Kolkhoze
Emmanuel Carrère
P.O.L., 2025
Le livre s'ouvre sur l'hommage national rendu à la mère de l'auteur, récemment décédée, le 3 octobre 2023 dans la cour des Invalides.
"J'aimerais écrire ce livre sous le signe de la piété filiale. Je ne suis pas certains d'en être capable." "Je m'y engage quand même, en espérant qu'il me surprendra, qu'en forant dans la croûte de rancune et de malentendus stratifiée depuis plus de cinquante ans, j'accéderai à ce qui doit être la source de ce livre : l'amour sans limite qui nous a unis dans mon enfance."
A l'aide des "Mémoires" de son oncle Nicolas, et des recherches généalogiques de son père Louis (qui avait d'ailleurs plus fouiné du côté de son épouse que du sien), Emmanuel Carrère remonte l'arbre maternel, et, comment dire, c'est parfois embrouillé et longuet, il le reconnaît : "Il n'était pas inutile, pour planter le décor, de lire les deux paragraphes qui précèdent. Il est tout à fait inutile de se les rappeler pour la suite."
Ceci étant, je n'étais pas passionnée plus que cela, pas vraiment accrochée par ces gens là, même si certaines anecdotes sont plaisantes et les personnalités remarquables.
A la moitié, j'ai raccroché, quand Carrère raconte son séjour en Russie après le 22 février 2022 (oui!), quand enfin il se décide à visiter la Géorgie, où l'une de ses cousines est présidente (oui!), et quand il se lâche enfin, devient émouvant en évoquant en détail (et là, rien d'inutile!) les derniers jours de sa mère.
Vous trouverez aisément ailleurs des informations sur la famille de sa mère, franchement venant de partout, et je retiendrai aussi de beaux passages sur Dostoïevski et Tolstoï.
Avis babelio, bibliosurf, delphine olympe, eva, Alex,

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