Des amis imaginaires
Imaginary friends, 1967
Alison Lurie
Rivages, 1991
Traduit par Marie-Claude Peugeot
Premier paragraphe du premier chapitre (donc ne pas m'accuser d'en dire trop!)
"Depuis des mois je réfléchis longuement à ce qui nous est arrivé, à Tom McMann et à moi, l'hiver dernier à Sophis : je me demande ce qu'ils nous ont fait exactement, ces Chercheurs de la Vérité, et comment ils s'y sont pris. Se peut-il qu'un quelconque petit groupe d'illuminés dans un trou de campagne perdu ait fait perdre la raison à un sociologue de renom, et failli perdre le goût de la profession à son assistant?Ou bien ont-ils été, pour ainsi-dire, le vol d'oiseaux innocents sur lequel nous avons foncé avec notre avion? Collision réelle ou collision imaginaire? Tout cela, voyez-vous, était sans doute en partie manigancé. Et puis, est-il vraiment certain que McMann soit devenu fou? D'ailleurs, 'être fou', qu'est-ce que ça veut dire?"
Pourtant tout avait bien commencé : pour ces sociologues, aller étudier un groupe et son évolution à deux trois heures de route de chez soi, c'était parfait! Ces chercheurs de Vérité, avec la belle Verena comme medium, qui reçoit des messages d'une autre planète, Varna, sont parfaitement crédibles, et on y va à fond dans les ondes spirituelles et les pensées positives... Tom McMann et Roger Zimmern, les deux sociologues, prennent des notes et sont censés demeurer neutres (ah les belles techniques sociologiques mises en oeuvre!) mais le tout semble finir par déraper. Le pauvre Roger n'est pas indifférent à Verena, quand à Tom, on se pose des questions sur ses actions réelles.
Nous avons donc un groupe un peu brindzingue (et jusqu'où cela ira-t-il?) parfaitement bien imaginé et étudié par nos deux étrangers à la ville, ce qui donne au lecteur une jolie étude des sociologues sur le terrain. Observés et observateurs sous la loupe d'Alison Lurie donnent un roman fort plaisant à lire, où on ne se gondole pas, l'humour étant plutôt un humour de situation, mais très efficace.
Ces Amis imaginaires me permettent de renouer une vieille amitié avec Alison Lurie.
Imaginary friends, 1967
Alison Lurie
Rivages, 1991
Traduit par Marie-Claude Peugeot
Premier paragraphe du premier chapitre (donc ne pas m'accuser d'en dire trop!)
"Depuis des mois je réfléchis longuement à ce qui nous est arrivé, à Tom McMann et à moi, l'hiver dernier à Sophis : je me demande ce qu'ils nous ont fait exactement, ces Chercheurs de la Vérité, et comment ils s'y sont pris. Se peut-il qu'un quelconque petit groupe d'illuminés dans un trou de campagne perdu ait fait perdre la raison à un sociologue de renom, et failli perdre le goût de la profession à son assistant?Ou bien ont-ils été, pour ainsi-dire, le vol d'oiseaux innocents sur lequel nous avons foncé avec notre avion? Collision réelle ou collision imaginaire? Tout cela, voyez-vous, était sans doute en partie manigancé. Et puis, est-il vraiment certain que McMann soit devenu fou? D'ailleurs, 'être fou', qu'est-ce que ça veut dire?"
Pourtant tout avait bien commencé : pour ces sociologues, aller étudier un groupe et son évolution à deux trois heures de route de chez soi, c'était parfait! Ces chercheurs de Vérité, avec la belle Verena comme medium, qui reçoit des messages d'une autre planète, Varna, sont parfaitement crédibles, et on y va à fond dans les ondes spirituelles et les pensées positives... Tom McMann et Roger Zimmern, les deux sociologues, prennent des notes et sont censés demeurer neutres (ah les belles techniques sociologiques mises en oeuvre!) mais le tout semble finir par déraper. Le pauvre Roger n'est pas indifférent à Verena, quand à Tom, on se pose des questions sur ses actions réelles.
Nous avons donc un groupe un peu brindzingue (et jusqu'où cela ira-t-il?) parfaitement bien imaginé et étudié par nos deux étrangers à la ville, ce qui donne au lecteur une jolie étude des sociologues sur le terrain. Observés et observateurs sous la loupe d'Alison Lurie donnent un roman fort plaisant à lire, où on ne se gondole pas, l'humour étant plutôt un humour de situation, mais très efficace.
Ces Amis imaginaires me permettent de renouer une vieille amitié avec Alison Lurie.
Tu m'as intriguée. J'ai lu Lurie ado... mais ça fait drôlement longtemps!
RépondreSupprimerElle tient drôlement bien la route!
SupprimerJe l'ai lu il y a bien longtemps. Je ne ratais aucune sortie d'Alison Lurie.
RépondreSupprimerPareil pour moi, il y a longtemps... Là je retombe dans la marmite, et figure toi que ma bibli n'a pas jeté ses livres (contrairement à ceux de Barbara Pym, hélas)
SupprimerJ'ai lu deux titres de cet auteur, il y a quelques annés, qui ne m'ont pas vraiment convaincue...
RépondreSupprimerAlors attends-toi à la voir revenir sur mon blog, j'accroche bien! ^_^
SupprimerCa pourrait m'intéresser ! Je ne connais pas l'auteur.
RépondreSupprimerElle risque de te plaire! De bonnes vieilles lectures et je compte m'y remettre (j'oublie parfaitement le contenu et la fin des romans)
SupprimerDepuis le temps qu'on me dit autour de moi qu'il faut lire Alison Lurie! Est-ce le bon pour commencer?
RépondreSupprimerBonne décision de la lire! Par lequel commencer? Je ne sais pas. L'un, Liaisons étrangères, a eu le prix Pulitzer. Pour l'instant j'essaie de lire ses romans dans l'ordre.
SupprimerComme Aifelle et toi, j'en ai lu plusieurs à une époque... mais pas celui-ci, je crois ! (ah, la mémoire...)
RépondreSupprimerHum oui, la mémoire. Je sais que j'en ai lu, c'est sûr, celui-ci je ne sais pas pas! Et ensuite? Ma foi, comme j'oublie, je peux relire.
SupprimerJ'ai lu tous ses romans il y a bien 25 ans et j'en ai gardé un bon souvenir. D'ailleurs, ils sont toujours dans ma bibliothèque malgré plusieurs tris successifs.
RépondreSupprimer25 ans... Oui, ça doit faire ça aussi ici. Ma bibli les a gardés, et là j'en profite.
SupprimerJe n'en ai pas acheté, puisqu'ils étaient à la bibli, mais les Lodge, non, alors je les ai encore...
ah mais oui, je lisais en même temps les David Lodge ;-) - c'étaient ceux de la bibliothèque et je n'en possède quasi pas. L'inverse de toi, donc !
SupprimerLes miens achetés et lus disons en juillet 96 à la FNAC (je notais tout à l'époque, sur le livre). Après j'en ai en VO...
SupprimerEn fait, on est dans les éditions Rivages!
Malgré tout le bien que tu en dis, je ne suis pas tentée.
RépondreSupprimerPas de souci (je récidiverai ^_^).
SupprimerJe croise souvent son nom dans les bouquineries, des vieux bouquins .. j'ignore tout du style. L'extrait et le sujet ne m'intéressent pas du tout mais j'imagine qu'elle a écrit d'autres livres
RépondreSupprimerJe viens d'en lire un autre, un couple et un milieu universitaire 'campagnard'. Vraiment bien.
SupprimerJ'ai dû en lire... Je viens d'aller vérifier dans ma bibliothèque, et bien c'est le seul que j'ai, mais alors plus aucun souvenir. J'avais une petite préférence pour David Lodge à l'époque, so british !
RépondreSupprimerEn lisant celui-ci, et un autre après, j'avais l'impression avec Lurie d'un auteur anglais! J'aime beaucoup Lodge aussi, bien sûr.
Supprimerpour moi aussi c'est une vieille amie que je n'ai pas lu depuis longtemps tu me donnes des envies là
RépondreSupprimerAh le retour vers les vieux amis! Qui nous détourne des nouveautés. Mais les bonnes vieilles chaussures vont bien aux pieds.
SupprimerJe n'ai jamais lu Alison Lurie. Le thème de ce roman m'intéresse. Et cette histoire d'observateurs observés sous la plume de la romancière me dit bien.
RépondreSupprimerAlison Lurie fait preuve ici d'humour et de finesse. A confirmer avec ses autres romans (je suis en train!)
SupprimerTes visiteurs semblent connaitre au moins l'auteure, mais moi, rien du tout ! Et d'après ce que tu en dis, je ne sais pas trop quoi en penser...
RépondreSupprimerBonne semaine.
Cela fait plus de 10 / 20/ 30 ans, tu sais, j'ai même dû vérifier qu'elle était encore bien vivante. Mais ses romans tiennent encore bien la route.
SupprimerCe n'est certainement pas une destination très courue. Je ne connais pas du tout. Je vais donc découvrir ça avec tes jolies photos.
RépondreSupprimerTu en fais des voyages, dis donc !
Bonne semaine.
Philippe, j'ai l'impression que tu étais sur un de mes billets voyage? ^_^ Pas de souci.
SupprimerComme Dominique je ne l'ai pas lue depuis longtemps mais bien aimée. Et celui-ci je ne le connais pas.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression qu'on est un paquet de lectrices (de plus de 20 ans largement, avouons-le), qui avions aimé la dame à une époque...
SupprimerC'est pas faux ;) !
Supprimeret je me dis toujours que je devrais la relire car évidemment ça remonte à un bail, donc je redécouvrirais.
M'en parle pas! Je viens de terminer mon quatrième, là, et j'en ai acheté trois chez Emmaüs!
SupprimerOulala j'ai dû lire ça il y a un paquet d'années ! J'aimais bien les romans d'ALison Lurie à l'époque.
RépondreSupprimerUn paquet d'années pour moi aussi, aucun souvenir précis, sauf que j'aimais (donc je m'y remets)
SupprimerJe voulais la lire à l'époque où j'étais à la fac (vois comme ça remonte), pour ce titre que tu as lu ou Foreign Affairs, peut-être les deux, et puis le temps a passé...;-) Je devrais peut-être me repencher sur son cas...
RépondreSupprimerSouvenirs lointains, alors. Je la lis actuellement, on verra, si tu veux en lire un seul, je t'aiderai à choisir... ^_^
SupprimerJ'aime bien ce côté 'animaux de laboratoire'... ce roman me plairait je pense
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé, et Alison Lurie le fait sans méchanceté, elle aime bien ses personnages.
SupprimerPas lu celui-ci, mais l'auteur m'avait pas mal déçue avec La vérité et ses conséquences.
RépondreSupprimerTu sais, je pense le relire un jour ou l'autre, on verra!
SupprimerAuteur inconnu mais billet très intrigant.
RépondreSupprimerAh tu devrais découvrir l'auteur!
SupprimerDéjà lu ! Ouf ! Dans ma grande période Alison Lurie, où j'ai tout lu :-)
RépondreSupprimerCela m'aurait étonné que tu n'aies pas eu ta 'grande période' Lurie! ^_^
SupprimerJ'ai bien aimé celui-ci, mais mon préféré reste "La Vérité sur Lorin Jones" !
RépondreSupprimerQue je compte bien lire!!! ^_^
SupprimerVoilà qui me rappelle de bons souvenirs de lecture : Alison Lurie est bien présente dans ma bibliothèque, pas loin de David Lodge. A relire pour l'humour, justement.
RépondreSupprimerOui, on a tendance à les associer, même époque de découverte, même éditeur. Toujours du plaisir.
SupprimerJ'aime beaucoup Alison Lurie, j'ai eu ma période pendant laquelle j'alternais elle et David Lodge :)
RépondreSupprimerOui, étrange mais on est plusieurs à associer ces deux auteurs dans notre tête... Depuis mon billet j'ai lu 4 autres romans d'Alison Lurie, cinq m'attendent, je sens que je vais lasser mes visiteurs, mais pour l'instant pas moi!
SupprimerContinuerai-je avec la relecture de Lodge? ^_^