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Affichage des articles du novembre, 2017

Me voici

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Me voici Here I am Jonathan Safran Foer Editions de l'Olivier, 2017 Traduit par Stéphane Roques En abordant ce pavé de 740 pages, le lecteur qui connaît (un peu) l'auteur se doute qu'il y aura du copieux et du non linéaire, et que l'effort demandé sera récompensé. Pour aller vite, disons qu'il s'agit d'une histoire de famille. Celle de Jacob et Julia Bloch, avec leurs trois fils Sam, Max et Benjy (sans oublier le chien Argos, l'Odyssée me poursuit!), les parents de Jacob, et son grand père Isaac, dont le passé est résumé dans l'éblouissante première page du roman . Passé, présent (Sam doit faire sa bar-mitsva mais il y a un petit hic) et futur (oui, l'histoire se déroule de nos jours, avec un événement imaginaire, et courtes ouvertures sur vingt ans après). Le tout avec une extraordinaire fluidité. Le couple Julia-Jacob est en train d'exploser , en dépit de la famille qu'ils ont formée. Le lecteur omniscient ou presque se di

La course

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La course The race Nina Allan Tristram, 2017 Traduit par Bernard Sigaud Après Complications je me suis jetée sur cette Course, annoncée comme étant enfin un roman de Nina Allan, après des nouvelles remarquables et remarquées. Bienvenue à Sapphire, ex station balnéaire du sud de l'Angleterre. Les marais ont été asséchés, l'industrie s'est installée (extraction de gaz de schiste?), bref, c'est désormais ruines industrielles, pollution, et misère. Le coin est désormais connu pour ses élevages et ses courses de lévriers, mais attention, des lévriers transgéniques , capables de performances incroyables, surtout lorsqu'ils sont bien coachés par un 'pisteur', un humain doté d'une puce lui permettant de 'communiquer' avec son animal. Del, le frère de Jenna, n'a pu devenir pisteur, mais il fera concourir Lim dans une course qu'il doit absolument gagner, le gain servant à payer la rançon de Maree , sa toute petite fille enlevée pour d

Afrique australe 4 : des habitants!

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Lors du voyage tout de même il y eut des rencontres avec les habitants (mais je me retiens toujours un peu de prendre des photos) A Swakopmund, grande ville de Namibie, l'on nous a proposé une visite dans les townships. Pourquoi pas, donc, même si cela fait un peu trop 'pour touriste'. Visite au marché (pas de photos des vendeuses, des produits, des gamins, etc.) et arrêt dans une maison pour rencontrer deux dames Herrero dans leurs habits traditionnels. Pour en avoir aperçu d'autres en pleine ville (ailleurs) l'on peut suggérer que même si c'est un peu 'mis en scène' ici, l'habit traditionnel est encore porté de façon usuelle. Le quartier lui-même est comme un quartier de ville africaine, dorénavant chacun peut habiter où il le désire, mais du temps de l'apartheid (existant aussi en Namibie puisque le pays, après avoir été une colonie allemande, est passé sous protectorat sud africain, et est indépendant depuis 1990), selon ton ethni

Une odyssée

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Une odyssée un père, un fils, une épopée Daniel Mendelsohn Flammarion, 2017 Traduit par Clotilde Meyer et Isabelle D. Taudière Daniel Mendelsohn est l'auteur des Disparus, à lire absolument, et le voici de retour avec Une odyssée, recensé par Dominique , et forcément noté derechef comme indispensable. Qui a lu l'Odyssée? Je ne dis pas forcément en VO, mais en version intégrale? On croit connaître, en tout cas (Ulysse, le retour de Troie, Pénélope, tout ça) et quel meilleur professeur pourrait-on choisir que Daniel Mendelsohn? Lors d'un semestre à l'université consacré à l'Odyssée, voilà que son père Jay, 81 ans , scientifique à la base, demande à assister à ses cours . Promettant de ne pas intervenir, promesse bien sûr non tenue, mettant parfois son fils dans l'embarras. En effet Ulysse ne lui plait guère. Voilà donc le lecteur assister aux cours, aux débats, aux explications éclairantes de Daniel Mendelsohn, et ce n'est que du bonheur! Avec p

Fukushima Dans la zone interdite

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Fukushima Dans la zone interdite William T. Vollmann Tristram, 2012 Traduit par Jean-Paul Mourlon Journaliste résidant à Sacramento, William Vollmann s'est rendu peu de temps après le tremblement de terre/tsunami/accident nucléaire au Japon et particulièrement dans la région de Fukushima. Muni d'un dosimètre qui pour ce que j'en ai compris n'indiquera que les relevés cumulés (et donc pas à un instant T)(de plus je m'y suis rapidement perdue dans les millirems et millisieverts -sans parler des roentgens obsolètes), et ayant prévu de vieux vêtements destinés à finir dans une poubelle des zones contaminées, le voilà qui part, accompagné d'une traductrice, et de divers chauffeurs de taxi. Il a très officiellement le droit d'interviewer les gens, mais se contentera plutôt de conversations avec des japonais certes matériellement ruinés, mais -à part un- n'ayant pas perdu de proches. Décrivant les paysages, les dégâts, l'oeil sur son dosimètre

Afrique australe 3 : du lourd!

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Les trois derniers des Big five sont le buffle, le rhinocéros et l'éléphant. On ne les voit pas sur commande, mais pour l'éléphant ce fut un festival! Tu me cherches, là? Sans oublier les hippopotames Un pépère bien peinard, ses cicatrices prouvent qu'il a su défendre son coin face aux congénères  Sauf que... Arrivée de l'éléphant pas content Oui, barre-toi! OK j'ai compris! M'enfin, c'est qui le chef? Quoi de plus enthousiasmant qu'un éléphant? Oui, un éléphanteau. Choyés, couvés par leurs mamans. Le petit tète avec sa gueule les tétines situées entre les pattes avant. Le spectacle le plus fort ce fut la traversée d'éléphants lors d'une balade en bateau sur le Zambèze. Oui, faut penser à respirer... Elle est pas belle la vie? C'est sûr! N'oublions pas plein d'animaux au fort capital sympathie Oryx Gnou Coucou! Springboks  et un autre

La serpe

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La serpe Philippe Jaenada Juillard, 2017 (lu avant le prix, mais pas possible d'échapper au bandeau, maintenant) Jaenada (Il existe, je l'ai rencontré) est pote avec des gens que j'aime bien, et de plus il est bourré de talent. Mon manque d'objectivité sera total, mais mon avis en phase avec celui de la blogosphère, alors autant ne pas se retenir bêtement dans les louanges. Trois jours pour avaler les 640 pages (je lis les remerciements, oui Môssieur), donc on peut dire que j'ai 'tourné les pages'. Avec Jaenada, je le savais (j'ai lu pas mal de ses romans et prévois de tout lire!) c'est du copieux, on ne chipote pas. On suit à la trace Anne-Catherine et Ernest, on découvre des trucs perso (dévoilés avec un sens de l'autodérision très sûr), vrais ou pas on s'en fiche, et on se perd un peu dans les parenthèses mais peu importe. Là où ça suffirait à certains auteurs pour un roman (pas forcément mauvais, je ne veux pas d'ennemis),

Complications

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Complications The silver wind, 2011 Nina Allan Tristram, 2013 Traduit par Bernard Sigaud Tristram est l'éditeur mis à l'honneur par Sandrine ce mois-ci, et il y avait du choix à la bibli. J'ai emprunté Arno Schmidt, On a marché sur la lande, et comme les 300 pages et plus avaient l'air du même tonneau que les premières, j'ai abandonné. Trop expérimental. Bravo au lecteur et traducteur quand même. Ma deuxième pioche a été la bonne, au point que j'ai réservé un autre titre de Nina Allan. Le problème, ça va être de savoir en parler. Le premier texte, Chambre noire , ajouté en deuxième parution du livre, parle d'une fascinante maison de poupée, et de Sylvester John, un auteur dont le narrateur d'un de ses livres, Journal en chambre noire, se nomme Martin Newland . Et plop, le texte, magnifiquement écrit, sautant d'un événement à l'autre sans chronologie mais sans bousculer le lecteur, s'arrête brutalement sans tout expliquer. Je

Afrique australe 2 : un peu de ville, un peu de gens

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A regarder mes photos, il est clair que je n'aime guère prendre les gens en photo (surtout à leur insu), et que j'aime encore moins y figurer. Cependant en voici. J'y ajoute un peu de ville (sinon il n'y aurait que du paysage et du sauvage) et des rencontres en camping (donc en zone 'humaine' a priori)(mais le sauvage résiste là aussi) Le voyage a démarré au Cap et son incontournable Montagne de la table (1085 m)(le Cap est au niveau de la mer). On peut y accéder par un sentier ou un téléphérique. C'est là que tout le monde -ou presque- se fait photographier Grande ville, dont j'ai surtout parcouru le centre moderne, les quartiers proprets (murs, clôture électrique, gardiennage) et le port. Hommage à quatre prix Nobel de la paix Un festival ce week end là Plages superbes, oui, mais personne dans l'eau : l'océan Atlantique est trop froid!!! Je précise que durant les trois quatre premiers jours j'ai à peine quitté mon cou

Ma liste de blogs (en cours d'amaigrissement)