Là où chantent les écrevisses
Where the crawdads sing
Delia Owens
Seuil, 2020
Traduit par Marc Amfreville
Il faut dire que la barque de Kya, qui sillonne les marais de ce petit coin de côte de Caroline du nord, est bien chargée. Des aînés qui fuient la maison, pas à cause des conditions de vie dans ces marais, mais à cause du père, alcoolique et violent. La mère finit par partir elle aussi (son tragique destin serre le coeur), laissant la petite dernière avec le père, qui disparaîtra définitivement quand elle a 10 ans, mais lui laissant la barque et une bonne connaissance du milieu, ce qui lui permettra de se débrouiller, en partie aussi grâce au couple Jumping et Mabel. La gamine, sans être allée à l'école, en sait plus que beaucoup sur les oiseaux, les insectes, les coquillages. Sa passion attirera Tate, qui lui apprendra à lire et écrire, et à sortir de la précarité. Mais cette jolie fille, au fil des années, ne passe pas inaperçue. Sa soif de contacts, toujours déçue, la conduira à se réfugier de plus en plus dans la solitude.
L'auteur est diplômée en zoologie et biologie, a écrit plusieurs livres sur ces sujets. Dans ce roman, elle décrit fort bien le milieu des marais, et ses parallèles entre les humains et les autres êtres vivants quant à l'attirance sexuelle et la reproduction est intéressante. Gare aux lucioles...
Toute la partie sur l'enfance de Kya, son adolescence, ses apprentissages, m'a bien entraînée, mais ensuite un poil trop de romanesque m'a fait survoler quelques paragraphes de ci de là, raccrochant quand même lors des chapitres narrant une enquête policière et un procès, des années plus tard. Au sujet du procès, je m'étonne que Tate n'ait rien saisi, puisque lui connaissait la provenance du bonnet rouge.
Ces bémols mis à part, il s'agit d'une belle histoire, l'on échappe au côté glauque de certains romans, même si le rejet des différences, sociale ou raciale, est bien présent.
Une passage expliquant le titre : "Va aussi loin que tu peux. Tout là-bas, où on entend le chant des écrevisses.
Ça veut dire aussi loin que tu peux dans la nature, là où les animaux sont encore sauvages, où ils se comportent comme de vrais animaux."
Les avis de kathel,
mardi 31 mars 2020
vendredi 27 mars 2020
Rester groupés / Art et décès / La griffe du chat
Rester groupés
Sophie Hénaff
Albin Michel, 2016
Après Poulets grillés où l'on faisait connaissance de la commissaire Anne Capestan et de son équipe de bras cassés placardisés (sans parler du chien), je n'avais qu'une envie : la suite, la suite! Mais je suis aussi tenace que ces flics là, et je l'ai eue!
L'équipe s'enrichit de Saint-Lô (qui pense être d'Artagnan) et d'un rat policier. Si!
Trois meurtres rapprochés, dont celui de l'ex-beau-père de Capestan, qu'il faudra relier. Et trouver le coupable. Pas facile, quand les documents fournis par les collègues du 36 sont tronqués. Mais l'équipe sait se débrouiller, grâce en partie à un génie de l'informatique en son sein (pas fut-fut par ailleurs).
Après le premier opus, il était difficile de l'égaler, mais franchement je pense que le deuxième est réussi. Il y a une enquête avec des rebondissements, c'est bien écrit sans grossièretés inutiles, c'est bien ficelé, et l'humour est de celui qui me fait rire!
D'accord avec A girl, la fin est ... (mais j'ai une idée, à confirmer, en mettant la main sur le tome 3
Tome 3 qu'il a fallu beaucoup de patience pour pouvoir emprunter! Mais je suis toujours aussi tenace.
Art et décès
Sophie Henaff
Albin Michel, 2019
On retrouve la fine équipe (augmentée de Joséphine! Confirmant la fin du 2) sur un plateau de tournage, pour l'adaptation d'un roman de la capitaine Eva Rosière. Celle-ci sera suspecte d'un meurtre survenu dans un des bureaux, et voilà que se dessine une histoire très Cluedo, se terminant à la Agatha Christie avec un regroupement suspects/enquêteurs.
Toujours marrant, mais j'ai ressenti une petite fatigue, sans doute que l'effet de surprise est moins là.
Et dans le cadre des billets regroupant plusieurs romans, un polar d'un autre auteur français aussi, et qui a également en commun le fait d'être élément d'une série, plein d'humour et pas glauque.
La griffe du chat
Sophie Chabanel
Points, 2019
Il s'agit en fait du premier opus, qui fut suivi par Le blues du chat. On y apprend à la toute fin comment la commissaire Romano s'est laissée entraîner à prendre un chat chez elle (de toute façon, quand un chat vous choisit...).
Bon, là c'est le propriétaire d'un bar à chat qui a été assassiné / suicidé. Sa veuve s'en moque, seule l'intéresse la disparition de Ruru son chat persan! C'est là qu'intervient la fine équipe de la commissaire, à savoir Tellier et Clément, toujours obéissant, gaffeur et pas malin.
L'enquête se déroule côté flics, classiquement, avec pistes plus ou moins fausses, et une fin rapide. On ne lit pas ce genre de polar pour frémir ou se vautrer dans le gore, mais pour passer un moment distrayant : mission accomplie. Les réflexions de Romano font toujours mouche.
Sophie Hénaff
Albin Michel, 2016
Après Poulets grillés où l'on faisait connaissance de la commissaire Anne Capestan et de son équipe de bras cassés placardisés (sans parler du chien), je n'avais qu'une envie : la suite, la suite! Mais je suis aussi tenace que ces flics là, et je l'ai eue!
L'équipe s'enrichit de Saint-Lô (qui pense être d'Artagnan) et d'un rat policier. Si!
Trois meurtres rapprochés, dont celui de l'ex-beau-père de Capestan, qu'il faudra relier. Et trouver le coupable. Pas facile, quand les documents fournis par les collègues du 36 sont tronqués. Mais l'équipe sait se débrouiller, grâce en partie à un génie de l'informatique en son sein (pas fut-fut par ailleurs).
Après le premier opus, il était difficile de l'égaler, mais franchement je pense que le deuxième est réussi. Il y a une enquête avec des rebondissements, c'est bien écrit sans grossièretés inutiles, c'est bien ficelé, et l'humour est de celui qui me fait rire!
D'accord avec A girl, la fin est ... (mais j'ai une idée, à confirmer, en mettant la main sur le tome 3
Tome 3 qu'il a fallu beaucoup de patience pour pouvoir emprunter! Mais je suis toujours aussi tenace.
Art et décès
Sophie Henaff
Albin Michel, 2019
On retrouve la fine équipe (augmentée de Joséphine! Confirmant la fin du 2) sur un plateau de tournage, pour l'adaptation d'un roman de la capitaine Eva Rosière. Celle-ci sera suspecte d'un meurtre survenu dans un des bureaux, et voilà que se dessine une histoire très Cluedo, se terminant à la Agatha Christie avec un regroupement suspects/enquêteurs.
Toujours marrant, mais j'ai ressenti une petite fatigue, sans doute que l'effet de surprise est moins là.
Et dans le cadre des billets regroupant plusieurs romans, un polar d'un autre auteur français aussi, et qui a également en commun le fait d'être élément d'une série, plein d'humour et pas glauque.
La griffe du chat
Sophie Chabanel
Points, 2019
Il s'agit en fait du premier opus, qui fut suivi par Le blues du chat. On y apprend à la toute fin comment la commissaire Romano s'est laissée entraîner à prendre un chat chez elle (de toute façon, quand un chat vous choisit...).
Bon, là c'est le propriétaire d'un bar à chat qui a été assassiné / suicidé. Sa veuve s'en moque, seule l'intéresse la disparition de Ruru son chat persan! C'est là qu'intervient la fine équipe de la commissaire, à savoir Tellier et Clément, toujours obéissant, gaffeur et pas malin.
L'enquête se déroule côté flics, classiquement, avec pistes plus ou moins fausses, et une fin rapide. On ne lit pas ce genre de polar pour frémir ou se vautrer dans le gore, mais pour passer un moment distrayant : mission accomplie. Les réflexions de Romano font toujours mouche.
mardi 24 mars 2020
Petit déjeuner chez Tiffany
Petit déjeuner chez Tiffany
Breakfast at Tiffany's
Truman Capote
Gallimard, 1962
Traduit par Germaine Beaumont
Après la grosse claque de De sang froid, il fut question de continuer avec Truman Capote, d'autant plus que mon souvenir du film Diamants sur canapé était favorable.
Durant les années au cours de la seconde guerre mondiale, le narrateur tentait de devenir écrivain et logeait à New York. L'appartement du dessous était occupé par Holly Golightly, jeune femme de 19 ans sortant et recevant beaucoup (au grand dam d'une voisine!). Fascinant pas mal de messieurs, elle n'a pas d'occupations bien définies, mis à part rendre visite chaque jeudi à un gangster en prison (et passant des messages, ce qui lui vaudra des ennuis). L'on apprend qu’elle a un mari quelque part (mais est-ce légal?), et qu'elle veut épouser un brésilien. Des années plus tard, le narrateur ne sait toujours pas trop ce qu'elle est devenue.
Alors? Superbement écrit, pas de souci, quelques rebondissements, bien sûr, c'est bien mené. mais j'avoue avoir eu du mal à m'intéresser vraiment à Holly, à ses monologues autocentrés (OK, elle n'a pas eu que des bons moments dans sa vie, et cherche à s'en tirer). Quelques passages où elle se dévoile un peu (le décès d'un proche), le drame personnel vers la fin, mais finalement moins de 150 pages ça me suffisait.
Avant de me lancer des pierres, prière de considérer que le film ne suit pas à 100% le livre... Le narrateur y fréquente une femme plus âgée (dans le livre, non), la fin n'est pas franchement la même. Le chat est très bien, dans les deux versions. ("Audrey Hepburn déclara que la scène où elle devait mettre l'un des chats dehors, sous une pluie battante, fut la plus pénible qu'elle ait jamais eu à tourner.")
Des avis chez babelio
Breakfast at Tiffany's
Truman Capote
Gallimard, 1962
Traduit par Germaine Beaumont
Après la grosse claque de De sang froid, il fut question de continuer avec Truman Capote, d'autant plus que mon souvenir du film Diamants sur canapé était favorable.
Durant les années au cours de la seconde guerre mondiale, le narrateur tentait de devenir écrivain et logeait à New York. L'appartement du dessous était occupé par Holly Golightly, jeune femme de 19 ans sortant et recevant beaucoup (au grand dam d'une voisine!). Fascinant pas mal de messieurs, elle n'a pas d'occupations bien définies, mis à part rendre visite chaque jeudi à un gangster en prison (et passant des messages, ce qui lui vaudra des ennuis). L'on apprend qu’elle a un mari quelque part (mais est-ce légal?), et qu'elle veut épouser un brésilien. Des années plus tard, le narrateur ne sait toujours pas trop ce qu'elle est devenue.
Alors? Superbement écrit, pas de souci, quelques rebondissements, bien sûr, c'est bien mené. mais j'avoue avoir eu du mal à m'intéresser vraiment à Holly, à ses monologues autocentrés (OK, elle n'a pas eu que des bons moments dans sa vie, et cherche à s'en tirer). Quelques passages où elle se dévoile un peu (le décès d'un proche), le drame personnel vers la fin, mais finalement moins de 150 pages ça me suffisait.
Avant de me lancer des pierres, prière de considérer que le film ne suit pas à 100% le livre... Le narrateur y fréquente une femme plus âgée (dans le livre, non), la fin n'est pas franchement la même. Le chat est très bien, dans les deux versions. ("Audrey Hepburn déclara que la scène où elle devait mettre l'un des chats dehors, sous une pluie battante, fut la plus pénible qu'elle ait jamais eu à tourner.")
![]() |
Vous échappez à Tiffany et à la petite robe noire https://prince-et-puissance.skyrock.com/3300205072-Chat-diamants-sur-canape.html |
jeudi 19 mars 2020
Quoiqu'il arrive
Quoiqu'il arrive
The versions of us
Laura Barnett
Les escales, 2016
Traduit par Stéphane Roques
Envie d'un 'petit' roman un poil romantique qui se lit sans peine (un peu de mémoire et d'attention est demandé quand même)? Voilà ce qu'il vous faut!
En 1958, à Cambridge, Eva et Jim ont 19 ans et sont étudiants. Jim, en droit, pour faire plaisir à sa mère, qui ne désirait pas qu'il soit peintre comme son père, ce dernier l'ayant trompée et quittée. Mais Jim veut vraiment devenir peintre.
Eva est amoureuse de David, acteur en devenir, qui aime Eva, mais surtout beaucoup lui-même.
Un jour, Eva, pour éviter un chien, a un petit accident de bicyclette. Jim assiste à l'événement et intervient pour l'aider.
A partir de là, trois possibilités de vie :
Version 1 : Eva quitte David, épouse Jim, réussit une carrière d'écrivain, mais Jim un peu moins celle de peintre.
Version 2 : Eva épouse David, divorce, etc. Tout en rencontrant fortuitement Jim, avec l'impression de bien le connaître. Bien des occasions ratées... La fin de leur histoire sera -pour mon petit coeur romantique- la plus émouvante.
Version 3 : Eva épouse David, mais finira par retrouver Jim.
Trois histoires pour le prix d'une? Les trois versions alternent, ça va, on ne s'y perd pas trop, même si certains événements reviennent, par exemple une exposition, une fête d'anniversaire, où Eva et Jim n'ont pas le même vécu, et dont les protagonistes secondaires sont toujours les mêmes, mais ne jouent pas le même rôle vis à vis d'Eva et Jim. Plutôt une bonne idée, bien maîtrisée. Le désir d'Eva pour l'écriture, celui de Jim pour la peinture, sont une constante, mais avec des succès différents.
Bref, une lecture plaisante, on se demande 'et si?', et sur plusieurs décennies on suit l'évolution des personnages, et la place de la femme si on suit bien.
Des avis chez babelio
The versions of us
Laura Barnett
Les escales, 2016
Traduit par Stéphane Roques
Envie d'un 'petit' roman un poil romantique qui se lit sans peine (un peu de mémoire et d'attention est demandé quand même)? Voilà ce qu'il vous faut!
En 1958, à Cambridge, Eva et Jim ont 19 ans et sont étudiants. Jim, en droit, pour faire plaisir à sa mère, qui ne désirait pas qu'il soit peintre comme son père, ce dernier l'ayant trompée et quittée. Mais Jim veut vraiment devenir peintre.
Eva est amoureuse de David, acteur en devenir, qui aime Eva, mais surtout beaucoup lui-même.
Un jour, Eva, pour éviter un chien, a un petit accident de bicyclette. Jim assiste à l'événement et intervient pour l'aider.
A partir de là, trois possibilités de vie :
Version 1 : Eva quitte David, épouse Jim, réussit une carrière d'écrivain, mais Jim un peu moins celle de peintre.
Version 2 : Eva épouse David, divorce, etc. Tout en rencontrant fortuitement Jim, avec l'impression de bien le connaître. Bien des occasions ratées... La fin de leur histoire sera -pour mon petit coeur romantique- la plus émouvante.
Version 3 : Eva épouse David, mais finira par retrouver Jim.
Trois histoires pour le prix d'une? Les trois versions alternent, ça va, on ne s'y perd pas trop, même si certains événements reviennent, par exemple une exposition, une fête d'anniversaire, où Eva et Jim n'ont pas le même vécu, et dont les protagonistes secondaires sont toujours les mêmes, mais ne jouent pas le même rôle vis à vis d'Eva et Jim. Plutôt une bonne idée, bien maîtrisée. Le désir d'Eva pour l'écriture, celui de Jim pour la peinture, sont une constante, mais avec des succès différents.
Bref, une lecture plaisante, on se demande 'et si?', et sur plusieurs décennies on suit l'évolution des personnages, et la place de la femme si on suit bien.
Des avis chez babelio
lundi 16 mars 2020
Le pont des soupirs/ Bridge of sighs
Bridge of sighs
(le pont des soupirs)
Richard Russo
Vintage Books, 2008
Vous pensez voyage en gondole, Rialto, Salute, aqua alta? Mis à part quelques dizaines de pages consacrées au peintre reconnu Noonan qui y réside, on n'est pas vraiment à Venise. D'ailleurs ses souvenirs de jeunesse aux Etats Unis lui reviennent ... A Thomaston, Sarah, épouse de Lou Lynch, alias Lucy, le décide enfin à quitter son trou et voyager en Italie, pour revoir leur ami Bobby après des décennies...
Richard Russo est à son meilleur quand il s'agit de brosser la vie d'une petite ville de l'est des Etats-Unis, au cours des cinquante dernières années, vues par deux gamins, Lou Lynch et Bobby Marconi, puis Sarah. Des quartiers chics, d'autres misérables, d'où s'extraient les deux familles, mais les Lynch ont bien du mal à s'en tirer, avec sa petite boutique épicerie du coin ouverte jusqu'à pas d'heure. Tout n'est pas dit, c'est l'art de Russo, mais l'on devine que la tannerie (ensuite fermée) a bien pollué les eaux et causé des cancers, et qu'il ne fait pas toujours bon être noir dans le coin, en tout cas les communautés ne se mélangent pas.
Les 700 pages ne coulent pas de façon linéaire, mais avec une fluidité admirable, laissant espérer une explication, qui vient plus tard. Surtout, l'on ressent une empathie avec les personnages, des passages coupent le souffle (tiens, le cours du père de Sarah, dingue ce truc!), l'on passe du tragique au comique, les dialogues sont superbes, les regards aussi en disent beaucoup, l'on hésite à juger car comment savoir ce qui est vrai, et pourquoi tel agit ainsi? Franchement mon coeur s'est souvent serré. C'est moins foufou que les deux se déroulant à Bath, mais d'une profondeur qui retourne.
Coup de coeur...
Des avis sur Babelio,
(le pont des soupirs)
Richard Russo
Vintage Books, 2008
Vous pensez voyage en gondole, Rialto, Salute, aqua alta? Mis à part quelques dizaines de pages consacrées au peintre reconnu Noonan qui y réside, on n'est pas vraiment à Venise. D'ailleurs ses souvenirs de jeunesse aux Etats Unis lui reviennent ... A Thomaston, Sarah, épouse de Lou Lynch, alias Lucy, le décide enfin à quitter son trou et voyager en Italie, pour revoir leur ami Bobby après des décennies...
Richard Russo est à son meilleur quand il s'agit de brosser la vie d'une petite ville de l'est des Etats-Unis, au cours des cinquante dernières années, vues par deux gamins, Lou Lynch et Bobby Marconi, puis Sarah. Des quartiers chics, d'autres misérables, d'où s'extraient les deux familles, mais les Lynch ont bien du mal à s'en tirer, avec sa petite boutique épicerie du coin ouverte jusqu'à pas d'heure. Tout n'est pas dit, c'est l'art de Russo, mais l'on devine que la tannerie (ensuite fermée) a bien pollué les eaux et causé des cancers, et qu'il ne fait pas toujours bon être noir dans le coin, en tout cas les communautés ne se mélangent pas.
Les 700 pages ne coulent pas de façon linéaire, mais avec une fluidité admirable, laissant espérer une explication, qui vient plus tard. Surtout, l'on ressent une empathie avec les personnages, des passages coupent le souffle (tiens, le cours du père de Sarah, dingue ce truc!), l'on passe du tragique au comique, les dialogues sont superbes, les regards aussi en disent beaucoup, l'on hésite à juger car comment savoir ce qui est vrai, et pourquoi tel agit ainsi? Franchement mon coeur s'est souvent serré. C'est moins foufou que les deux se déroulant à Bath, mais d'une profondeur qui retourne.
Coup de coeur...
Des avis sur Babelio,
jeudi 12 mars 2020
Le tour du monde en 72 jours
Le tour du monde en 72 jours
Around the world in seventy-two days, 1890
Nellie Bly
Points, 2016
Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine, connue pour un reportage clandestin dans un asile. En novembre 1889 elle part pour un tour du monde, bien décidée à battre le record de Phileas Fogg. Elle voyage léger : juste un sac, pas de robe de rechange, mais quand même un corset (ah ces tailles fines de l'époque!)
Une jeune femme très décidée à obtenir ce qu'elle veut et ne craignant pas les aléas d'un tel voyage.
Son trajet : New York - Angleterre - France (où elle rencontre le couple Verne), train de Calais à Brindisi (hé oui), bateau via Suez Aden Colombo Hong Kong (visite de Canton et détails affreux), Japon (qui visiblement lui a fort plu) et retour aux Etats-Unis, avec train jusqu'au point de départ, 72 jours avant! Pari gagné.
Même si elle voyage 'seule' elle a quand même des contacts avec des employés de son journal (qui finance le voyage) et que ce soit en train ou en bateau elle est toujours en contact avec des gens fréquentables. Aucune péripétie dangereuse ne lui advient, elle connaît un peu de mal de mer et la crainte de ne pas gagner son pari, c'est tout. Elle a de l'humour, heureusement, mais pour elle je sens que rien n'est au-dessus des Etats-unis.On va dire qu'à l'époque on avait ce genre de façons de voir l'étranger... (pas toujours disparue de nos jours).
Un livre court, vif, sans longueurs, la narration étant entrecoupée d'articles de journaux détaillant pour les lecteurs où se trouve Nellie Bly. A lire, pour découvrir tous ces détails intéressants et bien racontés.
La lecture de ce voyage (pas vraiment à la roots) a été parfois pour moi source d'agacement, dû à un usage fantaisiste du passé simple et de l'imparfait. OK, je fais des fautes, comme tout le monde, mais je ne suis pas du métier! Par exemple : "Je descendis la passerelle et marchais à la suite du gardien dans la ville sombre. Il s'arrêta enfin etc." Pourquoi marcher a-t-il droit à l'imparfait alors que le reste est au passé simple? Bon, soit, ça peut se discuter, elle a marché un certain temps, on comprend. Mais que dire de ce "Je prenai donc le repas de noël"? Hélas cela suffit à me déconcentrer.
Les avis d'Agnès, complètement en accord!
Around the world in seventy-two days, 1890
Nellie Bly
Points, 2016
Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine, connue pour un reportage clandestin dans un asile. En novembre 1889 elle part pour un tour du monde, bien décidée à battre le record de Phileas Fogg. Elle voyage léger : juste un sac, pas de robe de rechange, mais quand même un corset (ah ces tailles fines de l'époque!)
![]() |
Portrait de Nellie Bly • Crédits : Library of Congress / Collection Corbis Historic - Getty |
Son trajet : New York - Angleterre - France (où elle rencontre le couple Verne), train de Calais à Brindisi (hé oui), bateau via Suez Aden Colombo Hong Kong (visite de Canton et détails affreux), Japon (qui visiblement lui a fort plu) et retour aux Etats-Unis, avec train jusqu'au point de départ, 72 jours avant! Pari gagné.
Même si elle voyage 'seule' elle a quand même des contacts avec des employés de son journal (qui finance le voyage) et que ce soit en train ou en bateau elle est toujours en contact avec des gens fréquentables. Aucune péripétie dangereuse ne lui advient, elle connaît un peu de mal de mer et la crainte de ne pas gagner son pari, c'est tout. Elle a de l'humour, heureusement, mais pour elle je sens que rien n'est au-dessus des Etats-unis.On va dire qu'à l'époque on avait ce genre de façons de voir l'étranger... (pas toujours disparue de nos jours).
Un livre court, vif, sans longueurs, la narration étant entrecoupée d'articles de journaux détaillant pour les lecteurs où se trouve Nellie Bly. A lire, pour découvrir tous ces détails intéressants et bien racontés.
La lecture de ce voyage (pas vraiment à la roots) a été parfois pour moi source d'agacement, dû à un usage fantaisiste du passé simple et de l'imparfait. OK, je fais des fautes, comme tout le monde, mais je ne suis pas du métier! Par exemple : "Je descendis la passerelle et marchais à la suite du gardien dans la ville sombre. Il s'arrêta enfin etc." Pourquoi marcher a-t-il droit à l'imparfait alors que le reste est au passé simple? Bon, soit, ça peut se discuter, elle a marché un certain temps, on comprend. Mais que dire de ce "Je prenai donc le repas de noël"? Hélas cela suffit à me déconcentrer.
Les avis d'Agnès, complètement en accord!
lundi 9 mars 2020
Un été prodigue
Un été prodigue
Prodigal Summer
Barbara Kingsolver
Rivages, 2002
Traduit par Guillemette Belleteste
"Un été prodigue, la saison d’une débordante procréation. Qui pouvait tout anéantir sur son passage par la faute de ses excès passionnés, mais rien de ce qui était vivant, doté d'ailes ou de cœur, graine lovée sur elle-même dans le sol, n'allait se retenir de lui souhaiter à son tour la bienvenue lorsqu'il arriverait."
Depuis deux ans Deanna vit isolée dans une cabane forestière, surveillant quelques kilomètres carrés d'arbres, ravitaillée par un employé du service des forêts, rencontrant mais trop encore à son gré, randonneurs et chasseurs. Ce qui l'intéresse et l'inspire, ce sont différents oiseaux, insectes, mammifères, chacun tenant son rôle dans une chaîne alimentaire. Auteur d’une thèse sur les coyotes, elle guette les signes de la réapparition de l'animal dans son coin de forêt.
Ce n'est pas sport de ma part de proposer une photo de jeunes coyotes, mais d'après Deanna l'animal est fort intéressant, on en apprend beaucoup à la lecture.
Mais arrive un inconnu, Eddie Bondo, avec petit bagage et fusil, et ennemi du coyote qui boulotte ordinairement des rongeurs mais parfois des brebis, et dans le Wyoming d'où il arrive, c'est mal vu.
Pourtant entre ces deux humains là, les corps vont parler.
Plus bas dans la vallée, se trouvent quelques fermes. En particulier celle de Cole et Lusa, jeunes mariés, Lusa ayant quitté son travail pour suivre Cole, et découvrir sa famille au départ peu accueillante. Lusa a étudié les insectes et va lancer sa ferme sur des voies autres que l'élevage bovin.
Autres fermes, celles des largement septuagénaires Garnett et Nannie Rowley, que tout oppose a priori. Lui, grincheux, adepte du Roundup, elle vendant ses pommes bio et laissant la végétation vivre sa vie en paix.
Au cours d'un été, la vie de tous va évoluer, non absente de drames, de réconciliations. La vie foisonne, la nature explose, et Barbara Kingsolver au travers de ses personnages opposés saura rappeler des opinions tout aussi difficiles à cohabiter, avec clarté et pédagogie. Elle saura aussi rendre avec tendresse le quotidien de personnages parfois fragiles et souvent attachants, dont les liens apparaîtront peu à peu au lecteur. Sans oublier les coyotes, wouhou!
On l'aura compris, c'est un coup de coeur !!!
Prodigal Summer
Barbara Kingsolver
Rivages, 2002
Traduit par Guillemette Belleteste
"Un été prodigue, la saison d’une débordante procréation. Qui pouvait tout anéantir sur son passage par la faute de ses excès passionnés, mais rien de ce qui était vivant, doté d'ailes ou de cœur, graine lovée sur elle-même dans le sol, n'allait se retenir de lui souhaiter à son tour la bienvenue lorsqu'il arriverait."
Depuis deux ans Deanna vit isolée dans une cabane forestière, surveillant quelques kilomètres carrés d'arbres, ravitaillée par un employé du service des forêts, rencontrant mais trop encore à son gré, randonneurs et chasseurs. Ce qui l'intéresse et l'inspire, ce sont différents oiseaux, insectes, mammifères, chacun tenant son rôle dans une chaîne alimentaire. Auteur d’une thèse sur les coyotes, elle guette les signes de la réapparition de l'animal dans son coin de forêt.
![]() |
Jeunes coyotes de Mearns (C. l. mearnsi) en train de jouer. |
Mais arrive un inconnu, Eddie Bondo, avec petit bagage et fusil, et ennemi du coyote qui boulotte ordinairement des rongeurs mais parfois des brebis, et dans le Wyoming d'où il arrive, c'est mal vu.
Pourtant entre ces deux humains là, les corps vont parler.
Plus bas dans la vallée, se trouvent quelques fermes. En particulier celle de Cole et Lusa, jeunes mariés, Lusa ayant quitté son travail pour suivre Cole, et découvrir sa famille au départ peu accueillante. Lusa a étudié les insectes et va lancer sa ferme sur des voies autres que l'élevage bovin.
Autres fermes, celles des largement septuagénaires Garnett et Nannie Rowley, que tout oppose a priori. Lui, grincheux, adepte du Roundup, elle vendant ses pommes bio et laissant la végétation vivre sa vie en paix.
Au cours d'un été, la vie de tous va évoluer, non absente de drames, de réconciliations. La vie foisonne, la nature explose, et Barbara Kingsolver au travers de ses personnages opposés saura rappeler des opinions tout aussi difficiles à cohabiter, avec clarté et pédagogie. Elle saura aussi rendre avec tendresse le quotidien de personnages parfois fragiles et souvent attachants, dont les liens apparaîtront peu à peu au lecteur. Sans oublier les coyotes, wouhou!
On l'aura compris, c'est un coup de coeur !!!
jeudi 5 mars 2020
Ça fait longtemps qu'on s'est jamais connu
Ça fait longtemps qu'on s'est jamais connu
Pierre Terzian
Quidam, 2020
"Je suis au Québec. Nous sommes en janvier 2017 et je viens tout juste de me marier. Ma femme ronfle à mes côtés. Il fait noir comme à la mine, mais je distingue ses traits de féministe. Qu’elle est belle, qu’elle est forte, ma Québécoise. (...) Adieu la France, les manigances, ici pas de lutte des classes, rien que de la neige et de l'espoir. Je ne suis rien. Tout à créer. J'ai fui mon pays, Maman. Je m'excuse. Je suis tombé amoureux, et me voilà remplaçant en garderie, tabarnak. Des enfants partout. La fatigue coup de boule. Quelle idée j'ai eu?"
Donc voilà Pierre envoyé par son chef Gaëtan dans des garderies de Montréal, à découvrir la réalité des garderies, et différents p'tits bouts parfois difficiles ou étranges. Il s'en tire pas trop mal, on sent souvent son intérêt pour ces gamins. Au fil des chroniques, c'est aussi la vie québécoise qui apparaît.
J'ai beaucoup beaucoup aimé. Et j'ai dit qu'en plus c'était plein de drôlerie? Encore une découverte épatante chez cet éditeur!!!
Pierre Terzian
Quidam, 2020
"Je suis au Québec. Nous sommes en janvier 2017 et je viens tout juste de me marier. Ma femme ronfle à mes côtés. Il fait noir comme à la mine, mais je distingue ses traits de féministe. Qu’elle est belle, qu’elle est forte, ma Québécoise. (...) Adieu la France, les manigances, ici pas de lutte des classes, rien que de la neige et de l'espoir. Je ne suis rien. Tout à créer. J'ai fui mon pays, Maman. Je m'excuse. Je suis tombé amoureux, et me voilà remplaçant en garderie, tabarnak. Des enfants partout. La fatigue coup de boule. Quelle idée j'ai eu?"
Donc voilà Pierre envoyé par son chef Gaëtan dans des garderies de Montréal, à découvrir la réalité des garderies, et différents p'tits bouts parfois difficiles ou étranges. Il s'en tire pas trop mal, on sent souvent son intérêt pour ces gamins. Au fil des chroniques, c'est aussi la vie québécoise qui apparaît.
J'ai beaucoup beaucoup aimé. Et j'ai dit qu'en plus c'était plein de drôlerie? Encore une découverte épatante chez cet éditeur!!!
lundi 2 mars 2020
Rendez-vous avec le mystère / Le danger / Le poison
Quand il s'agit de séries ou de romans ayant des points communs, je regroupe les lectures dans un même billet. Mais ces lectures n'ont pas eu lieu d'affilée.
Rendez-vous avec le mystère
Date with mystery
Julia Chapman
Robert Laffont, 2018
Traduit par Dominique Haas et Viviane Mikhalkov
Hé oui, le tome 3 des aventure de Delilah Metcalfe et SamsonO'Brien, toujours dans le Yorkshire, ses collines, ses fermes isolées, et ce réseau de papotages rendant apparemment impossible tout secret.
Pourtant, quand décède la mère de Jimmy Thorton, son testament partage ses biens en deux parties, l'un à Jimmy, l'autre à sa soeur Livvy. Le problème c'est que celle-ci est décédée depuis des années, pleurée et regrettée par sa famille et tout le village. Comme on ne retrouve pas d'acte de décès, le notaire engage Samson (et Delilah) pour mener l'enquête, en démarrant par Leeds où la jeune fille résidait et où a eu lieu l'accident de voiture.
Voilà l'accroche, et c'est du bonheur de retrouver ce petit village où l'on a déjà pas mal de connaissances auxquelles on s'intéresse. Delilah d'abord, dont l'ex-mari va débarquer pour récupérer son chien, Calimero. Samson, lui, est sous la menace de poursuites, raison de son retour au pays après un tabassage en règle. D'autres personnes n'aiment d'ailleurs pas son côté fouineur, et le tome 3 se termine sur l'annonce de gros problèmes pour lui.
Si ce n'est déjà fait, je vous engage à découvrir cette série 'cosy' , fort plaisante, sans trop de montée d'adrénaline (j'avais deviné deux trois trucs avant que ce soit narré ou découvert), et je compte bien découvrir le tome 4!
Les avis de Titine,
Le dit tome 4, toujours emprunté...
Mais j'ai vu et donc récupéré le tome 5, non mais!
Rendez-vous avec le danger
Date with danger
Julia Chapman
Robert Laffont, 2019
Traduit par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel
Bien sûr lire dans l'ordre serait préférable, puisqu’il est fait allusion à des événements du 4; mais cela n'est pas si grave, et n'enlève pas mon envie de lire le 4 (réservé à la bibli, là j'ai pris les choses en mains!)
Un accident mortel lors d'une vente aux enchères de brebis, et voilà Samson et Delilah sur la piste d'un assassin, ainsi que de voleurs de moutons très bien organisés et ne reculant devant rien, d'où des moments difficiles pour nos héros. Bien sûr d'autres intrigues récurrentes poursuivent leur bonhomme de chemin : un fermier trouvera-t-il enfin l'âme soeur? Rick Procter se révèle toujours aussi écœurant (et franchement, du cannabis dans le Yorkshire?) tandis que la situation de Samson est toujours sur le fil du rasoir. Calimero est fidèle à lui-même, rassurez-vous.
Et enfin j'ai pu lire le 4!
Rendez-vous avec le poison
Date with poison
Julia Chapman
Robert Laffont, 2019
Traduit par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel
Bien sûr je connaissais déjà en gros les grandes lignes du 4 grâce au 5 lu auparavant, mais mon plaisir a été intact. Cette fois on découvre qu'existent des vols récurrents de moutons (ce sera traité dans le 5), mais surtout des empoisonnements d'animaux, chiens et chat. Grâce à l'aide du vétérinaire et d'une bouchère, l'affaire sera résolue par nos deux détectives. Samson sera accusé de meurtre (suite à la fin du 3) et Nathan son filleul de problèmes de drogue. Bien sûr tout s'arrangera, mais planent toujours les mêmes problèmes sur Samson.
Bref, je suis de plus en plus accro!
Rendez-vous avec le mystère
Date with mystery
Julia Chapman
Robert Laffont, 2018
Traduit par Dominique Haas et Viviane Mikhalkov
Hé oui, le tome 3 des aventure de Delilah Metcalfe et SamsonO'Brien, toujours dans le Yorkshire, ses collines, ses fermes isolées, et ce réseau de papotages rendant apparemment impossible tout secret.
Pourtant, quand décède la mère de Jimmy Thorton, son testament partage ses biens en deux parties, l'un à Jimmy, l'autre à sa soeur Livvy. Le problème c'est que celle-ci est décédée depuis des années, pleurée et regrettée par sa famille et tout le village. Comme on ne retrouve pas d'acte de décès, le notaire engage Samson (et Delilah) pour mener l'enquête, en démarrant par Leeds où la jeune fille résidait et où a eu lieu l'accident de voiture.
Voilà l'accroche, et c'est du bonheur de retrouver ce petit village où l'on a déjà pas mal de connaissances auxquelles on s'intéresse. Delilah d'abord, dont l'ex-mari va débarquer pour récupérer son chien, Calimero. Samson, lui, est sous la menace de poursuites, raison de son retour au pays après un tabassage en règle. D'autres personnes n'aiment d'ailleurs pas son côté fouineur, et le tome 3 se termine sur l'annonce de gros problèmes pour lui.
Si ce n'est déjà fait, je vous engage à découvrir cette série 'cosy' , fort plaisante, sans trop de montée d'adrénaline (j'avais deviné deux trois trucs avant que ce soit narré ou découvert), et je compte bien découvrir le tome 4!
Les avis de Titine,
Le dit tome 4, toujours emprunté...
Mais j'ai vu et donc récupéré le tome 5, non mais!
Rendez-vous avec le danger
Date with danger
Julia Chapman
Robert Laffont, 2019
Traduit par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel
Bien sûr lire dans l'ordre serait préférable, puisqu’il est fait allusion à des événements du 4; mais cela n'est pas si grave, et n'enlève pas mon envie de lire le 4 (réservé à la bibli, là j'ai pris les choses en mains!)
Un accident mortel lors d'une vente aux enchères de brebis, et voilà Samson et Delilah sur la piste d'un assassin, ainsi que de voleurs de moutons très bien organisés et ne reculant devant rien, d'où des moments difficiles pour nos héros. Bien sûr d'autres intrigues récurrentes poursuivent leur bonhomme de chemin : un fermier trouvera-t-il enfin l'âme soeur? Rick Procter se révèle toujours aussi écœurant (et franchement, du cannabis dans le Yorkshire?) tandis que la situation de Samson est toujours sur le fil du rasoir. Calimero est fidèle à lui-même, rassurez-vous.
Et enfin j'ai pu lire le 4!
Rendez-vous avec le poison
Date with poison
Julia Chapman
Robert Laffont, 2019
Traduit par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel
Bien sûr je connaissais déjà en gros les grandes lignes du 4 grâce au 5 lu auparavant, mais mon plaisir a été intact. Cette fois on découvre qu'existent des vols récurrents de moutons (ce sera traité dans le 5), mais surtout des empoisonnements d'animaux, chiens et chat. Grâce à l'aide du vétérinaire et d'une bouchère, l'affaire sera résolue par nos deux détectives. Samson sera accusé de meurtre (suite à la fin du 3) et Nathan son filleul de problèmes de drogue. Bien sûr tout s'arrangera, mais planent toujours les mêmes problèmes sur Samson.
Bref, je suis de plus en plus accro!
Inscription à :
Articles (Atom)