tous sports confondus
Frigyes Karinthy
La petite collection des éditions du sonneur, 2014
Préface et traduction de Cécile A. Holdban
Dans la famille Karinthy, je demande le père! Le fils, c'est Ferenc, auteur du génial Epépé, mais Frigyes (1887-1938) avec Je dénonce l'humanité m'avait déjà épatée.
Amis sportifs ou non sportifs, bonjour. Parues dans les journaux entre 1912 et 1936, ces nouvelles ont sans doute fait grincer les dents de certains lecteurs et, on le suppose, bien amusé d'autres; un style impeccable mis au service de la causticité et de l'ironie.
"En général, on considère la natation et la course à pied comme des sports d'endurance, par opposition aux exploits sportifs sur place tels que le saut en hauteur, la boxe et les discours parlementaire."
Il ne fait pas que se moquer de certains hongrois ou du sport, il est souvent sérieux, voir philosophique, dans ce dialogue entre Nurmi et Socrate autour du marathon. Ecrit en 1929, on y parle même d'eugénisme.
"Je trouve qu'il est foncièrement injuste de reprocher et de faire grief à l'état hongrois de ne pas laisser nos athlètes participer aux Jeux olympiques américains, ou plutôt de les y laisser aller, mais sans les y aider. (...) Dans le cas présent, il ne s'agit pas d'argent, loin s'en faut, car voilà ce dont il retourne: la Hongrie n'a nullement besoin d'aller concourir contre toutes sortes de nations qui, de surcroit, ne sont même pas hongroises."
Après nous faire assister à un combat de boxe (délirant), voici des interviews de cinq athlètes méconnus, tels Jacob (combat avec l'Ange), Samson secouant les colonnes, Mahomet courant vers Médine.
Terminons avec certains sports, "La course de fond: pour pouvoir la pratiquer, il faut une caisse et deux gendarmes. Le sportif emporte la caisse et les gendarmes le poursuivent à bonne distance." et une course de vieilles voitures "Il existe une forme incroyable d'inertie et d'obstination qui fait que les innovations technologiques tentent toujours d'imiter, dans leur aspect extérieur, d'anciens outils obsolètes ont elles diffèrent pourtant par essence." (premières automobiles sur le modèles des anciens fiacres)
Avis babelio,
Ce livre a l'air réjouissant. ça me plait !
RépondreSupprimerComme bien souvent avec ces textes venus de Hongrie.
SupprimerUn vrai régal ces citations en tout cas. Merci !
RépondreSupprimerDe rien, franchement j'adhère à ce genre de courts textes!
SupprimerTu es la première ce matin à réveiller la lectrice avide de tentations... des nouvelles de l'Est, le thème du sport, ça sonne bien. ;-)
RépondreSupprimerUn thème pris avec humour.
SupprimerLa boxe et les débats parlementaires ;-) Ah oui, ça peut le faire. l a l'air très drôle ce livre, même si on ne s'intéresse pas au sport (comme moi).
RépondreSupprimerIl est court, donc c'est facile de voir comment c'est.
SupprimerAh mais je l'ai celui-ci... J'adore cette collection et j'ai fait une petite razzia lors d'un salon mais je n'ai pas encore tout lu. C'est le moment d'y jeter un coup d’œil :-)
RépondreSupprimerHé bien voilà. Oui, chouette petite collection.
Supprimerj'ai éclaté de rire dans le genre as tu lu "l'étiquette olympique" de Thierry Beauchamp je l'avais peut être trouvé chez toi !
RépondreSupprimerHeu non je ne connais absolument pas. Renseignements pris, ça m'a l'air bien.
SupprimerUn cousin hongrois de Mark Twain, dirait-on.
RépondreSupprimerBonne remarque! Je lis dans la préface "Disciple de Rabelais, Voltaire, Swift et Twain, qu'ils a traduits "
SupprimerMais oui,ça a l'air drôle, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerUne bonne détente, pas idiote du tout.
SupprimerJe suis allergique à tous les sports, même au mot "sport", je pense, alors...
RépondreSupprimerJustement il se moque plutôt de ces activités là.
SupprimerAh oui, Epépé, du fils, extra. Et Je dénonce l'humanité est toujours dans mes projet de lecture. Tu fais bien d'en reparler. Ça me tente d'ailleurs plus que celui-ci.
RépondreSupprimerTu trouveras un billet enthousiaste dans mon blog...
Supprimerhttps://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2014/11/je-denonce-lhumanite.html
Tu arrives à me tenter avec ce thème, chapeau ! :)
RépondreSupprimerComme il se moque pas mal dudit sport en général, ça va!
SupprimerTrès original !
RépondreSupprimerCes Karinthy sont comme ça!
SupprimerVoilà une bien belle contribution à notre mois thématique :-). Elle est très appréciée d'autant plus qu'elle permet à la Hongrie de débloquer enfin son compteur !
RépondreSupprimerOups c'était déjà fait! J'en raffole de ces auteurs.
SupprimerJe vais être honnête : ton beau billet m'a plu mais restera suffisant pour moi, j'en resterai là.
RépondreSupprimerUn jour peut être, un ces auteurs de courts textes faciles à aborder te fera-t-il de l'œil?
SupprimerAprès des lectures assez pesantes, je crois que le sourire que proposais cet écrivain hongrois va me divertir.
RépondreSupprimerMais je vais peut-être grincer, j'apprécie les sports.
Rien de méchant, vraiment. Mais ces textes hongrois en général méritent d'être connus.
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