Un été en mer
voyage en Pelagos, sanctuaire de la Méditerranée
Simonetta Greggio
Olivier Weber
Actes sud, Fondation Albert de Monaco, 2025
Mondes sauvages pour une nouvelle alliance
Connaissez-vous le sanctuaire Pelagos? (et, tant qu'à faire, l'initiative Pelagos?) Ainsi que la réserve naturelle de Scandola (Corse) ?
J'avoue que moi non ... Mais c'était avant!
Simonetta Greggio l'italienne et Olivier Weber le français vont nous servir de guides. Ces petits veinards ont eu la chance de partir sur mer (et même sous mer) en compagnie des spécialistes pointus et passionnés de la défense du milieu maritime méditerranéen.
La zone n'est pas délimitée par des murs, on s'en doute, et traversée par de multiples navires, dont la vitesse et le bruit gênent énormément les habitants (là je parle des mammifères marins), et les collisions sont encore trop nombreuses.
Un bon résumé : "mettre en œuvre des actions concertées et harmonisées entre les trois pays pour la protection des mammifères marins et de leurs habitants contre toutes les causes de perturbation : pollution, bruit, captures et blessures accidentelles, dérangement, etc."
On y croise de gens comme mon chouchou François Sarano : Au nom des requins Le retour de Moby Dick, Jean-Marie Dominici, conservateur de la réserve naturelle de Scandola, une merveille dont j'ai découvert là les beautés et les fragilités.
Les cétacés sont étudiés, écoutés (avec du matériel, qui analyse ensuite) et admirés bien sûr. En tout respect de leur mode de vie. No stress, s'il vous plait! Il existe du matériel sur les navires permettant d'éviter (un peu) les collisions, et l'idéal serait de diminuer la vitesse (ou de leur fiche la paix quelque temps, ça les aiderait). Des animaux très intelligents, que certaines nations continuent à chasser (hou hou).
A propos de leur fiche la paix, les phoques moines réapparaissent et aussi les balbuzards pêcheurs. OK, je sais, ce ne sont pas des cétacés, mais 'tous unis dans le combat', non? "Avec le procédé de l'isotopie de la plume, on identifie les hormones du plumage, l'ADN des oiseaux (état du stress, faim ou pas, état biologique de l'espèce). Or une étude de 2019 a permis de détecter de la corticostérone, hormone du stress : chaque fois qu'un bateau arrive, la femelle pousse un cri et alerte les poussins pour qu'il ne bougent plus, par mimétisme de la couleur du fond du nid." 'Ces hormones sont trois fois plus importantes en quantité dans les secteurs fortement fréquentés par les bateaux que dans les zones plus tranquilles' (...). Est demandée l'instauration d'un périmètre marin de protection de 300 mètres autour des nids occupés."
Et les coraux? Hé oui, il y en a, en danger aussi, à cause des prélèvements sauvages (interdits) et du réchauffement de l'eau. Là aussi on les soigne, et il y a de l'espoir (zones de repeuplement).
Et le poisson-lune? Joli nom, il peut peser jusqu'à trois tonnes, "il nettoie son aire de chasse des méduses - il en consomme jusqu'à 100 kilos par jour".
Simonetta Greggio a eu la chance de passer du temps sur une plage à attendre l'éclosions des œufs de tortue caouanne (ces 'inconscientes' viennent pondre sur les littoraux du sud de la France, entre autres), les bestioles qui foncent tout de suite vers la mer s'appellent des tortillons. 1 sur 1000 deviendra adulte (hélas)
Un milieu fragile, en danger, mais on a pu voir des progrès spectaculaires (toujours fragiles aussi, bien sûr).
Avis babelio,
Bien évidemment une lecture pour le Book Trip en mer chez Fanja!! (heu, j'ai réalisé que comme Simonetta est italienne...)
La réserve de Scandola, je connais... euh, en bateau et pas sous l'eau, la plongée n'est vraiment pas mon truc.
RépondreSupprimer@ CathL : en bateau ne dérangeant pas trop , j'espère (je deviens compliquée ^_^)
SupprimerC'était un "local" qui faisait des sorties avec touristes, légèrement au large de Scandola et pas dans la réserve même.
Supprimer@ CathL : j'aurais sûrement fait comme toi, histoire de découvrir, ça doit être beau.
SupprimerTu changes complétement ma vision du poisson lune, j'avais toujours imaginer un joli petit poisson tout rond avec des petites ailes ( les ailes, je ne sais pas pourquoi ...) ^-^
RépondreSupprimerL'endroit doit être merveilleux ... le terme "sanctuaire" en dit pourtant la fragilité.
@ Athalie : je suis tombée sur une vidéo marrante expliquant bien le poisson-lune. Hé oui, c'est gros et lourd...
SupprimerJ'ai repéré ce livre (encore hier) car mes libraires de quartier l'ont mis en avant à plusieurs reprises. J'ai même failli craquer malgré ma vertigineuse PAL. Tu me ferais presque regretter d'avoir résisté (je dois visualiser ma PAL pour ne pas craquer).
RépondreSupprimer@ Alexandra : je l'ai vu aussi en librairie mais j'ai résisté car je savais qu'il était à la bibli (mais oups j'en ai acheté un de la même collection ^_^)
Supprimerje préfère les documentaires aux essais quand ça concerne la faune et la flore qu'elle soit terrestre ou marine - l'autre fois sur Arte j'ai suivi avec passion les aventures des bernard l'hermite !
RépondreSupprimer@ Electra : perso je suis allée voir des vidéos sur des poissons lunes et tortues caouannes... ^_^
SupprimerJ'ai entendu l'auteure évoquer ce titre à la radio, ça a l'air passionnant..
RépondreSupprimer@ Anonyme : c'est une comète? Oui oui c'est de la bonne lecture, dans mes goûts en tout cas.
SupprimerCe livre doit être intéressant, vraiment. Y a-t-il des indices pour inciter les tortues à ne pas, justement, venir sur les plages pour y pondre ? Il y en a une qui est venue à Cavalaire...
RépondreSupprimer@ Bonheur du jour : Je vous ai donné un lien vers l'info, on voit la tortue fouir et pondre; les œufs vont être surveillées comme du lait sur le feu!!!
SupprimerJe suppose que la tortue décide, on est bien contents qu'elle continue à exister et se reproduire.
Oh oui ! C'est super qu'elles se reproduisent ! Mais qu'est-ce qui les poussent à venir désormais aussi souvent sur ces plages du Var, toutes bondées durant l'été ? L'important est qu'elles soient protégées et leur ponte aussi. Merci pour le lien !
Supprimer@ Boheir du jour : les videos font mon bonheur et m'émeuvent. J'ai encore trouvé un lien expliquant pourquoi.
Supprimerhttps://www.20minutes.fr/planete/environnement/4046862-20230726-mediterranee-pourquoi-tortues-pondent-elles-plus-plus-cotes-francaises
La température de l'eau augmente, les courants changent, et malheureusement elles ne savent pas se méfier des humains, il faut croire. C'est une peu comme les sternes, qui pondent directement sur le sol, généralement les îles de la Loire; des pancartes interdisent d'aller les déranger, et je crois même qu'il faut éviter le bruit des bateaux trop près.
Sujet crucial, si seulement on pouvait se décider à agir vraiment... En attendant, certains romanciers s'en emparent aussi, le grand Richard Powers (Un jeu sans fin, son dernier roman) et Vincent Message (La Folie océan, à paraitre à la rentrée que j'ai eu la chance de lire avant : il montre bien les enjeux et la complexité du sujet). Je crois dans le pouvoir d'identification et d'empathie du roman (ou disons que je veux y croire)
RépondreSupprimer@ Nicole : J'ai bien sûr lu ce jeu sans fin (qu'on commence à voir sur les blogs, chic), et tu m'apprends la nouvelle pour Vincent Message, je vais guetter ça!!! Sa Défaite des maîtres et possesseurs a fait de l'effet chez certaine blogueuse... ^_^
SupprimerJe ne connais que de nom ce sanctuaire car hélas je ne suis jamais allée en Corse...Intéressant en effet ce documentaire pour le booktrip ça change des romans. En fait je pense que les deux se complètent parfaitement et si on ajoute le reportage visuel en plongée par exemple, la sensibilisation peut être encore plus proche de la perfection :) Merci pour cette présentation
RépondreSupprimer@ manou : tout nouveau pour moi, ce sanctuaire! Tu as raison, ça se complète, je vais présenter en septembre un roman qui reprend des données connues grâce à cette lecture-ci.
SupprimerVoilà un sujet qui m'intéresse beaucoup. Un jour peut-être quand ma PAL aura diminué si elle diminue un jour... 15 nouveaux livres dimanche dernier (9 en brocante, 6 en boite à livres)
RépondreSupprimer@ Philippe : je suis la dernière à te jeter la pierre... ^_^
SupprimerTrois tonnes le poisson-lune ?? Aaah mais je confondais avec le poisson-clown, tellement rien à voir !^^ Il m'a l'air de bien vouloir le détour ce récit d'exploration maritime, mais comme Electra, je préfère les documentaires TV. Il doit bien en exister sur le sujet. Merci pour cette nouvelle participation ! J'ai bien noté pour l'autrice italienne.^^
RépondreSupprimer@ Fanja : je te fais confiance pour les points et une cabine confortables...
SupprimerEvidemment ce genre de lecture m'amène à baver devant des vidéos et même à lâcher une larmichette d'émotion...
Toute la collection est mise en valeur dans ma librairie ; j'ai pensé à toi bien sûr. Je ne me risquerai pas à aller sous l'eau, mais le sujet est passionnant et pas assez connu.
RépondreSupprimer@ Aifelle : quand je me risque en librairie, je vais voir dans le rayon ce qu'ils ont dans la collection (heureusement il y a aussi les médiathèques!)(mais j'en possède aussi)
SupprimerJe suis allée en Corse avec le CE de l'entreprise de mon père quand j'avais 10 ans... un jour à Bastia! c'est court, et succinct.... Avant je lisais peu d'essais/docu, mais désormais, de plus en plus. Quand ils sont bien écrits, c'est un régal. Au fait, tu as eu des places pour Hokusai??
RépondreSupprimer@ Choup' : mon souvenir est aussi lointain et c'était court...
SupprimerActuellement les docus et romans sur le sujet sont nombreux (ou alors ils me tombent vite sous les yeux? ^_^) , plus généralement j'aime beaucoup la non fiction (pas trop illisible non plus)
Ben Hokusaï , très très longue queue, et à moins de rater le train de retour, pas vraiment moyen. Mais j'ai passé une belle journée avec les amis et on a revisité le musée des arts, qui est très bien, avec une expo temporaire sur ... entre autres, la pollution maritime. ^_^
Ah, on dirait que mon commentaire n'est pas passé... Je disais avoir entendu l'auteure parler de ce titre à la radio et qu'elle m'avait donné envie...
RépondreSupprimer@ Inganmic : oui, le titre est récent, ces thèmes sont assez vus ces temps ci (congrès, conférences?), alors on ne se plaint pas. Voir ta bibli?
Supprimerje ne sais rien sur les poissons lunes mais on en a certainement bien besoin quand on voit la prolifération des méduses , heureusement pas trop sur la côte d'émeraude.
RépondreSupprimer@ luocine : voilà bien pourquoi je l'ai indiqué : tout le monde est utile et joue un rôle! (sans doute aussi les méduses ^_^)(pour nourrir les poissons lunes? ^_^)
SupprimerEvidemment tentée ! Une couverture qui attire déjà, ton billet confirme.
RépondreSupprimer@ Violette : en plein dans l'actualité aussi, si on veut!
SupprimerMerci pour cette présentation qui devrait inciter à préserver la mer.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas le terme de "tortillons" (c'est mignon!) pour les bébés-tortues marines fonçant vers la mer! J'ignorais aussi que la "môle" (autre nom du poisson-lune) pouvait atteindre un tel poids (à se demander si ces spécimens possèdent six cent mille milliards de millards de cellules...!).
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
@ tadloiduciné : je n'ai pas raté un mot aussi mignon, en effet, il existe des videos aussi; pour la mole aussi, les mangeuses de méduses, bien utiles!!!
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