lundi 28 décembre 2020

Sous le ciel des hommes


 Sous le ciel des hommes

Diane Meur

Sabine Wespieser, 2020

Mais où se trouve ce grand-duché d'Eponne? Sa neutralité pluri-séculaire, ses banques, sa tranquillité apparente, son lac, ses fortunes, ses clochers à bulbe... Au centre de l'Europe, nous apprend-on. Soit. En tout cas à frontière commune avec des pays à migrants refusés.

Parmi ceux-là, Semira, qui vivote avec des ménages, en particulier chez Bernard et Sophie. Cette dernière, victime du fameux plafond de verre dans son entreprise, a cependant les dents longues. Un fils, Flavio. Un amant depuis deux ans, Jérôme.

Dans les rues, distribuant des prospectus ou des repas, Ghoûn et Hussein, l'un sans papiers, se débattant avec les incohérences du BIR (chargé des migrants), l'autre accueilli chez Jean-Marc Féron. Ce dernier est un journaliste connu et espère écrire un livre sur son expérience d’accueil. Sonia devra l'aider.

Puis un groupe écrivant un pamphlet dénonçant les maux de la société actuelle. Parmi eux, Jérôme, Sonia, etc.

Cela paraît touffu et compliqué, mais pas du tout! Il faut se laisser porter, et découvrir les liens entre tous les protagonistes. Entre la vie de certains et leurs écrits, aussi. Par exemple comment Sonia éclaire les problèmes familiaux de Jean-Marc.

C'est pour moi une belle découverte, ne pas savoir où cela menait fut un des points forts de ma lecture, ainsi que l'écriture de Diane Meur (le premier chapitre ne déparerait pas Le rivage des Syrtes comme ambiance), et j'ai bien l'intention de continuer à la découvrir.

Des avis : babelio,

lundi 21 décembre 2020

Un garçon sur le pas de la porte


 Un garçon sur le pas de la porte

Redhead by the side of the road

Anne Tyler

Phebus, 2020

Traduit par Cyrielle Ayakatsikas


Voilà une romancière dont j'ai quasi enchaîné les lectures, puisque j'ai déjà fait le tour d'un certain nombre de ses consœurs, auxquelles recourir quand on désire un roman bien écrit, bien construit, avec des personnages qu'on pourrait connaître, sans grands événement tragiques, et avec un poil d'humour et de sensibilité.

Cette fois, Anne Tyler réussit à nous intéresser à Micah Mortimer, un quarantenaire assez éteint, aux routines bien ancrées dans sa semaine (tel jour, ménage de la cuisine, footing tous les jours, etc.). Il rend service aux autres habitants de l'immeuble (d'où logement fourni) et dépanne les problèmes informatiques, car c'est son domaine. Il a depuis deux trois ans une amie, Cass, chacun vit chez soi, et franchement ils n'ont pas trop de points communs. Là aussi c'est tranquille. D'ailleurs Micah s'interroge en se souvenant des femmes qui ont traversé sa vie et sont parties.

Justement une refait surface, mais elle est à la recherche de son fils, qui est apparu 'sur le pas de la porte' de Micah, persuadé que Micah est son père.

Micah va-t-il un jour se secouer et trouver le bonheur (même paisible?)

Voilà un roman qui peut laisser déçu car on attendait des événements différents, des pistes sont là. Mais à y réfléchir, c'est plein de personnages, par exemple les clients ou voisins de Micah, très bien croqués, avec un humour feutré. Mention spéciale pour la famille de Micah et le bazar sympathique qui y règne.

Des avis sur babelio

Dans la foulée ou presque j'ai lu 


La danse du temps

Clock Dance

Anne Tyler

Phebus, 2019

Traduit par Cyrielle Ayakatsikas

On pourrait dire que Willa Drake ressemble à son père, gentil, tranquille, n'aimant pas déranger. On la rencontre en 1967, gamine, alors que sa mère vient pour une n-ième fois de se mettre en boule et filer quelques heures en laissant toute sa famille. En 1977 on sent que son copain fiancé va aussi la convaincre de se plier à ses désirs, à savoir laisser là ses études et l'épouser. Même dans l'avion, elle est sans réaction (drôle d'histoire).

En 1997, pareil, elle n'arrive pas à faire entendre sa voix.

Puis dans la plus longue seconde partie, tout se passe à Baltimore, en quelques jours, année 2017. Willa sait pertinemment que son fils Sean n'est pas le père de Cheryl, mais elle vole quand même au cours de Denise, mère de Cheryl (une gamine vraiment mature et attachante, par ailleurs). Elle ne sait pas dire non, quoi. Cependant ces jours passés dans ce quartier de Baltimore si vivant, si chaleureux, vont la pousser à -enfin- prendre sa vie en mains.

Un roman simple en apparence, qu'on ne lâche pas, et qui a sa jolie petite musique.

Des avis sur babelio dont didi

Puis voici


Le compas de Noé

Noah's Compass

Anne Tyler

Stock, La cosmopolite, 2010

Traduit par Stéphanie Levet

"Depuis toujours, semblait-il, il n'avait entretenu qu'un rapport très indirect avec sa propre vie. Il avait éludé les questions difficiles, évité les conflits, élégamment esquivé l'aventure."

A soixante ans, Liam Pennywell vient de perdre son travail,  il déménage, est agressé par un cambrioleur la première nuit, mais ne s'en souvient pas. Autour de lui virevoltent ses filles, son ex femmes, son petit-fils, et la calme Eunice, qui a vingt ans de moins que lui, n'a rien de bien attractif, mais ils s'entendent bien. Seulement...

Une histoire sans beaucoup de flamboyance, mais dont on ignore où ça va mener!

Avis babelio

image prise site babelio

Leçons de conduite

Breathing lessons

Anne Tyler

Stock, 2011

Traduit par Juliette Hoffenberg



Pour se rendre à l'enterrement du mari de la meilleure amie de Maggie, Ira et Maggie quittent Baltimore durant une journée. Un enterrement vraiment original, où l'on regarde le film tourné lors du mariage, un trajet ponctué de divers incidents, où Ira et Maggie récupèrent au passage, Fiona, leur ex-belle fille, et Leroy leur petite-fille.

 Vingt-huit ans de mariage, un mariage d'amour, entre Ira et Maggie qui se connaissent (trop) bien, se chamaillent et finalement se réconcilient. Même si Maggie, au fil du voyage, a tendance à rappeler ce qu'Ira a fait et dit... Elle veut toujours avoir raison, elle n'est pas méchante, mais j'avoue que si je l'avais eue comme copilote j'aurais craqué...

 C'est Ira qui en parle le mieux : 

"Elle t'a raconté des bobards. Mais c'est son point faible. Elle croit qu’elle peut changer le cours des choses. Elle surestime les gens qu’elle aime.  Alors après, elle est obligée de s'arranger pour que la réalité colle à ses vues."

Hé oui, elle s'illusionne sur son fils Jesse, Ira étant lucide mais parfois un peu direct. La question se pose, faut-il laisser Fiona et Jesse dans leurs illusions? Maggie, elle, n'abandonne pas, on le sent à la fin du roman.

Voilà une histoire bien maîtrisée, entre présent et passé. Ira et Maggie forment un couple qui va sans doute durer encore longtemps, en dépit de leurs divergences, on le sent bien.

Avis de Patrice, babelio,

vendredi 18 décembre 2020

Chimères

image prise sur le site de l'éditeur

 Chimères

 Nuala O'Faolain

My dream of you

Wespieser, 2003

Traduit par Stéphane Camille



Trente ans en arrière, son amoureux de l'époque avait donné à Kathleen de Burca/Burke la photocopie d'un procès de divorce datant des années 1850 en Irlande : une jeune épouse de landlord anglais, Marianne Talbot,  aurait eu une liaison avec son palefrenier irlandais, William Mullan. Ceci juste après la grande famine et la grande vague d'émigration irlandaise. Mais c'est seulement trente ans plus tard, après le décès de son ami et collègue Jimmy, lui aussi rédacteur de compte rendus de voyages, qu'un déclic se fait, et elle part en Irlande, où elle a laissé une partie de sa famille et des souvenirs d'enfance douloureux. Là elle mène ses recherches.

Oscillant entre passé et présent, celui de Katheen et celui de l'Irlande, de façon très fluide, le roman se déroule plaisamment, porté par une écriture précise et imagée. Kathleen est une héroïne complexe et lucide, mais qui peut surprendre. On la quitte en la comprenant un peu mieux. Et que de personnages attachants!

Après le coup de coeur de Best love, Rosie, j'avais tout lu de l'auteur, seul Chimères m'avait échappé.

Des avis : babelio, Papillon (bien sûr! ^_^)

mardi 15 décembre 2020

Retour à Martha's vineyard


 Retour à Martha's vineyard

Chances are...

Richard Russo 

Quai Voltaire, 2020

Traduit par Jean Esch

 

 

Lecture commune lancée par Inganmic, avec aussi Goran, kathel, krol, Miss Sunalee

Le bouquineur présente un autre titre, ainsi que Aifelle, Anne, lilly,

 

Trois vieux amis, trois "Mousquetaires" comme le dit le roman, reviennent en 2015 à Martha's Vineyard passer un peu de temps dans la maison de Lincoln, qui désire - ou pas- la vendre. Lincoln Moser (fils de Wolfang Amadeus)(il m'a fallu du temps pour capter la blague) est agent immobilier, marié à Anita, père et grand père, ça roule pour lui, même si la crise de 2008 le rend prudent. Petit éditeur, sujet à des 'crises', resté célibataire, Teddy s'interroge sur son avenir. Mickey vient en voisin, lui est musicien et appartient à un groupe. Pas vraiment de vie privée calme.

Différents, oui, mais à soixante-six ans, chacun va aimer se replonger dans le passé, parfois heureux, parfois douloureux. En 1969 ils étaient étudiants, ont dû tirer un numéro pour être ou pas envoyé au Vietnam, bossaient durant leurs études, et étaient tous amoureux de Jacy, issue d'un milieu très aisé. 

Un week end de 1971, dans cette maison, ils étaient là tous les quatre, les trois potes et Jacy, officiellement fiancée à une autre type. Et Jacy disparait. Quarante-quatre ans plus tard, la blessure est toujours vive. Que s'est-il exactement passé?

Vous le saurez en lisant ce roman, plutôt doux amer, un peu lent à démarrer, qui vaudra des sourires et aussi de l'émotion. Peu de personnages, on apprend à mieux connaître ces trois là, bien sympathiques, mais pour qui la vie n'a pas forcément été un long fleuve tranquille. Russo comme d'habitude est très fort pour présenter des hommes plus tout jeunes, qui s'interrogent sur leurs choix passés et futurs.

Avis babelio,

samedi 12 décembre 2020

Au puits / Trois roubles

 


Au puits

Scènes de la vie serbe

Laza Lazarevic

Ginkgo, 2020

Traduit du serbe par Alain Cappon


L'auteur (1851-1891) était médecin et auteur de neuf nouvelles. Il a servi pendant la guerre serbo-turque de 1876-1877 et la guerre serbo-bulgare (1885-1886). Il est mort de la tuberculose. Le recueil Au puits présente 5 de ses nouvelles.

Même si comme moi on ne connaît rien de la vie dans les villages serbes de l'époque, souvent marqués par de mauvais souvenirs avec les turcs, pas de problème, quelques notes éclaircissent si besoin est, et je garantis que le charme opère totalement.

Une société apparaissant dominée par les hommes, les anciens, et les religieux, mais ils n'oublient pas d'écouter leur intelligence et leur coeur, quant aux femmes, elles finissent par s'en tirer.

Une jeune fille trop gâtée par son père se marie et ne se plie pas aux règles de sa nouvelle famille (très élargie!). Une famille tirée vers le bas par l'amour des cartes du père. La jeune fille d'un pope déjà vieux qui fait des études et revient au village. Une drôle de nuit assez agitée. Un père qui attend son fils parti à la guerre, et un mari sa femme et son bébé.

Ces nouvelles sont vraiment réussies, bon rythme, un peu d'humour, un peu d'émotion, et on se surprend à se sentir comme chez soi dans cet univers si éloigné temporellement et géographiquement.

Les avis de Passage à l'est

Passons à


Trois roubles

Ivan Bounine

Ginkgo, 2020

Traduit par Anne Flipo Masurel

Préface d'André Makine


Ivan Bounine ( 1870, Voronej, 1953, Paris, oui, l'exil) a reçu le prix Nobel de littérature en 1933, ce qui n'a pas dû plaire en Russie, quittée après la Révolution.

Ces quelques nouvelles, dont certaines écrites dans le sud de la France où il résidait, sont assez intimistes et intemporelles, souvent lyriques et empreintes de nostalgie. Les histoires d'amour ne se terminent pas bien ou sont ratées. 

Nuit en mer est un dialogue entre deux hommes se retrouvant après des années, mais l'on apprend que l'un, fort malade, est parti avec la femme de l'autre. Coup de soleil raconte une rencontre d'une nuit. Trois roubles est étonnant. A découvrir.

Séquence pub: lecteur, tu as un challenge 'romans de pays peu connus ou auteurs peu traduits'? Cet éditeur est là pour toi. Il propose des pépites anciennes. Les deux là coûtent 9 et 8 euros, tu peux donc te lancer.

La Suède : 

Ivar Lo-Johansson : L'autre Paris
Moa Martinson : Femmes et pommiers
Wilhelm Moberg : La femme d'un seul homme

La Russie : 

Boulgakov : Coeur de chien
Leskov: Le gaucher 

Tourgueniev : Moumou

jeudi 10 décembre 2020

Les Oxenberg & les Bernstein


 Les Oxenberg & les Bernstein

America de peste pogrom, 2014

Catalin Mihuleac

Editions noir sur blanc, 2020

Traduit par Marily Le Nir 


Dans les années 1990 les Bernstein se sont lancés dans le commerce de vêtements de seconde main, vintage et cie. Cela leur réussit fort bien, ils envoient des containers partout dans le monde, ciblant leur public selon leurs goûts et leur morphologie. Le père (décédé) de Joe Bernstein est originaire de Roumanie. Ben, fils de Joe, et sa mère Dora, désirant avoir un pied commercial en Roumanie se rendent à Iasi, embauchent Suzy, qui devient l'épouse de Ben. Au fil du temps, Suzy, narratrice d'un chapitre du deux, se révèle très douée pour les affaires.

L'autre chapitre sur deux est consacré à la famille Oxenberg, riche famille bourgeoise de Iasi, mais dans les années 30. Le père est gynécologue, la mère traductrice, les enfants, Lev et Golda, sont prometteurs. Mais insidieusement l'antisémitisme latent se répand, pour arriver au pogrom de Iasi, le 27 juin 1941. Environ 15000 victimes, plus du tiers de la population juive totale de la ville.

La narration culmine forcément avec le récit de cette journée épouvantable (dont j'ignorais tout, je l'avoue), même si l'auteur a su transfigurer l'ambiance dans le wagon où se trouvent certains personnages. Mais les chiffres parlent, et l'on peut trouver plus de détails et des photos sur internet.

Sinon, le parti pris de l'auteur est d'user d'une certaine distance par le biais de l'ironie. C'est efficace, finalement, et je ne dis rien de la fin, qui éclaire certains personnages autrement.

Lecture hautement recommandée.

Les avis de Nicole, Tu vas t'abimer les yeuxbabelio,

lundi 7 décembre 2020

Un crime sans importance


 Un crime sans importance

Irène Frain

Seuil, 2020 

 A l'automne 2018, dans un petit pavillon situé dans une impasse, mais pas loin de rocade et centres commerciaux comme la banlieue parisienne et les périphéries des villes en offrent tant et plus, une femme de 79 ans est agressée et décédera à l'issue de plusieurs semaines de coma. Cette femme, Denise, est la sœur et marraine d'Irène Frain.

L'enquête est longue et tarde à venir entre les mains de la justice. Au bout de longs mois, Irène Frain se décide à demander l'aide d'un avocat, pour tenter de se porter partie civile. Dans cette histoire tragique, elle se heurte au mutisme de la police et de sa famille. 

Elle ne peut qu'évoquer ses souvenirs de Denise, une soeur proche et bien-aimée, un modèle, mais dont elle a dû s'éloigner. Sœur dont elle sait qu’elle lisait et aimait ses livres.

Alors elle écrit, des carnets, puis ce livre.  Sa colère contenue est digne et sincère. Cette mort, advenue à une période où d'autres personnes âgées de la ville ont aussi été agressées (mais ont survécu) est-elle sans importance? Pour Denise, rien ne va vraiment bouger...

Un récit émouvant dont on sort en questionnement. A ce jour, l'affaire n'est pas éclaircie. Le temps judiciaire est long. Mais Irène Frain a pu user de sont talent d'écrivain, avec sobriété.

Les avis d'AifelleAntigone, babelio

jeudi 3 décembre 2020

Le fléau


 Le fléau

De Plaag-Het stille knagen van schrijvers, termiten en Zuid-Africa; 2001

David Van Reybrouck

Babel, 2013

Traduit du néerlandais par  Pierre-Marie Finkelstein

 

Vous avez sans doute déjà eu un livre en mains et su tout de suite que ça allait être un coup de coeur? Pour ce Fléau, c'est en fouinant rayon Récits de voyage d'une de mes biblis (rayon chouchou!) que j'ai repéré couverture, éditeur, brève explication au dos, puis feuilleté, et hop, dans le sac.

L'auteur (inconnu à l'époque de l'emprunt) est belge néerlandophone, et possède plein de casquettes, que l'on découvre au détour des pages. L'idée de départ est celle d'un possible plagiat de Maurice Maeterlinck, prix Nobel de littérature, à l'encontre d'un plus obscur auteur sud africain, Eugène Marais. Objet de l'enquête : un ouvrage sur les termites paru dans les années 1920.

Et c'est parti pour un passionnant voyage : Maeterlinck et les mouvements littéraires de son époque, sa vie, son œuvre (je ne connaissais que Pelléas et Mélisande, on ne se refait pas); Marais bien sûr, poète, observateur d'une colonie de babouins au fin fond du veld, accro à diverses substances. Plongeon dans les œuvres de ces deux protagonistes, courriers, articles de journaux, biographies. gros travail de Van Reybrouk, qui s'interroge, oscille d'une certitude à l'autre quant au plagiat. 

Le voyage ne sera pas qu'en chambre : il va séjourner en Afrique du sud tout fraîchement sortie de l'apartheid et de la Commission Vérité et réconciliation. Là aussi fouinant dans les archives, discutant avec toutes sortes d'interlocuteurs (et il y a parfois du lourd dans l'amertume!), n'hésitant pas à expérimenter une drôle de substance (!). Un rappel de la guerre des Boers, une séance de tirs dans la brousse, des réflexions sur l'Afrique du sud actuelle, des informations sur les termites, voilà aussi un aperçu du contenu de ce livre non fiction absolument passionnant et bien mené, qui peut déconcerter (je préviens) car on passe sans efforts d'un sujet à l'autre.

Avis : babelio,