Michael Connelly
Seuil Policiers, 2010
Merci à Restling qui a encore une fois gentiment accepté de fournir ma dose annuelle de Connelly.
Jack McEvoy (oui, celui du Poète pour ceux qui
connaissent) est journaliste au L.A. Times, mais pour seulement quelques
jours encore. Bon professionnel, mais qui revient trop
cher au journal, Jack est chargé de former sa remplaçante, Angela Cook, une jeune aux dents longues.
Amené à s'intéresser au meurtre d'un jeune femme retrouvée dans un
coffre de voiture, il veut en savoir plus sur le jeune de 16 ans qui est
passé aux aveux. L'objectif étant de quitter le journal
sur un article qui fera date!
Mais en fouinant un peu il acquiert la conviction que l'on s'est
trompé de coupable et que ce meurtre ferait bien partie d'une série...
- Le schtroumpf grincheux : « Mouais, du déjà vu! On s'en doutait. »
Sauf que parallèlement deux types pouvant casser à
peu près tous les codes informatiques recherchent leurs proies sur la
toile, tout en prévoyant un piège si on s'approche trop
d'eux...
- Le schtroumpf grincheux : "Connaître le coupable, ça aussi, déjà vu!"
Sauf que cela ajoute au plaisir. Le match entre Jack et
l'épouvantail a déjà démarré, sous les yeux du lecteur scotché aux
pages...!
Enfin! Après A genoux et Le verdict du plomb, de bonne facture mais un peu décevants, revoici Michael Connelly en pleine forme.
Il maîtrise parfaitement les renseignements
distillés à son lecteur , suspense et humour sont toujours au
rendez-vous. Qu'il est loin le temps de ses premiers romans, où le flic
bippé devait se trouver une cabine téléphonique, où internet
n'existait pas! Maintenant police et serial killers savent utiliser
les nouveaux outils. « Avec l'Internet, toutes les règles du jeu ont
changé. C'est un grand lieu de rencontres, pour le
meilleur et pour le pire. »
Je pourrais chipoter en trouvant McEvoy assez peu sympathique et
trouvant trop facilement les pistes, mais c'est quand même du bel
ouvrage qui tient ses promesses.
Et si vous prévoyez une carrière criminelle, sachez que:
« La cour suprême avait arrêté que la police pouvait mentir à un
suspect à condition qu'il y ait raisonnablement des chances qu'un
innocent s'en aperçoive. »
« Le FBI était capable de recueillir de l'ADN à partir des
minuscules bouts de peau qui tombent entre les lettres d'un clavier. »
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