Les testaments
Margaret Atwood
Robert Laffont, 2019
Traduit par Michèle Albaret-Maatsch
Attention, ce billet risque de contenir des traces de spoilers.
Alors, alors, cette 'suite' de La servante écarlate? Ceux qui ont lu la toute fin de La servante savent que des décennies plus tard un colloque étudie le régime de Gilead, tombé en ruines depuis longtemps. Le document écrit par la servante (décédée depuis longtemps, bien sûr), est passé au crible. Donc aucun suspense sur le devenir de Galaad (c'est le nom choisi dorénavant).
Trois narratrices interviennent. A Galaad, Agnès, une jeune fille élevée dans la famille d'un Commandant, bien éduquée dans les croyances locales, mais dont la vie est perturbée par un décès et surtout l'annonce de son mariage précoce. Par ses yeux, l'on voit l'existence de ceux n'ayant rien connu d'autre.
Au Canada, Daisy mène une vie presque normale, mais elle est à son goût trop couvée par ses parents, qui, on l'apprend vite, ne sont pas ses vrais parents. Un drame l'amènera à vivre des aventures dangereuses.
A Galaad, la fameuse Tante Lydia s'épanche sans retenue mais secrètement, et c'est l'occasion de connaître les dessous du fonctionnement de la société, il y a quelque chose de pourri au royaume de Galaad, c'est sûr. Justement comment cette République s'est-elle installée? La vie de Tante Lydia donne des réponses, avant elle était juge et indépendante, et elle a été amenée à faire des choix (genre la vie ou la mort) et avec trois autres Tantes a mis sur pied les règles pour la plupart des femmes (les Commandants restant décisionnaires). Au fil du temps Lydia a manipulé, engrangé des données sur les dirigeants et ses collègues, et ça risque de sauter à la figure un jour ou l'autre.
Alors mon avis?
Je me félicite d'avoir relu avant La servante écarlate, comme cela la lecture a été facilitée, ce monde m'était connu. Un monde pas agréable pour y vivre, et des détails sont difficiles à supporter.
Au fil du roman, Atwood laisse pressentir des découvertes relatives aux personnages, disons plutôt faciles à deviner, mais cela n'enlève rien à l'intérêt de la lecture.
Avec Agnès et Daisy on est parfois dans la lecture ado, ont remarqué d'autres lecteurs, et je ne leur donne pas tort; j'avoue que Tante Lydia est une réussite, sa maîtrise de soi et son ironie font mouche et parfois froid dans le dos.
Comme dans le roman précédent, Atwood termine par un colloque...
On l'aura compris, j'ai dévoré ce roman, mais je recommande plutôt l'incontournable Servante écarlate.
Des avis chez jostein, le maki, mélissa, détaillé sans trop en dire, babelio, Eimelle pile poil le même jour!,
Margaret Atwood
Robert Laffont, 2019
Traduit par Michèle Albaret-Maatsch
Attention, ce billet risque de contenir des traces de spoilers.
Alors, alors, cette 'suite' de La servante écarlate? Ceux qui ont lu la toute fin de La servante savent que des décennies plus tard un colloque étudie le régime de Gilead, tombé en ruines depuis longtemps. Le document écrit par la servante (décédée depuis longtemps, bien sûr), est passé au crible. Donc aucun suspense sur le devenir de Galaad (c'est le nom choisi dorénavant).
Trois narratrices interviennent. A Galaad, Agnès, une jeune fille élevée dans la famille d'un Commandant, bien éduquée dans les croyances locales, mais dont la vie est perturbée par un décès et surtout l'annonce de son mariage précoce. Par ses yeux, l'on voit l'existence de ceux n'ayant rien connu d'autre.
Au Canada, Daisy mène une vie presque normale, mais elle est à son goût trop couvée par ses parents, qui, on l'apprend vite, ne sont pas ses vrais parents. Un drame l'amènera à vivre des aventures dangereuses.
A Galaad, la fameuse Tante Lydia s'épanche sans retenue mais secrètement, et c'est l'occasion de connaître les dessous du fonctionnement de la société, il y a quelque chose de pourri au royaume de Galaad, c'est sûr. Justement comment cette République s'est-elle installée? La vie de Tante Lydia donne des réponses, avant elle était juge et indépendante, et elle a été amenée à faire des choix (genre la vie ou la mort) et avec trois autres Tantes a mis sur pied les règles pour la plupart des femmes (les Commandants restant décisionnaires). Au fil du temps Lydia a manipulé, engrangé des données sur les dirigeants et ses collègues, et ça risque de sauter à la figure un jour ou l'autre.
Alors mon avis?
Je me félicite d'avoir relu avant La servante écarlate, comme cela la lecture a été facilitée, ce monde m'était connu. Un monde pas agréable pour y vivre, et des détails sont difficiles à supporter.
Au fil du roman, Atwood laisse pressentir des découvertes relatives aux personnages, disons plutôt faciles à deviner, mais cela n'enlève rien à l'intérêt de la lecture.
Avec Agnès et Daisy on est parfois dans la lecture ado, ont remarqué d'autres lecteurs, et je ne leur donne pas tort; j'avoue que Tante Lydia est une réussite, sa maîtrise de soi et son ironie font mouche et parfois froid dans le dos.
Comme dans le roman précédent, Atwood termine par un colloque...
On l'aura compris, j'ai dévoré ce roman, mais je recommande plutôt l'incontournable Servante écarlate.
Des avis chez jostein, le maki, mélissa, détaillé sans trop en dire, babelio, Eimelle pile poil le même jour!,
Commentaires
Bonne journée, à bientôt !
Bonne fin de semaine.
Oui j'ai lu Captive, mais ça remonte à loin. A une époque j'ai lu plein de romans d'Atwood.
Et bizarre cette histoire de Galaad; ma vo parle toujours de Gilead donc pourquoi avoir changé en vf?