Les chiens de chasse
Jorn Lier Horst
folio policier, 2020
Traduit par Hélène Hervieu
C'est chez Nicole avec La chambre du fils que j'ai découvert cet auteur norvégien, et voici par ailleurs ce qu'elle disait dans son billet sur Les chiens de chasse.
"Du polar comme je les aime : tout dans la psychologie, sans effet de manche, sans hémoglobine, avec une progression intellectuelle que l'on suit avec plaisir en se remuant les méninges un peu paresseusement puisque les enquêteurs le font pour nous. Bref, le bouquin idéal pour un week-end de Pâques un peu frais passé en grande partie sous la couette. Avec en prime une balade sur les routes de Norvège et même un petit passage en Suède. Atmosphère nordique et rythme efficace, écrit par un ancien inspecteur de police, ceci expliquant cela."
Dans mon cas, il s'est agi de faire connaissance de l'inspecteur Wisting au cours d'un voyage estival en train suivi de quelques jours de coupure, en ressentant du plaisir à chaque reprise de ma lecture. C'est le deuxième d'une série, mais il se lit sans encombres si on ne connaît pas le contexte familial du héros. Juste savoir que sa fille Line est journaliste et pas mauvaise pour enquêter quand elle tient un bon sujet d'article. Là son journal l'envoie sur les lieux d'un assassinat.
De son côté, son père a des ennuis avec une affaire vieille de dix-sept ans : une jeune fille enlevée avait été retrouvée morte, et l'homme arrêté pour ce crime vient de sortir de prison. Son avocat prétend que des preuves ont été falsifiées à l'époque. Comme il était responsable de l'enquête, le voilà mis à pied par sa hiérarchie. Mais il reprend le dossier pour savoir qui aurait pu à l'époque opérer ainsi, forcément il ne peut s'agir que d'un membre de la police ... Une erreur judiciaire a-t-elle été commise? L'équipe de l'époque a-t-elle foncé comme des chiens de chasse flairant une bonne proie, négligeant d'autres pistes?
Le père et la fille uniront leurs intelligences et leurs intuitions pour tirer tout cela au clair. Je n'en dis pas plus, car d'autres éléments vont intervenir, pour donner du peps à l'enquête et le trouble sur la vérité demeure fort longtemps.
Avis babelio, Tasha, Actu du noir,
Voilà un bon polar selon mes goûts, et j'ai déjà emprunté un autre de la série.
Le code de Katharina
Jorn Lier Horst
Gallimard, 2021
Traduit par Céline Roman-Monnier
Quelque année plus tard, le temps pour Line d'avoir une petite fille! Cette fois apparaît Stiller, de la Kripos, chargé d'enquêter sur une ancienne histoire d'enlèvement, qui rebondit grâce aux nouvelles méthodes d'investigation. Une affaire reliée à une autre, celle de la disparition de Katharina Haugen. A l'époque le mari avait un alibi en béton et Wisting a continué à le fréquenter, partant ensemble à la pêche.
Forcé de surveiller Haugen, Wisting est gêné aux entournures, surtout que Stiller s'arrange pour que la presse ressorte la première affaire d'enlèvement.
Un roman plus tranquille, plus intime quelque part que le premier, avec l'arrivée de Stiller, plutôt manipulateur et parfois proche de la ligne du bord dans ses méthodes.
Avis babelio, Actu du noir,
Ensuite j'ai mis la main et les yeux sur
Le disparu de Larvik
Gallimard, 2020
Même traductrice
Dans cet opus Line est en fin de grossesse. Elle retrouve une de ses amies d'école, dont le grand père, en dépit de ses activités criminelles, avait su échapper à la police.
Par ailleurs Wisting, le père de Line, enquête sur un disparition, et ses découvertes l'amènent à mettre les pieds dans une autre affaire pourtant bouclée, au grand déplaisir d'un collègue.
Je ne vais pas en dire trop, je retrouve une bonne atmosphère bien fichue, un peu comme chez Connelly à Los Angeles, où le lecteur suit bien les procédures, sans insister non plus dans les détails. On peut chipoter sur la coïncidence des découvertes de Line et Wisting, mais bah, c'est le jeu de la série.
Electra a aimé, sans écrire de chronique.
Avis babelio, Tasha, Actu du noir,