Peurs bêtes

 Peurs bêtes

Nicolas Gilsoul

Fayard, 2023

"Le livre que vous tenez entre les mains est le fruit de deux années de rencontres avec ces animaux qui partagent nos territoires mais qu'on préférerait voir traîner ailleurs."

Vous voulez des exemples? Ce livre en propose une vingtaine ... Après on aura peut-être encore peur mais on aura appris plein de vérités à leur sujet.

Tiens, les méduses. Oui, elles piquent. Pour pêcher et se défendre. Oui, mais elles pullulent. "Le fruit conjugué de la crise climatique, de la pollution des océans, de la surpêche et du commerce mondialisé."

Voilà, c'est dit. La plupart des envahisseurs sont là car l'être humain propose des coins et voyages sympas, et de la nourriture facile.  Ou bien fiche en l'air leur territoire. Ou bien élimine leurs prédateurs... 

Les rats : s'y attaquer en déséquilibrant leurs groupes sociaux n'est PAS une bonne idée. Une mauvaise gestion des déchets et de mauvaises conditions sanitaires pour les humains, voilà qui aide les rats, fort intelligents on le sait.

Passons aux goélands (ou aux mouettes). Le goéland, soit dit en passant, met les oisillons de la mouette à son menu... Laquelle a adopté des stratégies.

"Badass et fûté, le goéland s'est adapté à nos horaires " (oui, le livre est aussi amusant à lire)(mais pas que) . Répétons-le, on a éliminé ses prédateurs, renards, rats et fouines, et pour manger, le matin, les parcs, les cours d'école après les récréations, les décharges quand les camions arrivent. "Le goéland est flexible. En entreprise, ce serait une qualité."

"Et si le vrai danger  concernant les oiseaux (venait plutôt) des conditions de nos élevages industriels?"

Abordons une des peurs dans le top 5 : les araignées... Trop de papattes? En tous cas elles reviennent quoiqu'on fasse. Quelques unes sont tolérées chez moi, des pholques je crois, qui ne bougent pas et emprisonnent mouches et surtout moustiques dans leurs toiles. De temps en temps je nettoie, elles reviennent. Les super noires, c'est dehors et l'écrasement sinon (désolée).

"On peu mesurer aujourd'hui la qualité écologique d'un milieu à la taille et à la diversité de ses populations d'araignées." " C'est un des seuls insecticides qui n'attaquent pas la couche d'ozone."

Passons aux serpents. Je sais par expérience (un python d'un petit mètre autour du cou) que ce n'est pas d'un contact répugnant, et absolument pas dangereux si on n'est pas une souris.

"Lorsque tous les serpents auront disparu, l'humanité pourra vraiment trembler de terreur. Le règne des rongeurs et des amphibiens à la peau gluante sera mille fois plus inquiétant."

D'autres méritent d'être redécouverts ou défendus : les vautours, les guêpes de Darwin, la fouine (je confirme, elle peut se loger dans un grenier ou comble et est active uniquement durant la nuit - trèèèèès active)(j'ai vérifié, elle est protégée, donc pas question de mettre le chat dans les combles, j'ignore comment mais à un moment je n'ai plus rien entendu), le ragondin (rappel : il est herbivore, végan, quoi, mais on veut s'en débarrasser)(j'en ai un couple en face, il a parfois des petits, trop mignons), plus classique, loup, renard, chauve-souris (je sais par expérience que la chauve-souris ne s'accroche PAS dans les cheveux), les requins, avec des exemples hilarants de films catastrophes et à côté de la plaque!

Hé oui, coup de coeur!

Avis babelio,