Swing time
Zadie Smith
Gallimard, 2018
Traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson
Quand Babelio m'a proposé le dernier roman de Zadie Smith, je n'ai pas hésité, vaguement aperçu le mot 'danse' dans la présentation, et accepté. Une lecture sans rien savoir, j'aime aussi.
La narratrice, jamais nommée, fait connaissance de Tracey dans un cours de danse à Londres. Les deux fillettes sont métisses, père blanc et famille maternelle originaire de la Jamaïque pour la narratrice, comme l'auteur d'ailleurs. La famille de Tracey est la plus dysfonctionnelle, un drôle de rapport s'établit entre les deux fillettes, l'une, Tracey, très douée pour la danse, l'autre moins, mais son talent pour le chant ne sera pas utilisé vraiment dans le roman.
Zadie Smith casse la chronologie, le prologue indique juste qu'il y a eu événement catastrophique obligeant la narratrice à se cacher, et le lecteur découvre l'amitié chaotique entre les deux jeunes femmes, se perdant de vue parfois durant des années. Tracey va danser mais reproduira dans sa vie privée celle de sa mère, tandis que la narratrice va devenir l'assistante d'Aimee, une pop star évoquant Britney Spears à certains lecteurs, et pour moi Madonna, question de génération.
Aimee aime vraiment tout régenter et voilà qu’elle décide de faire construire une école pour filles dans un village africain (pays non nommé, mais vraisemblablement la Gambie).
J'avoue ne pas trop savoir que penser de ce roman, en tout cas je ne me suis pas vraiment sentie intéressée par la narratrice ( demeurée volontairement pâlichonne en tant que personne, se laissant balader par les événements), ainsi que par Tracey, Aimee et une bonne partie des personnages. D'accord, ce n'était sans doute pas l'objectif de l'auteur. Plusieurs fois j'ai été agacée par la façon d'être sur le point de découvrir un fait marquant, et puis non, tout reste dans le flou. Très frustrant, et puis j'ai fini par n'en moquer, sans doute cela a-t-il participé à mon manque d'implication dans ce qui se déroulait.
On me dira, tu attendais un truc romanesque, des violons, tout ça, non, non. Zadie Smith sait parfaitement écrire et accrocher le lecteur, ainsi qu'aborder plein de thèmes intéressants. J'avoue que les passages dans le village africain sont ceux qui m'ont le plus scotchée, et là je me suis vraiment sentie interpellée, et eu quelque empathie à l'égard d'Hawa, Lamin et Fernando. De beaux passages sur la danse, celle moderne ou de Fred Astaire (oui, Swing time) et puis Jeni LeGon.
Mon billet sur Changer d'avis, un recueil d'essais qui m'avait enthousiasmée!
Merci à Babelio
Les avis de
Le bouquineur
Zadie Smith
Gallimard, 2018
Traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson
Quand Babelio m'a proposé le dernier roman de Zadie Smith, je n'ai pas hésité, vaguement aperçu le mot 'danse' dans la présentation, et accepté. Une lecture sans rien savoir, j'aime aussi.
La narratrice, jamais nommée, fait connaissance de Tracey dans un cours de danse à Londres. Les deux fillettes sont métisses, père blanc et famille maternelle originaire de la Jamaïque pour la narratrice, comme l'auteur d'ailleurs. La famille de Tracey est la plus dysfonctionnelle, un drôle de rapport s'établit entre les deux fillettes, l'une, Tracey, très douée pour la danse, l'autre moins, mais son talent pour le chant ne sera pas utilisé vraiment dans le roman.
Zadie Smith casse la chronologie, le prologue indique juste qu'il y a eu événement catastrophique obligeant la narratrice à se cacher, et le lecteur découvre l'amitié chaotique entre les deux jeunes femmes, se perdant de vue parfois durant des années. Tracey va danser mais reproduira dans sa vie privée celle de sa mère, tandis que la narratrice va devenir l'assistante d'Aimee, une pop star évoquant Britney Spears à certains lecteurs, et pour moi Madonna, question de génération.
Aimee aime vraiment tout régenter et voilà qu’elle décide de faire construire une école pour filles dans un village africain (pays non nommé, mais vraisemblablement la Gambie).
J'avoue ne pas trop savoir que penser de ce roman, en tout cas je ne me suis pas vraiment sentie intéressée par la narratrice ( demeurée volontairement pâlichonne en tant que personne, se laissant balader par les événements), ainsi que par Tracey, Aimee et une bonne partie des personnages. D'accord, ce n'était sans doute pas l'objectif de l'auteur. Plusieurs fois j'ai été agacée par la façon d'être sur le point de découvrir un fait marquant, et puis non, tout reste dans le flou. Très frustrant, et puis j'ai fini par n'en moquer, sans doute cela a-t-il participé à mon manque d'implication dans ce qui se déroulait.
On me dira, tu attendais un truc romanesque, des violons, tout ça, non, non. Zadie Smith sait parfaitement écrire et accrocher le lecteur, ainsi qu'aborder plein de thèmes intéressants. J'avoue que les passages dans le village africain sont ceux qui m'ont le plus scotchée, et là je me suis vraiment sentie interpellée, et eu quelque empathie à l'égard d'Hawa, Lamin et Fernando. De beaux passages sur la danse, celle moderne ou de Fred Astaire (oui, Swing time) et puis Jeni LeGon.
Mon billet sur Changer d'avis, un recueil d'essais qui m'avait enthousiasmée!
Merci à Babelio
Commentaires
A toi de voir, ta bibli en a sûrement. Changer d'avis est excellent (et ce n'est pas un roman!)
Merci de l'avoir lu pour nous ! ;-)
Bonne fin de semaine.
Bonne fin de semaine à toi aussi.
(génération ou pas : n'est pas Madonna qui veut, même Britney Spears) :-)