Si tout n'a pas péri avec mon innocence
Emmanuelle Bayamack-Tam
P.O.L., 2013
Existe en folio
Quand un auteur me plait, et Arcadie était remarquable, je lis ses autres titres disponibles (d'où une LAL impossible à terrasser).
Tout d'abord le plaisir de retrouver une écriture de bonne facture, avec tout de même le petit plus moderne qui accroche et titille. Puis la fluidité du propos, avec analepses et prolepses (je me la pète un peu, là). Voilà donc l'histoire de Kimberley, issue d'une famille originale, drôle au premier regard, mais finalement tragiquement immature et peu sympathique. Car du tragique il y en aura, le lecteur est prévenu, tout le met sur la voie, et quand ça arrive, un peu avant la moitié du roman, son cœur est broyé quand même. Je m'étonne juste que les causes du drame n'aient pas donné lieu à questionnements et enquêtes. Mais dans cette famille, qui allait s'en occuper?
En tout cas, Kimberley, qui au cours de son enfance et adolescence prend diverses résolutions (la première étant d'être un garçon, mais son 90 C l'a vite fait changer d'avis), et fan absolue de Baudelaire, est une fonceuse qui ne se laisse pas abattre, prenant certains virages à 180 degrés, et une voie professionnelle étonnante (mais personne ne l'a reconnue?)(il faut dire que hors de sa famille qui la connaissait?)
En tout cas voilà (encore?) un roman d'apprentissage, une jeune adulte qui n'a pas froid aux yeux mais non sans sensibilité, pour une histoire quand même pleine de tendresse (et de sexualité, je préviens, mais mes lecteurs sont grands)
A neuf ans : "Finie la docilité à des lois édictées par d'autres. Finie la féminité programmée et inéluctable. Fini l'amour, qui conduit au pire." Programme pas forcément tenu.
Les avis chez babelio, clara,
Le début : ça percute!
Passage de la présentation de l'éditeur
Comme les précédents livres d’Emmanuelle Bayamack-Tam, celui-ci se propose d’illustrer quelques unes des lois ineptes de l’existence. Le titre est emprunté auxMétamorphoses d’Ovide : comme Philomèle, Kim survit aux outrages, mais contrairement à elle, on ne lui a pas coupé la langue, ce qui fait qu’elle raconte, dans une langue qu’Emmanuelle Bayamack-Tam a voulue à la fois triviale et sophistiquée, comment l’esprit vient aux filles. Or, on sait depuis longtemps qu’il leur vient par les chemins à la fois balisés et inextricables du désir charnel. Pour Kim, il empruntera aussi ceux de la poésie du XIXe, ce qui fait que Si tout n’a pas péri avec mon innocence se veut aussi récit d’une vocation d’écrivain.
Emmanuelle Bayamack-Tam
P.O.L., 2013
Existe en folio
Quand un auteur me plait, et Arcadie était remarquable, je lis ses autres titres disponibles (d'où une LAL impossible à terrasser).
Tout d'abord le plaisir de retrouver une écriture de bonne facture, avec tout de même le petit plus moderne qui accroche et titille. Puis la fluidité du propos, avec analepses et prolepses (je me la pète un peu, là). Voilà donc l'histoire de Kimberley, issue d'une famille originale, drôle au premier regard, mais finalement tragiquement immature et peu sympathique. Car du tragique il y en aura, le lecteur est prévenu, tout le met sur la voie, et quand ça arrive, un peu avant la moitié du roman, son cœur est broyé quand même. Je m'étonne juste que les causes du drame n'aient pas donné lieu à questionnements et enquêtes. Mais dans cette famille, qui allait s'en occuper?
En tout cas, Kimberley, qui au cours de son enfance et adolescence prend diverses résolutions (la première étant d'être un garçon, mais son 90 C l'a vite fait changer d'avis), et fan absolue de Baudelaire, est une fonceuse qui ne se laisse pas abattre, prenant certains virages à 180 degrés, et une voie professionnelle étonnante (mais personne ne l'a reconnue?)(il faut dire que hors de sa famille qui la connaissait?)
En tout cas voilà (encore?) un roman d'apprentissage, une jeune adulte qui n'a pas froid aux yeux mais non sans sensibilité, pour une histoire quand même pleine de tendresse (et de sexualité, je préviens, mais mes lecteurs sont grands)
A neuf ans : "Finie la docilité à des lois édictées par d'autres. Finie la féminité programmée et inéluctable. Fini l'amour, qui conduit au pire." Programme pas forcément tenu.
Les avis chez babelio, clara,
Le début : ça percute!
Passage de la présentation de l'éditeur
Comme les précédents livres d’Emmanuelle Bayamack-Tam, celui-ci se propose d’illustrer quelques unes des lois ineptes de l’existence. Le titre est emprunté auxMétamorphoses d’Ovide : comme Philomèle, Kim survit aux outrages, mais contrairement à elle, on ne lui a pas coupé la langue, ce qui fait qu’elle raconte, dans une langue qu’Emmanuelle Bayamack-Tam a voulue à la fois triviale et sophistiquée, comment l’esprit vient aux filles. Or, on sait depuis longtemps qu’il leur vient par les chemins à la fois balisés et inextricables du désir charnel. Pour Kim, il empruntera aussi ceux de la poésie du XIXe, ce qui fait que Si tout n’a pas péri avec mon innocence se veut aussi récit d’une vocation d’écrivain.
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