote à peine parti de Boston... ^_^
SupprimerComme je n'ai toujours pas lu celui de Chatwin, je commencerai plutôt par lui.
RépondreSupprimerCelui de Chatwin ne parle que de la Patagonie (et il est très bien!)
SupprimerEncore un très bon écrivain-voyageur, de ceux qui valent réellement le voyage (sic!) en lectures...
RépondreSupprimerFigure-toi que j'ai lu beaucoup de livres de voyage durant ces derniers mois! Comme d'habitude, d'ailleurs. ^_^
SupprimerVoilà qui m’attire beaucoup (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerLes livres de voyage, c'est le bien. En train, encore mieux.
Supprimerun grand grand classique de la littérature voyageuse
RépondreSupprimerj'ai lu tout Paul Théroux, j'aime Patagonie mais mes préférés restent la Chine à petite vapeur et les Colonnes d'Hercule
On se comprend bien, alors! Je n'ai plus qu'à en trouver d'autres...
SupprimerC'est vrai que le moyen le plus sûr de voyager en temps d'épidémie, c'est encore de lire les récits des voyageurs.
RépondreSupprimerJe sors plus ou moins d'Asie centrale, là, et je rêve fort!!! Certains voyages ne sont plus possibles.
Supprimerj'aime beaucoup les livres de voyage et comme on est coincé autant voyager par la lecture
RépondreSupprimerExactement, et avec de bons auteurs!
SupprimerAh, ah, ça c'est du voyage jusqu'au Sud ! Souvent, c'est comme ça, le voyage a plus de sens que la destination ! Descendre l'Amérique du Sud, un fantasme !
RépondreSupprimerEt il est parti de Boston!
SupprimerEn train, encore plus, c'est le voyage qui compte.
Je suis toujours intéressée par les récits de voyage. Donc je note !
RépondreSupprimerLà c'est du bon!!!
SupprimerJamais entendu parler de lui et Dominique et toi qui dites que c'est un grand classique... pour la littérature de voyage, je suis un peu restée à quai je crois !
RépondreSupprimerJe parle un peu espagnol et je ne porte pas la moustache, je te confirme, personne ne me prend pour une locale, les Espagnols font de grands efforts pour me parler en anglais ! Le teint me trahit.
Pour ce genre de livres, j'ai mes coins en librairie, bibli, ou surtout Emmaüs pour les vieilleries introuvables...
SupprimerIl y a aussi tout un ensemble, coupe de cheveux, vêtements... Tiens, toi, tu ne 'détectes' pas les anglo-saxons facilement?
J'aime lire des récits de voyage, romancés ou pas de temps en temps et j'ai noté cet auteur que je ne connaissais pas ! Merci pour la découverte
RépondreSupprimerUn auteur qui a beaucoup voyagé.
SupprimerLa Patagonie, argentine et chilienne, reste à ce jour ma région du globe préférée de celles que j'ai visitées. Je crois que j'ai rarement été aussi ému et chamboulé par ce que je voyais.
RépondreSupprimerLe Chatwin attend son tour quelque part dans la liseuse et, à cause de la note de condescendance que tu n'es pas la seule à avoir remarquée dans ce récit, je commencerai par Chatwin et peut-être qu'un jour je tenterai Theroux.
Theroux n'était pas comme cela dans son livre sur la Chine, alors tu peux commencer par ce voyage.
SupprimerPour Chatwin, il te faut le lire, voyons! La Patagonie, je ne sais plus si ça me fait rêver... Les voyages, maintenant...
Lu il y a longtemps, en même temps que En Patagonie de Bruce Chatwin; il fut un temps où je fantasmais grave sur la destination (je crois que c'est encore le cas ;-) )
RépondreSupprimerA une époque, pareil, maintenant je me suis calmée (pour un temps?)
SupprimerJe crois bien n'avoir jamais lu de récit de voyage en train, intéressant.
RépondreSupprimerVoyager en train c'est toujours spécial (je ne parle pas d'aller le matin au boulot, quoique, ça peut aussi être intéressant)
SupprimerTu nous emmènes loin cette fois. A défaut de voyages réels, on peut toujours voyager avec les livres !
RépondreSupprimerBonne soirée;
Hé oui, les livres permettent le voyage...
SupprimerJe n'ai jamais lu Chatwin ni Theroux d'ailleurs. La Patagonie me tente bien mais d'autres destinations aussi et il fait faire des choix ! Sinon, j'ai compris en te lisant qu'En Patagonie de Chatwin est indispensable et que le Theroux sur la Chine est très bien aussi car moins condescendant que le Theroux en Patagonie : ai-je bien résumé (ou correctement compris) ?
RépondreSupprimerTu as parfaitement compris et résumé!!! Merci d'être attentive. Il te reste à les trouver et les lire.
SupprimerEt hier en librairie j'ai trouvé celui de WH Hudson cité par Theroux...
Ah c'est beau ça : "Mon arrivée ne comptait pas. C'était le voyage qui importait." Encore un récit de voyage qui devrait me plaire.
RépondreSupprimerOh que oui!!! Tu sais, le livre de voyage c'est tellement bien. Actuellement j'en emprunte, j'en lis, j'en achète.
SupprimerPour Theroux particulièrement, la citation s'applique, en fait une fois arrivé... il est rentré, c'est tout. Mais quel voyage en train!
Un bon récit de voyage je suis partant. Je viens d'en finir un qui m'est tombé des mains, ça me changera.
RépondreSupprimerCela arrive hélas, mais heureusement il y a tant à lire!
SupprimerLes récits de voyage, ça change bien.
Les récits de voyage et de nature writing sont toujours notés mais malheureusement, je n'en lis pas beaucoup, surtout par manque de temps...
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, il a fallu le confinement (et la fermeture des biblis) pour que je lise enfin certains livres... (dont pas mal de récits de voyage)
SupprimerOk je note !!
RépondreSupprimerMais oui!
Supprimerun bon moyen de voyager depuis le canapé!
RépondreSupprimerSans fatigue, chaleur, poussière, maladie... Mais ce n'est pas tout à fait pareil. ^_^
SupprimerCe livre m'est tombé des mains, à cause de la condescendance et supériorité de l'auteur. Je n'ai pas supporté.
RépondreSupprimerEt j'avais déjà eu du mal avec son récit chinois... bref, un auteur que j'oublie !
J'avoue avoir eu du mal, mais le livre m'intéressait trop! Hé oui, dès le train partant de Boston, l'auteur est ainsi.
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