La communauté
Raphaëlle Bacqué et Ariane chemin
Albin Michel, 2017
S'il est bien un monde qui m'est inconnu, c'est celui de la banlieue parisienne. Quand je file (pas trop vite, il y a des radars) vers les ors versaillais par la N10, je traverse Trappes, mais c'est tout. Il a suffi que ma gentille voisine, dont la résidence principale est dans le 7-8, me vante ce livre pour que je m'y intéresse. J'ai donc enlevé mes bottes pleines de boue et ai débarqué en immersion dans cette cité de plus de 30 000 habitants, qui a connu en plusieurs décennies bien des changements.
Les deux auteurs sont des pros, alors pour accrocher la lectrice rurale, quoi de mieux que de démarrer avec des Trappistes connus, à savoir les Debbouze et les Sy? Au fil de la lecture, on réalise que c'est fou le nombre d'habitants de cette ville dont on a entendu parler, en bien comme en moins bien d'ailleurs. Une sorte d'histoire française en réduction, celle de Trappes.
Des champs où ont poussé de grands ensembles destinés à accueillir des familles ouvrières issues du Maghreb et habitant des bidonvilles, une mairie d'abord communiste, mais ça va changer, des cheminots, une certaine mixité, puis beaucoup moins, la pauvreté, le chômage, le trafic de drogue, puis l'emprise d'islamistes, un tableau assez sombre, mais l'on sent l'existence de gens de talent n'ayant pas baissé les bras, quel que soit leur bord religieux ou politique, avec l'aide aux gamins, le sport, etc.
Vous en avez assez des romans fades ou formatés? Alors partez à Trappes, ce livre est formidable!
Mais que vois-je? Cela entre dans le (nouveau) challenge de Philippe!
mercredi 30 mai 2018
lundi 28 mai 2018
Merci pour l'invitation
Merci pour l'invitation
Bark
Lorrie Moore
Editions de l'Olivier, 2017
Traduit par Laetitia Devaux
Après La passerelle, roman qui m'avait plus qu'emballée, j'avais émis l'intention de continuer avec Lorrie Moore. Huit nouvelles, dont deux d'une soixantaine de pages sur 230 en tout.
"Ira avait cérémonieusement brûlé son smoking de mariage dans le jardin avec un briquet Bic au bout d'une longue perche, un peu comme une effigie. 'C'est incroyable ce qu'il a vite pris, le salaud', s'était-il excusé, haletant, auprès du capitaine des pompiers, car la haie avait également flambé, si bien qu'il avait passé la nuit au poste. "
Hé oui, Ira a mal digéré son divorce, le voilà qui fréquente Zora, restaurant, cinéma, tout pourrait bien se passer, sauf que compte l'avis du fils adolescent de Zora.
Débarqué est une nouvelle à la fois drôle et distillant le malaise au fur et à mesure. L'art de Lorrie Moore est à son maximum, sachant donner à voir et à connaître au lecteur sans forcément tout raconter.
Lorrie Moore, c'est aussi ces remarques au détour d'une histoire, pas forcément en rapport, telle
"Si la chair du dauphin était bonne, on ne saurait même pas qu'ils ont un langage."
Je n'en dis pas plus.
Les avis de cathulu (autres passages pour la route!), cunéipage, des passages encore, et chaudes recommandations de lecture!
Electra et Marie Claude avaient lancé un challenge Mai en nouvelles, on va dire que j'ai participé (à la fin, du mois, oui)
Bark
Lorrie Moore
Editions de l'Olivier, 2017
Traduit par Laetitia Devaux
Après La passerelle, roman qui m'avait plus qu'emballée, j'avais émis l'intention de continuer avec Lorrie Moore. Huit nouvelles, dont deux d'une soixantaine de pages sur 230 en tout.
"Ira avait cérémonieusement brûlé son smoking de mariage dans le jardin avec un briquet Bic au bout d'une longue perche, un peu comme une effigie. 'C'est incroyable ce qu'il a vite pris, le salaud', s'était-il excusé, haletant, auprès du capitaine des pompiers, car la haie avait également flambé, si bien qu'il avait passé la nuit au poste. "
Hé oui, Ira a mal digéré son divorce, le voilà qui fréquente Zora, restaurant, cinéma, tout pourrait bien se passer, sauf que compte l'avis du fils adolescent de Zora.
Débarqué est une nouvelle à la fois drôle et distillant le malaise au fur et à mesure. L'art de Lorrie Moore est à son maximum, sachant donner à voir et à connaître au lecteur sans forcément tout raconter.
Lorrie Moore, c'est aussi ces remarques au détour d'une histoire, pas forcément en rapport, telle
"Si la chair du dauphin était bonne, on ne saurait même pas qu'ils ont un langage."
Je n'en dis pas plus.
Les avis de cathulu (autres passages pour la route!), cunéipage, des passages encore, et chaudes recommandations de lecture!
Electra et Marie Claude avaient lancé un challenge Mai en nouvelles, on va dire que j'ai participé (à la fin, du mois, oui)
vendredi 25 mai 2018
Faits
Après le gros coup de coeur de Sur la scène intérieure , il me fallait connaître mieux cet auteur. Voilà que je m'attaque à la série de Faits.
Faits
Lecture courante à l'usage des grands débutants
Marcel Cohen
Gallimard, 2002
Grands débutants? Jeunes débutants? Mieux vaut s'être déjà frotté à la lecture par ailleurs. Il s'agit de courts textes d'une à trois pages, sans une trace de gras, direct au fait, et qui, pour ce que j'en ai compris, sont tirés de l'imagination (fertile) de l'auteur, ou bien inspirés de "faits" précis, et mis en scène par Marcel Cohen, souvent sous forme de dialogues ou bien de listes. Par exemple "Notes en vue d'une étude systématique sur l'exploitation pécuniaire des victimes", filant de mars 1939 en Allemagne à mai 1999 au Kosovo, en passant par la Chine et le Rwanda, des faits réels, ahurissants. D'autres, réels aussi, sont plus anecdotiques.
Parfois absurdes, ou plus poétiques, mais toujours fascinants.
Puis j'ai enchaîné sans trop souffler avec Faits, II et Faits, III, suite et fin. Même plaisir, même fascination. Toujours quelques références en fin de volume. Les textes de Faits III peuvent s'envoler jusqu'à une quinzaine de pages... Certains thèmes reviennent, seconde guerre mondiale et les camps, et des informations incroyables sur les porte-containers (si!). La durée d'interprétation de l'adagio K 540 de Mozart passant du simple au double suivant l'interprète... Et ces inconnus imaginés je pense par l'auteur, scrutés dans un moment de fragilité.
A découvrir, bien sûr.
Et le challenge de Philippe
Faits
Lecture courante à l'usage des grands débutants
Marcel Cohen
Gallimard, 2002
Grands débutants? Jeunes débutants? Mieux vaut s'être déjà frotté à la lecture par ailleurs. Il s'agit de courts textes d'une à trois pages, sans une trace de gras, direct au fait, et qui, pour ce que j'en ai compris, sont tirés de l'imagination (fertile) de l'auteur, ou bien inspirés de "faits" précis, et mis en scène par Marcel Cohen, souvent sous forme de dialogues ou bien de listes. Par exemple "Notes en vue d'une étude systématique sur l'exploitation pécuniaire des victimes", filant de mars 1939 en Allemagne à mai 1999 au Kosovo, en passant par la Chine et le Rwanda, des faits réels, ahurissants. D'autres, réels aussi, sont plus anecdotiques.
Parfois absurdes, ou plus poétiques, mais toujours fascinants.
Puis j'ai enchaîné sans trop souffler avec Faits, II et Faits, III, suite et fin. Même plaisir, même fascination. Toujours quelques références en fin de volume. Les textes de Faits III peuvent s'envoler jusqu'à une quinzaine de pages... Certains thèmes reviennent, seconde guerre mondiale et les camps, et des informations incroyables sur les porte-containers (si!). La durée d'interprétation de l'adagio K 540 de Mozart passant du simple au double suivant l'interprète... Et ces inconnus imaginés je pense par l'auteur, scrutés dans un moment de fragilité.
A découvrir, bien sûr.
Et le challenge de Philippe
mercredi 23 mai 2018
Les saisons indisciplinées
Les saisons indisciplinées
Henri Roorda
Allia, 2013
Un (gros) volume sur les étagères de la médiathèque, en quatrième de couverture une citation "Puisque la vie est courte, les livres devraient être minces." Comment résister? Surtout que ce (gros) volume contient en fait des chroniques (courtes, deux pages en majorité), parues dans la Tribune de Genève ou la Gazette de Lausanne entre 1917 et 1925.
Quid de l'auteur? Né à Bruxelles en 1870, mort à Lausanne en 1925, écrivain et professeur de mathématiques (il fallait bien vivre), il est connu comme pédagogue libertaire, humoriste non dénué de pessimisme, un poil anarchiste - bref, à découvrir!
Il y a du Vialatte dans ces textes, et donc de l'ironie, de l'humour pince sans rire et du second degré, et des thèmes de réflexion. L'homme savait observer et réfléchir. Vu l'époque, il n'épargne pas ses flèches contre la guerre et ceux qui la décident. Parfois son côté matheux prend le dessus, lorsqu'il demande si les nombres entiers sont plus nombreux que les nombres pairs.
"Quelques-uns de nos contemporains comptent sûrement parmi leurs ancêtres des hommes qui vivaient au début du seizième siècle. C'est même le cas de la plupart d'entre eux."
"Dans bien des cas, le bruit que provoque l'apparition des livres médiocres fait oublier les bons."
"Les premières vagues authentiques furent des vagues de froid, signalées par les météorologistes. Les Anciens, s'il faut en croire Aristote, distinguaient déjà le froid du chaud. Mais, vivant à une époque où la Science balbutiait ses premiers mots, ils avaient froid sans savoir qu'une vague passait sur eux. (je remarque, en passant, que nos spécialistes se sont occupés des vagues de froid bien avant de s'intéresser aux vagues de chaleur. Il serait utile, à ce propos, de rechercher par qui ils sont payés. Ce sera le sujet d'une autre causerie.
(...) Je n'ai pas besoin de rappeler les deux grandes vagues d'héroïsme qui, quatre ans de suite, s'affrontèrent violemment, en reformant sans cesse une longue crête d'écume sanglante."
... et j'ai noté quelques 'remonte à la plus haute Antiquité' de bon aloi.
Et le challenge de Philippe
Henri Roorda
Allia, 2013
Un (gros) volume sur les étagères de la médiathèque, en quatrième de couverture une citation "Puisque la vie est courte, les livres devraient être minces." Comment résister? Surtout que ce (gros) volume contient en fait des chroniques (courtes, deux pages en majorité), parues dans la Tribune de Genève ou la Gazette de Lausanne entre 1917 et 1925.
Quid de l'auteur? Né à Bruxelles en 1870, mort à Lausanne en 1925, écrivain et professeur de mathématiques (il fallait bien vivre), il est connu comme pédagogue libertaire, humoriste non dénué de pessimisme, un poil anarchiste - bref, à découvrir!
Il y a du Vialatte dans ces textes, et donc de l'ironie, de l'humour pince sans rire et du second degré, et des thèmes de réflexion. L'homme savait observer et réfléchir. Vu l'époque, il n'épargne pas ses flèches contre la guerre et ceux qui la décident. Parfois son côté matheux prend le dessus, lorsqu'il demande si les nombres entiers sont plus nombreux que les nombres pairs.
"Quelques-uns de nos contemporains comptent sûrement parmi leurs ancêtres des hommes qui vivaient au début du seizième siècle. C'est même le cas de la plupart d'entre eux."
"Dans bien des cas, le bruit que provoque l'apparition des livres médiocres fait oublier les bons."
"Les premières vagues authentiques furent des vagues de froid, signalées par les météorologistes. Les Anciens, s'il faut en croire Aristote, distinguaient déjà le froid du chaud. Mais, vivant à une époque où la Science balbutiait ses premiers mots, ils avaient froid sans savoir qu'une vague passait sur eux. (je remarque, en passant, que nos spécialistes se sont occupés des vagues de froid bien avant de s'intéresser aux vagues de chaleur. Il serait utile, à ce propos, de rechercher par qui ils sont payés. Ce sera le sujet d'une autre causerie.
(...) Je n'ai pas besoin de rappeler les deux grandes vagues d'héroïsme qui, quatre ans de suite, s'affrontèrent violemment, en reformant sans cesse une longue crête d'écume sanglante."
... et j'ai noté quelques 'remonte à la plus haute Antiquité' de bon aloi.
Et le challenge de Philippe
lundi 21 mai 2018
Les fleurs ne saignent pas
Les fleurs ne saignent pas
Las flores no sangran
Alexis Ravelo
Mirobole éditions, 2016
Traduit par Amandine Py
Les Canaries...Soleil, plages, tout ça...
A oublier!
Parce que ce roman va se révéler bien noir.
Prenons Diego le Marquis, sa copine Lola, leurs amis Paco le Sauvage et Le Foncedé. Ils vivotent de petits larcins, d'arnaques et autres. Rien de bien méchant, sauf pour leurs victimes.
D'un autre côté, il y a des riches, don Isidro Padron, ne regardant pas de trop près à l'origine de l'argent. Sale, quand c'est la mafia russe, et arrangements avec les politiciens du coin.
Voilà que, convaincus par le chauffeur d'Isidro Padron, la bande décide d'enlever Diana, fille chérie d'Isidro, contre rançon bien sûr.
Dès le début on le sait, il y aura du cadavre.
Une jolie bande de branquignols à la Dortmunder, des projets au-delà de leurs habitudes et capacités semble-t-il, voilà qui réjouit -au départ- surtout que l'on sent bien que, selon les règles du genre, ça ne va pas marcher comme prévu. Gagné! Un découpage efficace conduit le lecteur dans une histoire qui finalement va lui laisser un goût amer. J'ai beaucoup aimé, cela dit.
Les avis de nyctalopes, cafardsathome
Merci ma bibli.
Toujours le challenge de Philippe
Las flores no sangran
Alexis Ravelo
Mirobole éditions, 2016
Traduit par Amandine Py
Les Canaries...Soleil, plages, tout ça...
A oublier!
Parce que ce roman va se révéler bien noir.
Prenons Diego le Marquis, sa copine Lola, leurs amis Paco le Sauvage et Le Foncedé. Ils vivotent de petits larcins, d'arnaques et autres. Rien de bien méchant, sauf pour leurs victimes.
D'un autre côté, il y a des riches, don Isidro Padron, ne regardant pas de trop près à l'origine de l'argent. Sale, quand c'est la mafia russe, et arrangements avec les politiciens du coin.
Voilà que, convaincus par le chauffeur d'Isidro Padron, la bande décide d'enlever Diana, fille chérie d'Isidro, contre rançon bien sûr.
Dès le début on le sait, il y aura du cadavre.
Une jolie bande de branquignols à la Dortmunder, des projets au-delà de leurs habitudes et capacités semble-t-il, voilà qui réjouit -au départ- surtout que l'on sent bien que, selon les règles du genre, ça ne va pas marcher comme prévu. Gagné! Un découpage efficace conduit le lecteur dans une histoire qui finalement va lui laisser un goût amer. J'ai beaucoup aimé, cela dit.
Les avis de nyctalopes, cafardsathome
Merci ma bibli.
Toujours le challenge de Philippe
vendredi 18 mai 2018
Un siècle américain : Nos premiers jours / Nos révolutions / Golden age
Auteur de la trilogie intitulée Un siècle américain, Jane Smiley était présente au festival America 2016. J'en ai donc profité pour acquérir le tome 1 (paru en 2016 chez Rivages), le tome 2 (à paraître en 2018 chez Rivages) et le tome 3. Le tout en VO. Dans les 2000 pages en tout. (Voilà voilà)
Nos premiers jours
Some Luck
Jane Smiley
Rivages, 2016
Traduit par Carine Chichereau
Parution en poche mai 2018
L'idée, simple, mais il fallait y penser, et avoir du talent pour ne pas lasser, c'est : "une année, un chapitre", de 1920 à 1953, aux Etats Unis. Rosanna et Walter Langdon sont jeunes mariés et fermiers dans l'Iowa. Au départ, ni eau ni électricité, les chevaux tirent carrioles et charrues, la vie est rude mais pas déplaisante. Le cercle familial est soudé et jamais loin, l'on vit quasiment en autarcie. Rosanna accouche à la ferme, sauf de la petite dernière en 1939. Au travers de l'histoire des Langdon défile celle de nombreux américains ruraux, avec l'arrivée du progrès : automobile, tracteur, salle de bains à la maison, recherche des meilleurs rendements dans les champs.
L'on peut penser qu'il ne se passe rien d'exceptionnel et on aura raison, mais c'est le plaisir de ce roman, c'est reposant de suivre les personnages sur des décennies sans que l'auteur ressente le besoin d'ajouter violence et drame. Oui, des deuils, parfois douloureux, des départs quand les enfants vont étudier et vivre ailleurs. Mais la tribu se retrouve souvent dans la ferme d'origine.
Des très beaux passages où le monde est décrit à hauteur (si l'on peut dire) de bébé. Une façon simple aussi et efficace de présenter l'évolution des soins aux bébés (allaitement/biberon, horaires stricts ou pas). Il faut aussi réaliser que tous les enfants auront l'occasion de poursuivre des études longues, même si l'un des fils choisira de reprendre la ferme.
Le monde continue aussi à tourner, l'un des fils participe en Europe à la seconde guerre mondiale; c'est la guerre froide ensuite, Staline est l'ennemi; les grandes sécheresses des années 30 touchent la ferme.
Les avis de clara, cathulu,
Nos révolutions
Early Warning, 2015
Jane Smiley
Rivages, 2018
Traduit par Carine Chichereau
C'est reparti, de 1953 à 1986. Cette fois les enfants Langdon s'installent à l'est ou l'ouest des Etats Unis, une nouvelle génération naît.
Important : un arbre généalogique est fourni dans les premières pages, mais sans dates de décès (!) et sans spoiler, ouf, très utile pour les petites cervelles. Cependant Jane Smiley a le chic pour qu'on ne s'y perde pas dans les personnages, et toujours pour se glisser dans la tête de l'un ou de l'autre.
Dans ce volume : la peur de la bombe atomique, la guerre du Vietnam, le drame du Guyana, et l'émergence du SIDA, l'évolution de l'agriculture, mais sans appuyer, et lorsqu'ils touchent un personnage.
Les femmes découvrent la pilule. Une fille Langdon divorce. Les jumeaux ne peuvent se supporter, et ça va loin. Maisoù qui est Charlie?
La ferme de l'Iowa sera-t-elle reprise par un membre de la famille?
Ce deuxième volume, sans doute plus varié, a été très agréable à lire et parfois émouvant. Certains personnages sont plus étoffés, et je continue vers le tome 3!
Question : enchaîner les lectures, oui ou non? Pour ma part j'ai lu sans m'arrêter (deux chapitres par jour, ce qui permet de lire d'autres livres en parallèle), c'est mieux pour ne pas s'y perdre. Raison aussi pour laquelle j'ai acquis la trilogie une fois terminée. Mais l'arbre généalogique permet de s'y retrouver.
Les avis de cathulu,
Un jour le tome 3 et dernier sera traduit, j'en parle donc rapidement.
Golden age
Jane Smiley
Picador, 2015
L'arbre généalogique s'étoffe, permettant de répondre à la question "heu c'est qui celui-là déjà?", mais en fait la lecture se passe bien. Les années s'écoulent, de 1987 à 2019 (!). j'attendais l'auteur sur ces années 'du futur proche', elle s'est bien gardée de donner le nom du président des Etats Unis (juste qu'il est républicain). Le dérèglement climatique s'accélère vraiment beaucoup, rendant certaines zones du pays pratiquement inhabitables (ouragans, sécheresses, violence et pauvreté)
Au fils du temps les relations entre certains personnages se sont apaisées, quitte à maintenir un petit éloignement. J'ai bien aimé Andy, finalement, traversant le siècle, quant aux jumeaux Richie et Michaël, avec eux le flou demeure.
Passer d'un personnage à l'autre pouvait se révéler risqué, mais à chaque fois l'intérêt rebondit, permettant (pour moi en tout cas) de me sortir de brumeuses allusions à l'histoire politique américaine, heureusement peu fréquentes. J'aurais sans doute aimé en savoir plus sur certains personnages, mais c'est le jeu dans ce type de saga. Ajoutons que Jane Smiley peut manier humour et émotion, mais sans en faire des tonnes (ouf)
Nos premiers jours
Some Luck
Jane Smiley
Rivages, 2016
Traduit par Carine Chichereau
Parution en poche mai 2018
L'idée, simple, mais il fallait y penser, et avoir du talent pour ne pas lasser, c'est : "une année, un chapitre", de 1920 à 1953, aux Etats Unis. Rosanna et Walter Langdon sont jeunes mariés et fermiers dans l'Iowa. Au départ, ni eau ni électricité, les chevaux tirent carrioles et charrues, la vie est rude mais pas déplaisante. Le cercle familial est soudé et jamais loin, l'on vit quasiment en autarcie. Rosanna accouche à la ferme, sauf de la petite dernière en 1939. Au travers de l'histoire des Langdon défile celle de nombreux américains ruraux, avec l'arrivée du progrès : automobile, tracteur, salle de bains à la maison, recherche des meilleurs rendements dans les champs.
L'on peut penser qu'il ne se passe rien d'exceptionnel et on aura raison, mais c'est le plaisir de ce roman, c'est reposant de suivre les personnages sur des décennies sans que l'auteur ressente le besoin d'ajouter violence et drame. Oui, des deuils, parfois douloureux, des départs quand les enfants vont étudier et vivre ailleurs. Mais la tribu se retrouve souvent dans la ferme d'origine.
Des très beaux passages où le monde est décrit à hauteur (si l'on peut dire) de bébé. Une façon simple aussi et efficace de présenter l'évolution des soins aux bébés (allaitement/biberon, horaires stricts ou pas). Il faut aussi réaliser que tous les enfants auront l'occasion de poursuivre des études longues, même si l'un des fils choisira de reprendre la ferme.
Le monde continue aussi à tourner, l'un des fils participe en Europe à la seconde guerre mondiale; c'est la guerre froide ensuite, Staline est l'ennemi; les grandes sécheresses des années 30 touchent la ferme.
Les avis de clara, cathulu,
Nos révolutions
Early Warning, 2015
Jane Smiley
Rivages, 2018
Traduit par Carine Chichereau
C'est reparti, de 1953 à 1986. Cette fois les enfants Langdon s'installent à l'est ou l'ouest des Etats Unis, une nouvelle génération naît.
Important : un arbre généalogique est fourni dans les premières pages, mais sans dates de décès (!) et sans spoiler, ouf, très utile pour les petites cervelles. Cependant Jane Smiley a le chic pour qu'on ne s'y perde pas dans les personnages, et toujours pour se glisser dans la tête de l'un ou de l'autre.
Dans ce volume : la peur de la bombe atomique, la guerre du Vietnam, le drame du Guyana, et l'émergence du SIDA, l'évolution de l'agriculture, mais sans appuyer, et lorsqu'ils touchent un personnage.
Les femmes découvrent la pilule. Une fille Langdon divorce. Les jumeaux ne peuvent se supporter, et ça va loin. Mais
La ferme de l'Iowa sera-t-elle reprise par un membre de la famille?
Ce deuxième volume, sans doute plus varié, a été très agréable à lire et parfois émouvant. Certains personnages sont plus étoffés, et je continue vers le tome 3!
Question : enchaîner les lectures, oui ou non? Pour ma part j'ai lu sans m'arrêter (deux chapitres par jour, ce qui permet de lire d'autres livres en parallèle), c'est mieux pour ne pas s'y perdre. Raison aussi pour laquelle j'ai acquis la trilogie une fois terminée. Mais l'arbre généalogique permet de s'y retrouver.
Les avis de cathulu,
Un jour le tome 3 et dernier sera traduit, j'en parle donc rapidement.
Golden age
Jane Smiley
Picador, 2015
L'arbre généalogique s'étoffe, permettant de répondre à la question "heu c'est qui celui-là déjà?", mais en fait la lecture se passe bien. Les années s'écoulent, de 1987 à 2019 (!). j'attendais l'auteur sur ces années 'du futur proche', elle s'est bien gardée de donner le nom du président des Etats Unis (juste qu'il est républicain). Le dérèglement climatique s'accélère vraiment beaucoup, rendant certaines zones du pays pratiquement inhabitables (ouragans, sécheresses, violence et pauvreté)
Au fils du temps les relations entre certains personnages se sont apaisées, quitte à maintenir un petit éloignement. J'ai bien aimé Andy, finalement, traversant le siècle, quant aux jumeaux Richie et Michaël, avec eux le flou demeure.
Passer d'un personnage à l'autre pouvait se révéler risqué, mais à chaque fois l'intérêt rebondit, permettant (pour moi en tout cas) de me sortir de brumeuses allusions à l'histoire politique américaine, heureusement peu fréquentes. J'aurais sans doute aimé en savoir plus sur certains personnages, mais c'est le jeu dans ce type de saga. Ajoutons que Jane Smiley peut manier humour et émotion, mais sans en faire des tonnes (ouf)
mercredi 16 mai 2018
L'amour après
L'amour après
Marceline Loridan-Ivens
avec Judith Perrignon
Grasset, 2018
L'amour après quoi? (pour ceux qui ne connaissent pas (encore) l'auteur). Hé bien, les camps. Non, ne fuyez pas, c'est encore un livre formidable et incontournable que nous offre Marceline Loridan-Ivens.
"Il n'y eut, après les camps, plus aucun donneur d'ordres dans ma vie."
Un jour elle ouvre une valise rangée chez elle, et cinquante ans après retrouve des lettres d'amis, d'amants, de son premier mari. Les souvenirs défilent pour nous lecteurs. On sent une femme droite dans ses bottes, décidée à vivre à 200 à l'heure, sans langue de bois. Ne pas s'attendre à des révélations trop intimes." Il m'a fallu du temps pour comprendre que le plaisir vient du fantasme, puis de l'abandon. J'avais peur de l'abandon, c'était l'une des pires choses au camp, se relâcher, abandonner la lutte de chaque jour, flirter avec volupté vers l'idée que tout vous est égal, et devenir une loque qui n'attend plus que la mise à mort". Elle nous parle aussi avec émotion de Simone (Veil), d'ailleurs elle est restée en contact plus ou moins rapproché avec les jeunes femmes connues 'là-bas'.
C'est du franco, à prendre comme elle est. Même l'amour vécu avec Joris Ivens sera non conventionnel.
Les avis de Sans connivence, Eva,
Marceline Loridan-Ivens
avec Judith Perrignon
Grasset, 2018
L'amour après quoi? (pour ceux qui ne connaissent pas (encore) l'auteur). Hé bien, les camps. Non, ne fuyez pas, c'est encore un livre formidable et incontournable que nous offre Marceline Loridan-Ivens.
"Il n'y eut, après les camps, plus aucun donneur d'ordres dans ma vie."
Un jour elle ouvre une valise rangée chez elle, et cinquante ans après retrouve des lettres d'amis, d'amants, de son premier mari. Les souvenirs défilent pour nous lecteurs. On sent une femme droite dans ses bottes, décidée à vivre à 200 à l'heure, sans langue de bois. Ne pas s'attendre à des révélations trop intimes." Il m'a fallu du temps pour comprendre que le plaisir vient du fantasme, puis de l'abandon. J'avais peur de l'abandon, c'était l'une des pires choses au camp, se relâcher, abandonner la lutte de chaque jour, flirter avec volupté vers l'idée que tout vous est égal, et devenir une loque qui n'attend plus que la mise à mort". Elle nous parle aussi avec émotion de Simone (Veil), d'ailleurs elle est restée en contact plus ou moins rapproché avec les jeunes femmes connues 'là-bas'.
C'est du franco, à prendre comme elle est. Même l'amour vécu avec Joris Ivens sera non conventionnel.
Les avis de Sans connivence, Eva,
et toujours le challenge de Philippe
lundi 14 mai 2018
Le miel du lion
Le miel du lion
Honey from the lion
Matthew Neill Null
Albin Michel, Terres d'Amérique, 2018
Traduit par Bruno Boudard
Tout démarre au cours de la guerre de Sécession, quand trois jeunes hommes, dénommés Les Absentéistes, découvrent la splendeur des forêts des Appalaches, mais juste pour comprendre le potentiel en dollars et lancer leur entreprise qui, dans les décennies suivantes, va systématiquement déboiser le coin.
Pour cela, il faut des bûcherons, costauds et mal payés, c'est encore mieux. En 1904, cela ne manque pas, mais la révolte gronde contre les conditions de travail. Un syndicat s'organise, de la dynamite est récupérée, des réunions se tiennent, mais la compagnie a des indicateurs et un traître parmi les ouvriers.
L'un de ces "Loups de la forêt" ne nomme Cur, il a fui la ferme parentale pour des raisons que l'on découvrira, ce n'est pas un meneur, plutôt un mené, mais c'est un héros fort humain.
Matthew Neill Null, dont c'est le premier roman (mâtin ces américains sont forts), réussit à sidérer son lecteur -et sa lectrice- avec une histoire fort rude, usant d'une écriture qui parfois m'a fait relire un chouette passage. Mille détails sonnent vrais, le travail dangereux de ces hommes, leur vie dans le camp (mobile) dans la forêt, leur week end à Helena, 'la ville' où ils vont manger -et boire- leur paie. En plus de quelques bûcherons, l'on croise une veuve slovène prenant leur parti, un pasteur méthodiste, un colporteur syrien, et l'on n'oubliera pas Sarah...
Sans que l'on s'y perde, l'on peut passer du présent au futur, avec des échappées sur le destin des personnages, et de la malheureuse forêt, dont seuls quelques hectares échapperont aux prédateurs, et qui sera reboisée plus tard, une fois que la faune aura disparu, et la terre partie dans les cours d'eaux.
Un roman très riche, prenant et âpre. Une épopée des humbles pleine de souffle.
Les petits curieux trouveront l'explication du titre dans le livre des Juges chapitre 14, avec Samson
Merci à Francis G. et Albin Michel
Et le challenge de Philippe
Honey from the lion
Matthew Neill Null
Albin Michel, Terres d'Amérique, 2018
Traduit par Bruno Boudard
Tout démarre au cours de la guerre de Sécession, quand trois jeunes hommes, dénommés Les Absentéistes, découvrent la splendeur des forêts des Appalaches, mais juste pour comprendre le potentiel en dollars et lancer leur entreprise qui, dans les décennies suivantes, va systématiquement déboiser le coin.
Pour cela, il faut des bûcherons, costauds et mal payés, c'est encore mieux. En 1904, cela ne manque pas, mais la révolte gronde contre les conditions de travail. Un syndicat s'organise, de la dynamite est récupérée, des réunions se tiennent, mais la compagnie a des indicateurs et un traître parmi les ouvriers.
L'un de ces "Loups de la forêt" ne nomme Cur, il a fui la ferme parentale pour des raisons que l'on découvrira, ce n'est pas un meneur, plutôt un mené, mais c'est un héros fort humain.
Matthew Neill Null, dont c'est le premier roman (mâtin ces américains sont forts), réussit à sidérer son lecteur -et sa lectrice- avec une histoire fort rude, usant d'une écriture qui parfois m'a fait relire un chouette passage. Mille détails sonnent vrais, le travail dangereux de ces hommes, leur vie dans le camp (mobile) dans la forêt, leur week end à Helena, 'la ville' où ils vont manger -et boire- leur paie. En plus de quelques bûcherons, l'on croise une veuve slovène prenant leur parti, un pasteur méthodiste, un colporteur syrien, et l'on n'oubliera pas Sarah...
Sans que l'on s'y perde, l'on peut passer du présent au futur, avec des échappées sur le destin des personnages, et de la malheureuse forêt, dont seuls quelques hectares échapperont aux prédateurs, et qui sera reboisée plus tard, une fois que la faune aura disparu, et la terre partie dans les cours d'eaux.
Un roman très riche, prenant et âpre. Une épopée des humbles pleine de souffle.
Les petits curieux trouveront l'explication du titre dans le livre des Juges chapitre 14, avec Samson
Merci à Francis G. et Albin Michel
Et le challenge de Philippe
jeudi 10 mai 2018
Agnès Grey
Anne Brontë
Traduction de Ch. Romey et A. Rolet
revue et corrigée par Isabelle Viéville Degeorges
Archipoche, 2018
Paru en 1847
Dans la famille Brontë j'ai déjà lu
Anne Brontë : The tenant of Wildfell Hall
Charlotte Brontë : Villette Shirley The Professor
Emily Brontë : Les Hauts de Hurle-Vent
sans parler de Jane Eyre, lu avant blog. On dirait bien que j'ai fait le tour...
Petite dernière de la fratrie, Anne (1820-1849) décide de se prendre en charge, sa famille étant devenue assez pauvre. Elle n'a pas tellement le choix d'une activité et cherche un poste de gouvernante. Le roman, très autobiographique, permettra de connaître les expériences de l'auteur.
Agnès Grey, donc, est la seconde fille d'un couple très soudé, une mère aimante et un père pasteur, sans moyens financiers. La voilà gouvernante et chargée de l'éducation de jeunes chenapans, plutôt mal élevés (ou pas éduqués du tout) par leurs parents de bonne bourgeoisie, qui attendent tout de Anne, tout en défendant leur progéniture.
Elle doit donc quitter sa place, et finalement s'intéresse à deux jeunes filles de famille plus élevée dans l'échelle sociale, mais guère plus faciles à tenir. Là aussi, des parents peu présents ou aveuglés.
Chaque fois, Anne tente vaillamment et patiemment d'éduquer ses élèves, et corriger leurs mauvais plis, en leur inculquant des valeurs plus dignes.
Environ à la moitié du roman, on s'éloigne de l'autobiographie, puisque la narratrice narre une histoire d'amour toute en retenue et délicatesse, loin de la coquetterie de l'aînée des jeunes filles dont elle a la charge.
Anne n'est pas pour rien la fille d'un pasteur, et comme dans The tenant of Wildfell Hall on ne badine pas avec les valeurs inculquées dans sa jeunesse. Le lecteur pourrait penser qu'il s'y trouve quelques pages un poil bien sérieuses, morales et religieuses, mais c'est présenté avec tact et puis avouons que ça fait vraiment du bien d'avoir des pages élevées spirituellement. D'autant plus que le pasteur principal en charge, lui, est gentiment égratigné. Une histoire de lettre et d'esprit, quoi.
On est aussi plongé au coeur de la vie des jeunes gouvernantes, solitaires, coincées entre leurs patrons et la domesticité, dans cette Angleterre de classes sociales assez étanches.
J'ai dévoré ce joli roman, qui fait du bien, et ensuite j'ai dû trier mes lectures, ne pouvant retomber dans du trop violent et trop égocentrique.
Merci à LP et Archipoche
Les avis de Jackie Brown, nourritures en tout genre,
et toujours le challenge de Philippe
lundi 7 mai 2018
Meurtres à Willow Pond
Meurtres à Willow Pond
Ligtning Strikes
Ned Crabb
Gallmeister, 2016
Dans le Maine, si vous voulez pêcher, une seule adresse, Cedar Lodge, au bord de Willow Pond. Brad et Merrill sont parmi les meilleurs des guides (en dépit de leur addiction à l'alcool pour l'un, à la cocaïne pour l'autre), Kipper s'occupe des comptes, le chef cuisinier français est excellent, mais le lodge appartient à Gene Seldon, septuagénaire coriace menant tout d'une main de fer. Ses neveux et nièce, Brad, Merrill et Kipper aimeraient bien plus de liberté... et plus d'argent à leur disposition. Mais ils doivent attendre son décès, et, patatras, voilà qu’elle prévoit de changer son testament!
Un week end de tous les dangers attend les personnages, famille, clients, amis présents, chacun ou presque ayant intérêt à ce que Gene 'disparaisse' et l'espérant plus ou moins fort. Le tout lors d'une tempête époustouflante.
Comme l'ont bien vu les lecteurs précédents, on sent l'hommage à Agatha Christie, avec des boissons plus fortes que le thé, et une atmosphère bien moins feutrée et de bon goût. Autant dire que ça peut dépoter!
Gros plaisir de lecture! Je me suis régalée, intérêt sans faille tout du long.
Les avis de Hélène, nyctalopes, Le Bouquineur, Electra, Sandrine, dasola,
Merci ma bibli.
Ligtning Strikes
Ned Crabb
Gallmeister, 2016
Dans le Maine, si vous voulez pêcher, une seule adresse, Cedar Lodge, au bord de Willow Pond. Brad et Merrill sont parmi les meilleurs des guides (en dépit de leur addiction à l'alcool pour l'un, à la cocaïne pour l'autre), Kipper s'occupe des comptes, le chef cuisinier français est excellent, mais le lodge appartient à Gene Seldon, septuagénaire coriace menant tout d'une main de fer. Ses neveux et nièce, Brad, Merrill et Kipper aimeraient bien plus de liberté... et plus d'argent à leur disposition. Mais ils doivent attendre son décès, et, patatras, voilà qu’elle prévoit de changer son testament!
Un week end de tous les dangers attend les personnages, famille, clients, amis présents, chacun ou presque ayant intérêt à ce que Gene 'disparaisse' et l'espérant plus ou moins fort. Le tout lors d'une tempête époustouflante.
Comme l'ont bien vu les lecteurs précédents, on sent l'hommage à Agatha Christie, avec des boissons plus fortes que le thé, et une atmosphère bien moins feutrée et de bon goût. Autant dire que ça peut dépoter!
Gros plaisir de lecture! Je me suis régalée, intérêt sans faille tout du long.
Les avis de Hélène, nyctalopes, Le Bouquineur, Electra, Sandrine, dasola,
Merci ma bibli.
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