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Affichage des articles du 2015

Et tu n'es pas revenu

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Et tu n'es pas revenu Marceline Loridan-Ivens avec Judith Perrignon Grasset, 2015 Comme le savent les lecteurs de Ma vie balagan , Marceline Loridan-Ivens et son père ont  été arrêtés par les allemands en 1944 et déportés à Auschwitz. A Drancy, son père lui avait dit: " Toi tu reviendras peut-être parce que tu es jeune, moi je ne reviendrai pas. " Oui, elle est revenue; mais quinze ans plus tard encore, "Je tremblais dans un hall de gare. je refusais toute salle de bains avec douche à l'hôtel. Je ne supportais pas la vue des cheminées d'usine. On le sent toute sa vie qu'on est revenu. " Un frère et une sœur, pourtant non déportés, n'ont pas supporté et se sont donné la mort des années plus tard... Une fois au camp, ils se croisent, une autre fois son père lui transmet un message, elle ne se souvient que du début "Ma chère fille" et de la signature "Shloïme", en vain elle cherche à se souvenir du reste, mais " Il

Les plus belles mains de Delhi

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Les plus belles mains de Delhi Delhis vackraste händer Mikael Bergstrand Gaia, 2014 Traduit par Emmanuel Curtil Un roman suédois se déroulant à Malmö et surtout à Delhi, voilà qui intrigue  (et puis j'aime bien Gaia). L'auteur a vécu et travaillé à Delhi entre 2007 et 2011, m'apprend la quatrième de couverture. Göran Borg, cinquantenaire pas très mature , divorcé (dix ans après il compte encore les jours depuis la séparation d'avec Mia...), deux grands enfants avec lequel les liens sont assez distendus, et une tripotée de bon vieux potes, vient de se faire licencier . Le voyant broyer du noir, son ami Erik de convainc de se joindre au groupe de touristes qu'il accompagne en Inde. Choc visuel, choc auditif, et hélas choc gastrique, et Göran abandonne le groupe, pris en mains par un ami d'Eric, dénommé Yogi. Tout un poème, ce Yogi ... Chef d'entreprise, il vit dans une grande maison avec la redoutable Amma, sa mère. A Delhi Göran rencontre la belle

Noël tombe le 25 décembre (et papotages aussi)

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Bon, les amis, j'ai failli, par pure paresse, ne pas proposer de billet de Noël. Mais vous m'avez fait craquer. Comme le rappelle Anne , Noël est d'abord une fête chrétienne, mais c'est ouvert à tous bien sûr. Voici un tableau de Rembrandt, datant de 1627 et visible au musée des beaux arts de Tours. Oui, je sais, j'aurais dû proposer une Nativité, mais ce tableau est tellement beau! La fuite en Egypte Cette période est l'occasion pour les nombreux châteaux de ma (belle) région de forcer sans complexes sur la déco, les lumières, le doré... Tiens, par exemple, Valençay (seul coin ayant AOC vin ET fromage), les 19 et 20 décembre. Avec aussi un court concert par l'ensemble La rêveuse, (Marin Marais et consorts), dans le petit théâtre du château. Violon baroque, viole de gambe, luth et guitare baroque attendent les musiciens Pour rester dans la note, après Anne et Charpentier, je me concentre sur Haendel, avec For unto us a child is given (tiré

Sur les ossements des morts

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Sur les ossements des morts Prowadź swój pług przez kości umarłych , 2009 Olga Tokarczuk libretto, 2014 Traduit par Margot Carlier Le début : "Je suis à présent à un âge et dans un état de santé tels que je devrais penser à me laver soigneusement les pieds avant d'aller me coucher, au cas où une ambulance viendrait me chercher en pleine nuit." D'emblée, j'ai su que ce roman allait me plaire. De toute façon, l'auteur des Pérégrins se doit d'être découverte. Pour raisons de santé, Janina Doucheyko a dû abandonner son métier d'ingénieur, et s'occupe à donner quelques cours d'anglais à des enfants du primaire, surveiller les maisons voisines de la sienne durant l'hiver quand leurs occupants sont en ville, se passionner pour l'astrologie et le poète Blake (Conduis ton char -et ta charrue- par dessus les ossements des morts est d'ailleurs tiré d'une oeuvre de Blake -1793). Elle aime aussi observer la nature, biches, sang

Grizzly Park

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Grizzly Park Arnaud Devillard Le mot et le reste, 2013 Et voilà, j'ai tout lu des fantastiques aventures du couple Arnaud Cécile dans l'ouest américain, et comme Chinouk , me voilà un peu orpheline et désemparée. Durant toute cette équipée dans les parcs américains, du Colorado au Montana , rode en eux la peur du grizzly avec la grande question que se pose le lecteur : "vont-ils en rencontrer un, oui ou non?" Le Montana annonce la couleur. Peur du grizzly? Pas possible! Oubliez tout de suite vos souvenirs de teddy bear, de nounours de votre enfance... Le grizzly "pèse entre deux cents à quatre cents kilos pour plus de deux mètres de haut dressé sur les pattes arrière". Ursus arctos horribilis. Même le nom fait peur. Pour info, l'ours noir, black bear, fait dans les deux cents cinquante kilos maximum et un mètre cinquante de haut. (je le bats, c'est dire!). "Entre les deux espèces, il existe une barrière génétique : grizzly et our

Hadassa

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Hadassa Myriam Beaudoin Bibliothèque québécoise, 2013 Franchement, j'ignorais l'existence d'une communauté hassidique à Québec (http://outremonthassid.com/), alors j'ai saisi l'occasion d'en connaître plus grâce à ce roman ayant déjà charmé quelques blogueuses. Engagée comme professeur de français (et plus, en fait) dans un établissement pour élèves juives orthodoxes , Alice découvre de l'intérieur tout un monde avec ses règles bien établies. Parviendra-elle à établir le contact? "Depuis la maternelle, mes élèves apprenaient que les professeures de français n'étaient pas juives, qu'elles vivaient autrement et qu'il était strictement interdit de s'intéresser à leur vie, pas de questions, pas de curiosités. De la même façon elles devaient rester discrètes, ne pas dévoiler les cérémonies de la synagogue, ne pas traduire les versets des livres sacrés, et surtout, surtout, ne jamais discuter de Dieu devant des non-juifs." D

Seuls sont les indomptés

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Seuls sont les indomptés The Brave Cowboy, 1956 Edward Abbey Gallmeister, 2015 Traduit par Laura Derajinski et Jacques Mailhos Au fur et à mesure de ma lecture je pensais que cette histoire ferait un chouette film, et au moment d'écrire le billet, je cherche et voilà qu'Hollywood n'a bien sûr pas raté une telle occasion! Seuls sont les indomptés (Lonely Are the Brave, 1962), est un film de David Miller avec Kirk Douglas (le cow boy), Gena Rowlands et Walter Matthau (le shérif). A voir la bande annonce, j'ai retrouvé les scènes du roman. Bien sûr le roman a été adapté, mais franchement Abbey a bien mâché le travail. Les belles descriptions de ces coins arides des montagnes du nouveau-Mexique, de la végétation, des animaux, du ciel à diverses heures, facile, il suffit d'installer les caméras, mais Abbey donne à ressentir la chaleur, la poussière, comme pas un. Rarement (jamais, il faudrait vérifier) Abbey explique les pensées d'un personnage, tout e

La madeleine et le savant

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La madeleine et le savant Balade proustienne du côté de la psychologie cognitive André Didierjean Science ouverte, Seuil, 2015 Pouvais-je résister à ce livre -présenté par Marque-pages ici  et là  - unissant deux de mes sujets chouchous, à savoir les neurosciences et Proust? (Soyez sympas, ne fuyez pas encore à toutes jambes!) "La psychologie cognitive est une discipline dont la spécificité est d'étudier les 'fonctions cognitives', telles que l'attention, le raisonnement  ou encore la mémoire". Oui, mais encore? En quoi ça me concerne? Que raconte ce livre, en fait, est-ce lisible, est-ce long (non, 175 pages)? Chacun de ses lecteurs le sait, Proust excelle dans la description des comportements humains et cela va bien plus loin que le souvenir grâce à une madeleine (ou des pavés inégaux). La madeleine et le savant propose donc de découvrir les résultats de recherches illustrées par des passages du roman de Proust. Une façon agréable de découvrir -

Les tribulations de Maqroll le gabier : Ecoute moi, Amirbar

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Les tribulations de Maqroll le gabier Alvaro Mutis Grasset, 2007 Après avoir lu  La neige de l'Amiral , et découvert ce mystérieux Maqroll, gabier roulant sa bosse sur toutes les mers mais ne dédaignant pas quelques aventures au coeur des terres, j'ai craqué pour ce gros volume de sept histoires autour de Maqroll. Après Un bel morir, La dernière escale du tramp steamer et Ilona vient après la pluie  (ce dernier titre est l'un des plus beaux que je connaisse), voici le suivant, le cinquième, donc... Dans Ecoute-moi, Armirbar , traduit par François Maspero, le narrateur/ami de Maqroll  retrouve celui-ci fort malade. En Californie, venant de Vancouver et prévoyant ramener des cargaisons de pierre d'Amérique du sud. Au cours de sa convalescence, il raconte ses aventures dans les montagnes d'un pays longeant le Pacifique, en proie à des troubles, l'armée recherchant brutalement des révolutionnaires et se méfiant des étrangers. Maqroll, au passeport chypriote

Des garçons bien élevés

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Des garçons bien élevés The Murder Bag Tony Parsons Editions de la Martinière, 2015 Traduit par Pierre Brévignon De temps en temps, on aime bien une lecture susceptible de faire grimper notre taux d'adrénaline -et sans risques- alors ces garçons bien élevés sont parfaits. Ces garçons fréquentaient il y a vingt ans la même public school (comme chacun sait, c'est une école privée), même genre qu'Eton, où n'entre pas le vulgaire désargenté. Que des garçons, bien sûr, ambiance virile et parfois sadique. Une soirée bien arrosée sous l'emprise de la drogue, et ça dérape violemment. Vingt ans plus tard , que sont-ils devenus? Pour la plupart, ça baigne, jusqu'à ce qu'un mystérieux assassin décide de les éliminer brutalement l'un après l'autre. Parmi les enquêteurs, l'inspecteur Max Wolfe , élevant seul sa gamine de cinq ans, gaga de son cavalier King Charles, se shootant aux litres de café bien fort, et tenace! Lui, contrairement au lecteur

Vrac de (bonnes) BD

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En coulisse je lis régulièrement des BD, et parfois j'en empaquette quelques unes en un billet. Ainsi se tut Zarathoustra Nicolas Wild La boîte à bulles, 2014 Nicholas Wild est l'auteur de Kaboul Disco (repéré, je rêve de lire ça), mais cette fois il entraîne le lecteur en Suisse et en Iran . Connaissez-vous les Zoroastriens ? Adeptes d'une des plus vieilles religions monothéistes, Zarathoustra étant son prophète. Le feu est un symbole divin. Ce fut la religion officielle des Perses avant l'islam. (tout cela je le prends dans la BD). "Le symbole le plus connu est le frahawar, l'homme ailé, dont les trois rangées de plumes rappellent l'un des préceptes de la religion, bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions." Fronton du temple zoroastrien de Yazd Cette religion est tolérée en Iran. Une recherche sur internet m'apprend que plusieurs exilés iraniens et zoroastriens ont été assassinés il y a peu d'années. Nicolas Wild imagine

Le mystère du Hareng Saur

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Le mystère du Hareng Saur One of Our Thursdays Is Missing Jasper Fforde 10/18, 2015 Le billet de cathulu annonçant la sortie en poche (ma CB te dit merci), et hop, achat compulsif en librairie... Parce que Jasper Fforde, c'est ma came. Au point de le lire en VO (mais ça m'a un peu passé, on s'use les yeux avec ces poches en anglais)(voir ici où d'ailleurs je rappelle pas mal d'informations sur la série, et je n'ai pas envie de recommencer, ça va comme ça, non mais quand même) Faut-il vraiment tenter de résumer ce nouvel opus? (alors que déjà je sais que le suivant est paru - en VO- oui, je sais). Dans le Monde des livres c'est un peu le train-train pour Thursday Next, pas la vraie, celle de fiction, qui gère les lectures de la série (il suffit d'être prêt quand un lecteur se pointe). Bien moins maligne et plus incompétente que Thursday Next, la réelle, elle se voit chargée d'enquêter sur un accident -qui n'en serait pas vraiment un-

Relire

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Relire Enquête sur une passion littéraire Laure Murat Flammarion, 2015 "C'est peu dire que ce livre s'inscrit à contre-courant. A l'heure où les réseaux sociaux imposent une vitesse supersonique à nos échanges, de préférence limités à cent quarante caractères, où l'on n'entend que cris et lamentations à propos de la disparition des librairies et de l'érosion du lectorat, un essai sur la relecture, éloge inévitable de la lenteur et hommage à la récidive, passera pour une provocation . Disons plutôt : un défi. Celui d'accéder au noyau dur de la passion littéraire, dont la relecture est à la fois le symbole et la métaphore." En 2013 Laure Murat envoya un questionnaire sur la relecture à deux cents "grands lecteurs" (écrivains ou gens du livre, français ou francophones). La moitié ont répondu, elle a dépouillé les questionnaires, écrit une intéressante synthèse, et choisi de reproduire les réponses de vingt d'entre eux. Parmi

Les temps sauvages

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Les temps sauvages Yeruldelgger Ian Manook Albin Michel, 2015 Yeruldelgger, le retour. Toujours aussi attaché à sa Mongolie, traînant les mêmes casseroles affectives (en dépit de la sécurité amoureuse auprès de Solongo ) avec sa fille, son ex beau-père, etc., intraitable, cavalier seul, de plus en plus, violent et parfois cruel. Bon flic, oui, mais on aimerait qu'il sorte moins vite son arme (OK, faut survivre, mais quand même) Cette fois on l'accuse d'un meurtre, un yack atterrit, des incendies se déclenchent inopinément, Oyun tombe raide amoureuse, et l'enquête se déplace en Sibérie et ... au Havre! (oui, chez nous). C'est l'occasion de constater que les plats traditionnels mongols paraissent moins attractifs (la tête de chèvre!) que les recettes normandes, roboratives, oui, mais miam! Parfois l'on a du mal à suivre, pas de longueurs ça non, on ne souffle pas! A la fin c'est Yeruldelgger qui gagne, mais pas sans casse. Ian Manook s'a

Boussole

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Boussole Mathias Enard Actes sud, 2015 Oui, difficile d'éviter le bandeau, mais je désirais lire ce roman bien avant, d'autant plus que des avis divergent sur le sujet (voir plus bas). Pour une fois, je ne serai pas à l'ouest, mais à l'est! A Vienne, lors d'une longue nuit d'insomnie, le musicologue/ chercheur/ enseignant Franz Ritter laisse filer ses souvenirs. Son amour pour Sarah , elle aussi orientaliste, pour l'orient , le fascinant orient, aux portes de Vienne il y a quelques siècles, et que depuis écrivains, peintres, compositeurs, aventuriers (et aventurières) ont cherché à connaître et explorer. Les évocations de ses propres séjours à Istanbul, en Syrie, en Iran , se mêlent à celles de ses prédécesseurs, formant un tout extrêmement érudit et complet, fluctuant, vagabond et captivant. Alors, digeste ou pas? Si l'on prend le parti de se laisser entraîner au rythme choisi par l'auteur, sans trop vouloir vérifier si tout est vrai,

Que voit-on quand on lit?

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Que voit-on quand on lit? What  we see when we read, 2014 Une phénoménologie avec illustrations Peter Mendelsund Robert laffont, 2015 Traduit par Odile Demange L'auteur est directeur artistique chez Albert A. Knopf et Pantheon Books, également pianiste classique, et vit à New York. " La mémoire est faite d'imaginaire; l'imaginaire fait de mémoire. " Nous lisons des romans, nous lisons (peut-être) Anna Karénine, Moby Dick, Voyage au phare, Jane Eyre, Madame Bovary, Le bruit et la fureur, Ulysse, A la recherche du temps perdu (mais point n'est besoin ici de les avoir lus); nous avons conscience que quelque chose se passe dans notre tête, mais quoi? Nous nous représentons Anna Karénine, mais Tolstoï en dit peu, alors ce que nous voyons d'elle est-il semblable à ce que voit un autre lecteur? L'abondance de détails permet-elle de mieux 'voir'? Quelle est la part de l'imagination? De la mémoire? Représentation d'Anna Karénine

Le puits de solitude

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Le puits de solitude The well of loneliness, 1928 Marguerite Radclyffe Hall L'imaginaire, Gallimard, 2007 Traduction de Léo Lack (1932) Je ne me souviens plus pourquoi il y a des mois déjà A Girl m'a raconté qu'une de ses collègues lui avait parlé avec enthousiasme de sa lecture du puits de solitude (pas envie de fouiner sur Facebook). Ce roman étant présent à la bibli, en dépit de quelques ronchonnements sur l'écriture qui avait l'air a priori 'pas mon truc' et la taille de la bête (572 pages), j'ai cédé pour une lecture commune 'à condition que j'accroche'. La curiosité me perdra. Curiosité parce que ce roman de 1928 fit à l'époque scandale en Grande Bretagne (et obtint un joli succès au Etats-Unis)  à cause de son sujet. Radclyffe Hall (1880-1943) était une romancière anglaise née dans une famille aisée, vivant en couple avec des femmes et portant des habits masculins, tout comme- sans trop en dévoiler- son héroïne de roman (

Aborigènes

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Aborigènes avec les derniers nomades d'Australie Eddie Mittelette Transboreal, 2015 La présentation de l'auteur sur le site de l'éditeur est parfaite (je la découvre après avoir terminé ce récit...) car elle montre bien qu'Eddie Mittelette en a sous la pédale question Australie et ne s'est pas lancé comme ça en 2010 puis 2013 à vélo dans l'ouest australien pour rencontrer les Martu et vivre quelques mois avec eux . Fasciné par le récit de l'expédition Peasley en 1977 destinée à récupérer un couple d'Aborigènes en plein désert (les derniers à vivre ainsi?) et champion de boomerang (j'ignorais qu'il existait des compétitions internationales), il désire passer du temps avec certains des habitants du désert et séjourne avec la tribu Martu, dont il nous fait découvrir la vie, entre modernisme et tradition. L'on sent parfaitement son respect lucide à l'égard des personnes rencontrées. Il ne nous impose pas des pages et des pages aride

Khomeini, Sade et moi

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Khomeini, Sade et moi Abnousse Shalmani Grasset, 2014 Abnousse Shalmani est née en 1977 à Téhéran. Toute jeune elle a choisi de lutter à sa façon contre les "corbeaux" et les "barbus", jusqu'à l'exil de sa famille à Paris en 1985. Mais les corbeaux et les barbus ne sont hélas pas tous en Iran... "J'ai trouvé dans l'étude du passé la meilleure voie pour comprendre mon enfance et partager une mémoire commune avec le pays qui m'a recueillie après l'exil. Je suis née plusieurs fois. Une fois un jour d'avril, une autre fois en retirant mon voile et en imposant ma nudité, une troisième fois en foulant le sol français, une autre fois enfin en ouvrant un livre de Zola et en découvrant la littérature libertine du XVIIIème siècle français. " Autobiographie, pamphlet, cri, plaidoyer, ce récit enthousiasmant, dont j'ai démarré la lecture un certain vendredi 13 novembre au soir dans la sécurité confortable de mon lit et terminé

Les animaux en bord de chemin

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Les animaux en bord de chemin Marc Giraud delachaux niestlé, 2015 Difficile de poster après ce vendredi, que choisir? Alors comme France Musique qui diffusait de la douceur dimanche vers midi, je propose un livre qui fait du bien... Après La nature en bord de chemin , comment résister à Les animaux en bord de chemin? Oui, les animaux bien de chez nous, pas réservés aux campagnards d'ailleurs, et les citadins attentifs sauront eux aussi les repérer et les observer! Les photos sont toujours aussi magnifiques (et sans doute le résultat d'heures d'affût respectueux), la mise en page et le découpage en chapitres et rubriques dynamisent la lecture (décodez les comportements, les animaux se nourrissent, s'expriment, s'aiment, élèvent leurs petits, etc.), les textes accompagnent les photos, ils informent et surtout ne sont pas dénués d'humour. Accessible à tous, recommandé à tous! Un peu au hasard de ce (chouette) bouquin : Le cochon : "La boue rafraî

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