Articles

Affichage des articles du janvier, 2015

Comme promis, Londres (2)

Image
Londres c'est aussi toutes ces britisheries que l'on aime, la relève de la garde, les parcs, la Tour de Londres, et ... la reine (j'ai failli la voir, ça s'est joué à cinq minutes près, grr) Mais c'est aussi une ville extrêmement vivante, et idéale pour le touriste car on y trouve des coins pas chers où se restaurer à peu près partout (ce qui n'est pas le cas de Paris, où dans certains coins c'est galère, si!). J'ai aussi découvert qu'on peut se nourrir sainement si on veut, potages, fruits, etc... J'ai apprécié que les spectacles du soir commencent tôt, 18 h 30 pour l'opéra, 19 h 30 pour les concerts. Quand on sort, la soirée n'est pas tellement entamée, finalement. Contrairement à Paris aussi, pas de baron Haussmann et les grandes voies principales sont vraiment étroites, à taille humaine! Quant à la Tamise, vraiment, la marée n'est pas qu'un mot (et ça mouille!) La Tour de Londres et les poppies Saint Martin in the

Elle est pas belle, la vie?

Image
Elle est pas belle, la vie? If this isn't nice, what is? Conseils d'un vieux schnock à de jeunes cons Kurt Vonnegut Denoël, 8 janvier 2015 Traduit par Guillaume-Jean Milan 160 pages Après vérification, oui, Vonnegut est bien un auteur de science-fiction comme je pensais m'en souvenir, mais il a vécu l'équivalent de plusieurs existences (études et boulots variés, seconde guerre mondiale sous les bombardements - d'où Abattoir5- et suicide de sa mère le jour de la fête des mères, quelle horreur!). J'ai donc appris aussi qu'il participait en tant qu' orateur aux cérémonies de remise de diplômes (ce truc a l'air bien anglo-saxon, je ne me souviens pas du tout qu'on m'ait remis autre chose qu'un bout de papier dans un vague secrétariat). Dommage, finalement, toge et mortier donnent des photos marrantes quand même et cela marque plus sans doute la fin des études et le début d'une autre vie. En tout cas rien de lourd et empesé d

Trois frères

Image
Trois frères Three brothers Peter Ackroyd Philippe Rey, 2015 Traduction Bernard Turle Pour moi Peter Ackroyd c'est Le dossier Platon (faudrait bien que je le relise pour vérifier ce bon souvenir d'avant blog) et surtout l'exceptionnelle et incontournable biographie de Dickens! J'ai donc fait confiance à son nom pour accepter ce roman (merci Anne et Arnaud et à l'éditeur) Harry, Daniel et Samuel Hanway sont nés juste après la seconde guerre mondiale, dans un milieu populaire de Londres. Un jour leur mère disparait mystérieusement, laissant les gamins abandonnés face à un père peu présent. Harry fait son chemin dans le journalisme , Daniel devient professeur à Cambridge , et Sam ... se débrouille, il finit pas travailler pour Mr Ruppta , propriétaire de logements sordides. Les trois frères (et leur mère) se croiseront, parfois se parleront, dans un Londres où le présent se mêle au passé, lors d'épisodes pouvant frôler le fantastique (les religieuse

Mémoires ébouriffées / Moi, Joseph l'Alsacien

Image
Mémoires ébouriffées Ma vie mes reportages Laurence Deonna L'Aire, Ginkgo, 2014 Présentation de l'auteur sur le site des Editions de l'Aire: LAURENCE DEONNA est née à Genève, Suisse, en 1937, d’une famille de la haute bourgeoisie. Mais la rigidité du calvinisme l’étouffe. Elle se marie, puis elle fuit. Toutes sortes de petits boulots. De 1962 à 1967, elle assiste Jan Krugier, marchand d’art contemporain mondialement connu, avant de s’en aller sur les routes du monde qu’elle ne quittera plus. Spécialiste du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale depuis près d’un demi-siècle, elle est l’auteure d’une douzaine de livres, tous traduits, ainsi que d’expositions de photos en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. On lui doit également des films. En 1987, le Prix de l’Unesco pour l’éducation et la paix lui a été décerné pour l’esprit de son œuvre. Vous je ne sais pas mais moi je n'avais jamais entendu parler de Laurence Deonna... Grâce à Ginkgo (merciiii) j'ai en part

Changer d'avis

Image
Changer d'avis Changing my mind Essais Zadie Smith Gallimard, 2013 Traduit par Philippe Aronson Même si j'ai toujours tendance à mélanger Ali Smith, Monica Ali et Zadie Smith, je sais que ces textes sont dus à l'auteur de Sourires de loup, lu bien avant l'ouverture de ce blog. Ces "Essais ponctuels"  écrits au fil du temps pour des journaux et revues sont regroupés en Lire, Être, Voir, Sentir et Se souvenir. Le mieux est d'y aller franchement, sans se soucier du sujet, car rapidement l'on s'aperçoit que Zadie Smith s'exprime de façon originale, brillante, parfois inattendue, souvent humoristique et parfois plus difficile (j'avoue avoir lâché dans la dernière partie relative à David Foster Wallace : intelligent, certes, mais je me dois de lire l'auteur d'abord - peut-être) Fille d'un anglais "de base" (chouettes passages sur son père et "sa" guerre en Normandie et Allemagne) et d'une Jamaïcain

Entre toutes les femmes

Image
Entres toutes les femmes Erwan Larher Plon, 2015 Aïe aïe aïe, y-a-il exercice plus difficile que de parler d'un roman d'un auteur que l'on connaît (un peu) IRL, dont l'humour en situation salonesque peu propice à l'attention du chaland vous a conduit à lire son premier roman (2010, c'était hier...), à la coupe de cheveux  résistant à toute description, aux goûts musicaux situés aux antipodes des vôtres (je me shoote au baroque, aux opérettes champagnisées et aux soprano phtisiques) et dont, année après année, vous avez lu tous les romans (Philippe J. en est resté baba), sans encore pouvoir répondre à la question piège "lequel préfère-t-on"? Relevons le défi : pour ce faire, pas question de se précipiter sur la quatrième de couverture, encore moins de se rafraîchir la mémoire en feuilletant Autogenèse , dont Entre toutes les femmes est censé constituer une suite. Autant se mettre dans la peau d'un lecteur découvrant Erwan Larher. Quat

Un parfum d'herbe coupée

Image
Un parfum d'herbe coupée Nicolas Delesalle LGF, Préludes, 2015 Prix des lecteurs du livre numérique 2013, ce roman paraît en version papier, en semi-poche, au prix de 13,60 euros, inaugurant ainsi une collection (Préludes) chez cet éditeur. Merci à Anne et Arnaud pour la découverte. En courts chapitres Kolia revisite son enfance (heureuse) son adolescence (premiers émois, premiers baisers), ses études (pas bien réussies)(mais quels souvenirs de ses professeurs!), ses amitiés, sa paternité (heureuse aussi), ses rapports avec la lecture (note à moi-même: lire Siddharta). Il le fait d'une plume alerte, pleine d'humour et d'émotion ,  cueillant souvent le lecteur au détour d'une phrase. Pas d'ordre chronologique, certains textes peuvent se lire indépendamment. J'ai beaucoup beaucoup aimé la petite musique émanant de ce roman de 280 pages qui se dévorent. Le coin à cèpes: "Je sais très bien qu'on ne transmet à personne ce type d'inform

Chroniques du Pays des Mères

Image
  Chroniques du Pays des Mères Elisabeth Vonarburg Alire, 1999 Les fantastiques réserves de la bibliothèque départementale recelaient ce roman incontournable  et introuvable semble-t-il. Si l'on dit SF, certains fuient, à tort. Ici pas de machines et autres extraterrestres, mais des êtres humains comme vous et moi, particulièrement des femmes. Car oui, chers lecteurs masculins, dans un futur non précisé, la Terre subit les conséquences de désordres écologiques : terres empoisonnées, les mystérieuses Mauterres réservées aux Renégates et abritant des Abominations ainsi que montée des eaux ayant transformé l'aspect des continents; après le Déclin, puis les Ruches et les Harems, le Pays de Mères est aux mains des femmes , la minorité de Mâles venant au monde étant réservée à la reproduction, "directement" ou par insémination, avec le poids de la génétique pour contrôler. Ce monde là est vu par les yeux de Lisbeï , originaire de Béthely, dotée de curiosité, et qui

Debout-payé

Image
Debout-payé Gauz Le nouvel Attila, 2014 Avouons-le, j'avais fini par me méfier de ce roman un peu trop porté aux nues (même si j'avais vu des bémols). Mais quoi, moins de 200 pages, le risque était trop faible pour ne pas lui laisser sa chance. Et j'ai drôlement bien fait car c'est une bonne surprise! Je m'attendais à de courtes vignettes sur le quotidien des vigiles (les Debout-payés) dans les magasins parisiens - et je les ai eues, fort réjouissantes, tapant fort et juste, avec un sens de l'observation bien affûté. Mais surtout j'ai eu un raccourci d'histoire africaine et de son immigration en France. Tout le monde en prend pour son grade, dans une langue savoureuse, qui fait mouche. C'est fort bien écrit et efficace, plus en profondeur que je ne le pensais au départ. A découvrir, donc. "Ici il n'était rien pour personne et personne pour tout le monde." "Quelle idée de courir après quelqu'un qui a volé dans la bou