Café sans filtre
Café sans filtre Jean-Philippe Blondel L'iconoclaste, 2022 Il m'attendait sur le présentoir de la médiathèque, au milieu de nouveautés plus policières, brutales et noires, alors j'ai craqué sur un espoir de douceur. L'envie qu'on me raconte des histoires, tout simplement. 2021, c'est l'été, le bar est enfin ouvert. Salle, terrasse. A la manœuvre, José et Fabrice, deux potes d'enfance, finalement. Jocelyne, l'ancienne propriétaire, va passer le bout de son nez et prendre chaise; les clients, Chloé observant, revenue de Finlande, une mère et son fils, une femme solitaire, deux hommes dans la cinquantaine. Le lecteur pénètre dans leurs pensées et là les histoires se déroulent comme je le désirais, doucement. Des drames tout de même dans le passé, mais aussi un envol vers le futur pour la plupart. J'ai beaucoup aimé ces tranches de vie narrées avec fluidité, vivacité, ces petites remarques au fil du texte sur notre époque, et j'aurais bien pri