lundi 31 août 2020

Une ville de papier

Une ville de papier
Olivier Hodasava
inculte, 2019



Difficile de démêler le vrai du faux, dans ce roman, surtout que c'est basé sur du vrai, mais quelle importance? J'ai lu avec un grand plaisir ce roman écrit de façon fluide, à la manière d'une enquête.

Dans les années 30, l'automobile se développe, les américains sont appelés à se déplacer, et à consommer du carburant : les cartes sont distribuées gratuitement dans les stations services; mais pour les sociétés de cartographie, comment être sûr qu'un concurrent ne vous copiera pas, histoire d'avoir le beurre et l'argent du beurre, sans fatigue, sans dépense? L'idée est de placer sur la carte une ville imaginaire, dont l’apparition chez un concurrent témoignera de la fraude.
Ainsi est 'née' Rosamond.
Jusqu'au jour où elle s'est mise à 'exister'.

Edit : et c'est vrai que je n'en dis pas vraiment assez. Donc, la société découvre un jour que Rosamond existe sur d'autres cartes, alors, plagiat? Mais sur place on trouve une boutique, et au fil du temps le coin voit des événements se dérouler.
Et là je n'en dis pas plus.

Absolument fascinant!

Chez Babelio, et Nicole, chouette billet .

vendredi 28 août 2020

Manières d'être vivant

Manières d'être vivant
Baptiste Morizot
Postface d'Alain Damasio
Actes sud, 2020
Mondes sauvages pour une nouvelle alliance


Toujours en exploration de cette excellente collection, avec un nouvel auteur, écrivain et maître de conférences en philosophie à l'université d'Aix-Marseille. Dont j'ai déjà lu Sur la piste animale, avec des pages fabuleuses sur le pistage (et parfois, qui piste l'autre?) où l'auteur s'intéresse aux loups, en France, et à la panthère des neiges, au Kirghizistan.

Là, pareil, des nuits extraordinaires à pister les loups, avec du bon matériel ou pas, et franchement, le loup, quel animal fascinant. Baptiste Morizot n'hésite pas à hurler comme eux, attendant un retour, et parfois découvrant que le loup est venu  s'intéresser à lui à son insu.

Il parle aussi des moutons, des bergers, des chiens, plaidant pour une autre façon de considérer leur coexistence, une autre façon de pâturer, et tout simplement une autre façon de considérer la vie autour de l'homme. Un chapitre sur l'éponge (naturelle) m'a amenée à ne plus considérer cette bestiole comme avant...

J'avoue que le chapitre bourré d'Ethique de Spinoza, je l'ai survolé, et parfois aussi j'ai eu du mal, ou alors j'étais moyennement d'accord. Mais tout cela est extrêmement roboratif et secoueur de neurones, et j'accepte que certaines lectures soient (parfois dans certains passages trop) difficiles, mais que je peux quand même en tirer beaucoup de plaisir.

Des avis sur babelio et je constate que quelques frères et soeurs humains ont aussi un poil ramé sur la philo.  Mais des pages géniales sont accessibles à tous!

mardi 25 août 2020

Récits ultimes

Récits ultimes
Olga Tokarczuk
Noir sur blanc, 2007
Traduit par Grazyna Erhard

Partant de la conviction qu'un écrit de cette auteure ne doit pas être ignoré, je l'ai emprunté sans même savoir de quoi ça parlait. Il s'agit de trois textes de longueurs similaires, qui se révèlent liés de façon assez ténue il faut le dire. Dans Blanche contrée, Ida a eu un accident de voiture en plein hiver et trouve refuge chez un couple de personnes âgées dont le petit-fils, vétérinaire, leur amène des animaux en piteux état, dont ils prennent soin jusqu'à leur mort.
Paraskewia vit dans une maison isolée dans la montagne, et quand son mari Petro décède, ne pouvant descendre dans la vallée, elle imagine d'écrire la nouvelle dans la neige en grandes lettres pour prévenir les villageois d'en bas. Je me demande comment la traductrice s'est arrangée car en français ce ne sont pas les mêmes lettres à décrire? En tout cas c'est bien fait.
Ces deux femmes, Ida étant la fille de la deuxième, d'ailleurs, voient affluer leurs souvenirs et leurs pensées, au cours de ces quelques journées d'attente. Paraskewia d'origine ukrainienne a connu la guerre avec tantôt les russes tantôt les allemands, Petro lui est polonais. Pas besoin de connaître trop d'Histoire, on s'y retrouve.

J'ai particulièrement aimé ces deux parties, comment sont rendues les sensations de froid, neige, brouillard, comment des pensées inattendues arrivent et obligent à réfléchir. L'auteur a l'art d'accrocher son lecteur par des scènes souvent brèves, sans conséquences forcément sur la suite, mais qui happent durablement, telle cette scène des vaches léchant le sel sur la route...

Et la troisième partie? Maya, fille d'Ida, est en Malaisie dans un coin 'paradisiaque' avec son fils de 11 ans, histoire de travailler sur des guides de voyage. J'ai ressenti assez de malaise, n'arrivant pas à capter Maya, dont on doit deviner l'essentiel, et qui demeure assez froide. Un des personnages, qu'elle n'aime pas du tout (et qui est près de mourir), lui conseille de s'épanouir. Une femme blessée, sans doute.

Je conseille cette lecture, pour découvrir l'auteur, sans crainte d'être étonné et déstabilisé.

Des avis sur babelio

samedi 22 août 2020

Après Echenoz, Rouaud (mais toujours Minuit)

Jean Rouaud, adoubé depuis peu auteur chouchou, a d'abord proposé à ses lecteurs une série de cinq livres (courts) sur sa famille, dans un style disons sinueux et maîtrisé (amateurs de phrases de trois mots, ça va vous changer!), et moi qui fuis les histoires de familles là je suis accro! En quelques semaines, c'était lu (plus deux autres hors série).

Des hommes illustres
Jean Rouaud
Minuit, 1993


Je poursuis ma découverte de Jean Rouaud, à rebours, cette fois il est encore chez Minuit, flirte avec la fiction (plus tard dans ses écrits il donnera le véritable nom de sa petite ville), mais encore il s'agit de son père, décédé rapidement le lendemain de noël 1963, alors que l'auteur était encore gamin.
Un père voyageur de commerce, s'esquintant le dos à trimbaler de lourdes valises ou récupérer des pierres pour une future oeuvre dans le jardin, ceci dans de mythiques voitures des années 50. La seconde partie présente un 'grand jeune homme', durant la seconde guerre mondiale, sa fuite du STO, sa cache en ferme, son parcours dans la résistance, sa rencontre avec sa future épouse.

Question écriture, c'est moins chamboulé et vagabond que dans ses livres à venir, on distingue paragraphes et chapitres, mais l'écriture de Rouaud est bien reconnaissable, et les dernières pages, sous un bombardement à Nantes, sont proprement hallucinantes et laissent sans souffle. Septembre 1943.

"Peut-être dans ces conditions eût-il aimé la banquise, cette mer tangible, maîtrisée, qui emprisonne dans ses strates de neige accumulée au fil des siècles des piles d'annales fossiles -mais la dernière glaciation remonte à trop longtemps en Loire-Inférieure."
"Le massif armoricain s'élevait alors à plus de cinq mille mètres, dinosaure avant les dinosaures, tropical avant les tropiques, car un climat chaud et humide régnait sur ces premières terres.Quand on vante les charmes du passé, on oublie toujours de rappeler cette phase polynésienne de la Bretagne. Or si vous êtes peintre à Pont-Aven, cela peut vous économiser un inutile voyage aux Touamotu. "

Voir chez babelio, lecture écriture


Voici ensuite le premier livre de Jean Rouaud, qui lui valut une récompense méritée.

Les champs d'honneur
Jean Rouaud
Minuit, Goncourt 1990

La famille de Jean Rouaud ne m'est plus inconnue. Pourquoi donc, alors que je fuis comme la peste tous ces récits autofictionnels où s'étalent différents drames et maladies d'un parent, enfant, grand-parent, frère, etc., lis-je avec délectation ces évocations d'une France des années 50 / 60, dans l'encore appelée Loire Inférieure, avec ses commerçants et petit peuple laborieux, d'une vie familiale comme tant d'autres, traversée de petits bonheurs et tragédies comme tant d'autres? Le secret est sans doute dans le regard tendre et amusé de l'auteur, où soufflent les vents mauvais de deux guerres mondiales, mais aussi dans ces grandes envolées sur les pluies (et dans ce département il y a à dire!), ou la 2 CV du grand père. bref, un petit monde transcendé par l'écriture.

Voici le troisième de l'auteur, même si finalement l'ordre pas pas d'importance (et pas de couvertures, on a compris l'idée, chez minuit c'est sobriété)

Le monde à peu près
Jean Rouaud
Minuit, 1996

Ce monde à peu près serait le monde d'un myope sévère, avec des passages grandioses pleins d'autodérision mais de réalisme sur le monde vu par un myope. Avantages désavantages au football, au ping pong, au visionnage d'un film, etc. Souvenirs d'adolescence dans un internat des années 60, amitié avec un certain Gyf, premières amours pas très réussies, vie estudiantine, AG et défilés décrits avec une ironie subtile. Et toujours ces détails dans les descriptions (poteaux du terrain de foot, lampe à l'ancienne) qui font marcher ma machine à souvenirs...

Et voici le dernier de cinq constituant un ensemble (oui, oui, il me reste le numéro 4, Pour vos cadeaux)

Sur la scène comme au ciel
Jean Rouaud
Minuit, 1999

Le numéro 4, donc, intitulé Pour vos cadeaux, devrait parler de la mère de l'auteur, désormais décédée. Un livre écrit APRES ce décès. Comment l'aurait-elle pris, si elle avait pu le lire?  L'auteur imagine justement quel aurait été son avis, ses critiques, ses corrections. Voilà l'idée. Ne pas imaginer de grand déballage, la famille n'est pas de ce genre là. C'est l'émotion qui souvent vous envahit, c'est la pudeur de l'auteur que l'on respecte. Magnifique livre, qui clôt le pentalogie.
"Après avoir beaucoup abusé de vous, de votre temps de vie, je vous rends à vous-mêmes, mes familiers illustres, je vous laisse en paix."

Et donc,

Pour vos cadeaux
Jean Rouaud
Minuit, 1998

Sa mère est décédée, alors Rouaud peut en parler, dans un hommage tout en retenue et quand même objectivité.  Ou comment sublimer une vie comme bien d'autres, non exempte de tragédies mais sans doute de vrais bonheurs.

Challenge de Phildes

mardi 18 août 2020

Les vacances

Les vacances
Julie Wolkenstein

POL, 2017

Heureusement que je n'ai pas délaissé l'auteur après Adèle et moi, sympa mais sans plus, à mon goût. Depuis j'avais lu L'excuse, qui m'avait enthousiasmée. J'ai donc attaqué (et dévoré) ces Vacances avec appétit.

Sophie est une universitaire frôlant la retraite, grande spécialiste des la Comtesse de Ségur. Paul, lui est bien plus jeune et s'intéresse pour sa thèse aux films disparus, pas terminés, interdits de projection, etc. Oui, Paul et Sophie... Ce qui va les réunir? Fouiner dans les documents relatifs à un film de Rohmer, Les petites filles modèles, tourné en 1952. Documents gardés dans une vieille abbaye normande. Oui, toujours la Normandie, et Saint-Pair, chers à l'auteur.

J'avoue ne pas avoir cherché ce qui est vrai et ce qui est imaginé, dans ces recherches et découvertes menées par les deux protagonistes, mais c'est absolument passionnant. Je confirme que l'auteur sait parfaitement mener sa barque, les rebondissements sont là, c'est un gros plaisir de lecture (elle n'avait quand même pas à raconter toutes les cigarettes fumées par ses héros, mais bref). Des petits détails drôles, sans conséquences pour l'histoire, mais qui amuseront le lecteur (par exemple les vrais/faux prénoms ou histoires des bibliothécaires)(ou la rencontre des deux héros)(ou radio Nostalgie!)
Lecture parfaite pour l'été, ce qui n'est pas un défaut.

Maintenant je vérifie sur wikipedia (Rohmer, Les petites filles modèles), c'est fou quand même! Joseph Kêkê est décédé en 2017, après parution du roman. Et verrons-nous un jour tel film de Jerry Lewis? 2025 normalement...

Des avis sur babelio, lecture/écriture, nicole,

jeudi 13 août 2020

Au bonheur des fautes

Au bonheur des fautes
Confessions d'une dompteuse de mots
Muriel Gilbert

Vuibert, 2017


Muriel Gilbert est correctrice au journal Le Monde et dans ce livre plein de peps raconte comment elle est arrivée là, et plus généralement à ce métier. Réponse : sans l'avoir vraiment pensé, car, enfant, qui se dit 'je veux devenir correcteur/correctrice!' et, plus simplement, qui connaît ce métier? Moi non, je m'en faisais une idée incomplète, traquer les fautes d'orthographe et de grammaire, oui, mais il n'y a pas que cela!

Un parcours vraiment intéressant (elle donne les coordonnées de l'unique formation diplômante) et axé sur son travail dans un quotidien, avec les urgences de dernière minute qui laissent passer des fautes, mais le zéro faute, chacun sait que c'est mission quasi impossible. D'ailleurs elle fait part de quelques erreurs amusantes et on sent que parfois elle regrette d'avoir à les corriger tellement elles sont jolies...


Je craignais de tomber sur des règles à tout bout de champ, mais non, seuls quelques encadrés bienvenus rappellent des particularités de la langue. Le corps du texte explique aussi quelques subtilités, par exemple la différence entre futur et conditionnel, il suffit de passer à la deuxième personne du singulier. Par exemple,"je viendrai demain" ou "je viendrais demain". Hé bien, tu viendras ou tu viendrais? Je signale que ça et la confusion passé simple/ imparfait font partie de mes agacements, j'étais sans doute une candidate idéale pour devenir correctrice.

Quoique, franchement, j'ai souvent des doutes et cet accord du participe passé, par exemple, je croyais connaître, et c'est encore plus horrible que je ne pensais. C'est Clément Marot qui a ramené ça d’Italie (depuis les Italiens y ont renoncé, pas fous les gars)


Attention cependant : "Le correcteur ne sait pas tout, mais il sait où sont les pièges, ce qu'il lui faut vérifier et où trouver la réponse rapidement."

Où j'apprends que certains auteurs (Simenon, Céline) ont eu des correctrices, et actuellement Muriel Gilbert révise chacun des romans de Foenkinos (recorrigés ensuite chez l'éditeur)

Franchement, le français peut être coton. Des vaches noires et blanches, ce n'est pas du tout pareil que des vaches noir et blanc. Les deux sont corrects, ça dépend des vaches.

Pour terminer, quelqu'un qui connaît et aime le irrégulomadaire (mot que j'apprends!) La Hulotte ne peut que me plaire!

Des avis chez babelio, Dominique, luocine,

vendredi 7 août 2020

BD en vrac!

A la demande générale d'une blogueuse, je vais faire un effort pour parler de toutes mes lectures, y compris les chouettes BD sur lesquelles je tombe.


Mondo disco
Nicolas Wild
La boîte à bulles, 2019

Dirais-je que Nicolas Wild est un dessinateur reporter? Le voilà qui promène son lecteur aux quatre coins de la planète.
A Beyrouth en 2012. Au Népal en 2013, où ont dû se réfugier des Bhoutanais d'origine népalaise (hé oui, même le Bhoutan a des pratiques pas sympa)
En France en 2014 c'est l'armée qui l’accueille pour des reportages dans trois bases. La com, quoi, il n'a pas accès à tout! Mais son humour reste actif et accepté de ses hôtes, on peut le supposer. Et puis, cette histoire d'avion détourné! Où j'apprends qu'en cas d'attentat-suicide, l'ordre d'abattre un avion civil vient du premier ministre en personne. Et pourquoi en 1991 lors de la guerre du golfe, la France n'a pas fait décoller ses mirages F1 (Saddam Hussein en possédait, d'où risque d'erreur des américains). Et un berger dont les moutons (croqués à la Shaun) broutent les prairies autour des sites...
Istambul 2014, Ukraine 2016, Phnom Penh 2016 puis les Alpes et le Maroc terminent ce mini tour du monde.

Franchement j'ai aimé le regard de Nicolas Wild, son humour parfois décalé, son empathie, sa vision et ses remerciements.
"La BD sur Tchernobyl était une commande de la chaîne de Télévision Arte. je remercie facétieusement Philippe Brachet qu m'a proposé cet étrange périple et grâce à qui je brille la nuit."


Autre genre, plutôt Comics.
Joyride
Collectif

Glénat,



Douze épisodes réunis en un volume, pour une histoire complète. Cela commence avec une histoire d'ado rebelle, Uma, entraînant son ami Dewydd, et Catrin, dans une cavale intergalactique. Uma égocentrique et à baffer au départ (faut croire que le YA en Comics ne m'accroche pas trop), prend de l'épaisseur, ainsi que les deux autres protagonistes.
Beaucoup d'imagination, des aventures renouvelées, du rythme (même si j'aurais préféré qu'on passe moins vite, parfois), de l'humour (genre Saga pour les fans) et une fin (trop rapide) à la fois attendue et culottée.


Je suis tombée sur le tome 3 de A nos amours (les deux premiers n'ont pas été chroniqués, mais bon, le principe est le même)

A nos amours
Tome 3
J.P. Nishi

Ed Kana
(image fnac)

L'auteur est japonais, époux de Karen, une française, ils vivent au Japon avec leur fils, Nao.
L'idée est de présenter les différences culturelles entre France et Japon, au travers d'expériences vécues. Vraiment sympa, commencer par le tome 1 et Enjoy!
Dans ce tome on retourne au salon de Paris, on porte un masque quand on pense avoir la grippe, et une surprise à la fin!
(on peut aussi découvrir la série à paris A nous deux, Paris      Paris, toujours )


Noire
La vie méconnue de Claudette Colvin
d'après Tania de Montaigne

Emilie Plateau

Dargaud, 2019

Montgomery, Alabama, 2 mars 1955. Claudette Colvin a 15ans, rentre de l'école par le bus, et refuse de changer de place pour laisser un blanc s'asseoir. Cela vous rappelle quelque chose? Oui, Rosa Parks. Mais c'est juste avant. D'ailleurs on va voir comment ça s'est passé. Procès, boycott, etc.
Comment Claudette, jeune, célibataire, enceinte, a été oubliée. Comment les hommes (noirs) ont pris le contrôle de l'affaire.
A lire, bien sûr.

samedi 1 août 2020

Dry bones

Dry bones
Craig Johnson
Gallmeister, collection Americana, 2019
Traduit par Sophie Aslanides


On est bien d'accord, on ne lit pas les aventures de Walt Longmire pour l'histoire policière et un suspense haletant à chaque page, mais pour se retrouver dans le Wyoming avec toute la bande. Ils sont tous là, y compris Henry Standing Bear, Cady et le bébé, Lucian, l'agent spécial McGroder sans oublier Robert et Bob, quasiment des Dupont Dupond, mais je serais bien incapable de me souvenir où ils sont apparus la première fois.

Que se passe-t-il dans cet épisode? On découvre un vieux Cheyenne noyé alors qu'il pratiquait la pêche, et un T Rex dans un terrain proche. Ossements déchaînant les passions car à la vente il s'agit de millions de dollars! Un autre événement survient aussi, qui laisse augurer une prochaine enquête dans un opus à venir, mais mes lèvres sont scellées.

Sujet sensible : Vic! Elle est présente, et (j'ai vérifié) elle passe la moitié du bouquin sans grossièretés. Incroyable. Ensuite elle est blessée et on lui pardonne d'user d'un langage plus fleuri, mais sans exagérer comme à l'ordinaire. Craig Johnson a-t-il eu vent de la lassitude de certains lecteurs à ce sujet?
"Nous n'allons pas être obligés de la piquer.
- C'est une bonne nouvelle.
- Mais elle a gagné la botte et les béquilles.
- Ouh là, on ne va pas s'amuser.
David sourit et secoua la tête.
- Assez impatiente, la patiente.
La Nation Cheyenne se leva et me rendit la petite carte.
- Vous avez remarqué?
- Quand nous avons manipulé sa cheville, nous avons eu droit à un échantillon de langage que je n'avais pas entendu depuis les matchs de foot du lycée.
- Dans cette discipline, elle a un véritable talent d'artiste, reconnaissons-le."

Ce qui rend les lectures plaisantes, si on n'est pas pressé, ce sont les touches d'humour plutôt sympa parsemant les dialogues.

Pour terminer, j'ai bien rigolé à la fin du roman, quand apparaissent les patronymes de l'éditeur et de la traductrice! Sans doute une jolie complicité avec l'auteur.

Les avis de Le Bouquineur,