lundi 31 octobre 2022

Dingbats

Encore un chouette arrivage Ginkgo (merci!)

Dingbats

Rébus typographiques

Alain Zalmanski

L'ange du bizarre, Ginkgo, 2022


Mais qu'est-ce qu'un dingbat? "Un jeu de type rébus composé de lettres, chiffres, symboles et signes typographiques, par lesquels il faut découvrir un mot ou une expression connue grâce aux mots eux-mêmes et/ou de petits détails graphiques (le style, la position ou la forme des caractères, voire la couleur comme en couverture de ce livre)."

 Je vous donne la solution "Un tableau riche en couleurs" et "Envers et contre tout."

L'auteur mérite aussi d'être connu, voici son site www.fatrazie.com 

Près d'une centaine sont présentés dans cet ouvrage, idéal pour s'amuser soi-même d'abord, et entre amis aussi. Il est même suggéré d'en inventer. De quoi passer de jolis moments bien ludiques hors écrans.

L'un de mes préférés reproductibles ici :

CHocolat 

(solution plus tard)(tentez votre chance). D'ailleurs je ne l'avais pas trouvé, alors qu'avec un peu d'habitude on en résout pas mal.

Agneau²

Alors?


Dans la même collection


Couverture 
Librest.com

50 nuances de cigale (et de fourmi)

Jean-Marie Audignon

Illustrations de Gérard Clam

L'ange du bizarre, Ginkgo, 2022




L'on connaît peut-être Exercices de style de Raymond Queneau, auquel(s) ce livre rend bien hommage.  

Des variations souvent amusantes, j'aime bien celles en toute subjectivité, bien sûr Modern Lexicon ("L'affaire est clivante, dit la Fourmi, mes coworkers et moi travaillons dur, notre team-building est excellent), les clins d'œil à Queneau, une satire de l'enseignement des lettres (enfin, j'imagine), et même la version d'Esope en VO.

Bref, sous ces couvertures jaune flashy se cachent de jolies découvertes.

jeudi 27 octobre 2022

Quand tu écouteras cette chanson


 Quand tu écouteras cette chanson

Lola Lafon

Stock, 2022

Collection Ma nuit au musée


Allez j'avoue, jamais je n'avais lu Lola Lafon, et il a fallu ce titre de la collection Ma nuit au musée pour que je me lance. Et puis, ce n'est pas n'importe quel musée, mais le Musée Anne Frank.

Pourquoi ce choix? Elle tergiverse, donne quelques raisons plausibles, mais je pense qu'à la toute fin du livre se dévoile la raison principale, tragique.

Avant de passer un nuit dans ce musée, elle rencontre (par vidéo ou réellement) des responsables ou des témoins. Bien sûr elle a lu le 'Journal'. Cette Annexe touchant au musée est impressionnante, va-t-elle finir par pénétrer ans la chambre d'Anne Frank?

Vous allez dire, 'Anne Frank on connaît par cœur'. Mais Lola Lafon sait distiller les informations, rappeler certains faits insupportables. Ainsi que l'histoire de ce Journal, ses adaptations, les critiques.

"Le 9 octobre 1942, Anne Frank écrit : Nos nombreux amis et connaissances juifs sont emmenés par groupes entiers.(...) On les transporte à Westerbork dans des wagons à bestiaux (...) Nous supposons que la plupart se font massacrer. La radio anglaise parle d'asphyxie par le gaz." Oui, on savait, n'en déplaise aux négationnistes.

J'ai aussi appris la raison pour laquelle elle a retravaillé son texte, suivant les instructions d'un ministre exilé à Londres.

Et puis Lola Lafon évoque sa vie personnelle, une enfance en Roumanie, et puis, sa propre mère, juive,  cachée en France durant la seconde guerre mondiale, sa grand mère, et ceux qui n'ont pas survécu.

Un livre impressionnant de maîtrise, de vérité, où l'émotion affleure.

Saviez-vous qu'il existe une vidéo où apparait Anne Frank, elle date de 1941, elle se penche pour voir des mariés dans sa rue.


Avis babelio, bibliosurf, cathulu

lundi 24 octobre 2022

Un enfant sans histoire


 Un enfant sans histoire

Minh Tran Huy

Actes sud, 2022


Comment parler de ce récit exceptionnel, superbement écrit, passionnant, informatif, qui risque de vous broyer le cœur ?

"Ajouter un simple témoignage de parent de plus à la pile n'était guère stimulant, parler à la place de Paul était difficilement envisageable, le journal intime s'apparentait à une facilité, une lettre ou adresse au fils qui ne parlerait jamais revenait à sombrer dans un pathos sirupeux, le détour par le conte m'apparaissait comme une manière de fuir les faits au lieu de les affronter, l'enquête pure et dure serait trop journalistique, trop peu littéraire à mon goût, un essai dressant le parallèle entre l'exil de Paul, celui de mes parents et le mien risquait de déboucher sur un texte cérébral teinté de psychanalyse qui n'intéresserait personne. Aucune de ces formes ne convenait alors que j'aurais dans le même temps voulu que mon livre tienne un peu de chacune, qu'il informe et alerte, émeuve et serre le cœur, crée des connexions inattendues et ouvre des perspectives, invente quelque chose et apporte un peu de beauté, sans mentir ni rien déformer de ce qui était."

Né en 2013, Paul est le fils de l'auteure, rapidement un diagnostic est posé : autisme. A Paris heureusement les parents  trouvent des pistes pour venir en aide à leur enfant, lui donner des chances de parler, se sociabiliser, voire intégrer un établissement scolaire. Ce qui n'empêchera pas le dur parcours du combattant et l'épuisement de la vie quotidienne. Minh Tran Huy raconte cela sans fards, les progrès, les régressions, les espoirs, les autres exemples d'autistes 'célèbres'.

Son choix est d'alterner un chapitre sur Paul avec un autre sur Temple Grandin (née en 1947), qui a raconté sa vie, son évolution dans  des récits tels Ma vie d'autiste. Elle est célèbre pour avoir apporté un éclairage sur ce que ressentent les autistes dans notre monde et avoir amélioré les conditions de vie des animaux d'élevage. wiki vous en dira plus, mais Minh Tran Huy raconte cela très bien, avec sensibilité.

Voilà un billet assez froid et factuel, dommage, pour un livre formidable que vous devez découvrir vous-même! Ecrit "pour Paul, qui ne lira pas ce livre". Vous en ressortirez en en sachant plus sur les TSA. Hélas, une bonne moitié de ces enfants différents, quoi qu'on fasse, n'auront pas le destin de ceux qui sont sous les projecteurs (mais qui contribuent à faire connaître l'autisme et avancer la prise en charge)

Une autre lecture, Iris Grace, différente mais tout aussi passionnante.

Lecture faite dans le cadre des lectures thématiques « Autour du handicap »  organisées par  etsionbouquinait et Ingannmic.

Avis babelio

vendredi 21 octobre 2022

Balade dans le sud

 Ayant moins envie de voyages lointains, je découvre des coins de France (et on est trois dans l'automobile). Cette fois pas de chats errants et 'mauvaises' herbes, mais une balade impromptue (à pied) à Lodève (Hérault) pour démarrer.

Mon parcours, à la sortie du musée des Beaux Arts que je n'ai finalement pas visité, commence par l'Hôtel du Nord, où est né Georges Auric. 

Autre natif de Lodève, Benjamin Cusson, voir une de ses œuvres.


Tout près de là, l'hôtel de ville. Je découvre les calades, que je nommerais plutôt 'tord chevilles'.
Entrons



Dux cloches de la cathédrale toute proche, en travaux, sont déposées dans le jardin.
Le toit en tuiles vernissées

Voyons voir cette cathédrale. Le décalage est volontaire, je voulais éviter les barrières de chantier et les véhicules garés.
L'intérieur
Un détail de la chaire

Tiens, encore un natif du coin!

Au fil de ma balade, je découvre des plaques de rue, et celles dédiées à des femmes!

Angèle Garcia? La voici donc réunie avec son mari. Voir ici
De belles recherches à faire là aussi.
Mais m'attend le monument aux morts, réalisé en 1930 par le sculpteur Paul Dardé, mort à Lodève. Rien de guerrier ou revanchard, un groupe de quatre femmes (représentant les 4 saisons, m'a-t-on dit), et deux enfants)


Mon instinct très sûr ne m'a pas fait rater (et hop deux livres):

Du trompe l'oeil

et un bout de remparts
Il reste beaucoup à découvrir mais je n'étais que de passage. Découvrir un centre ville ancien à pied (si on peut), c'est recommandé.

Pour en terminer avec la découverte, du gallo-roman à Ambrussun 
Il ne reste qu'une arche, mais Courbet avait pu en peindre deux.

Les passionnés doivent prévoir du temps pour tout explorer, site et musée très bien fait, je laisse la vidéo. Le tout gratuit!

mardi 18 octobre 2022

Dans la gueule de l'ours


 Dans la gueule de l'ours

Bearskin

James A. McLaughlin

Rue de l'échiquier fiction,2019

Traduit par Brice Matthieussent


Employé dans une grande réserve privée des Appalaches, Rice Moore voit se perpétrer des meurtres d'ours, dont la vésicule biliaire et les pattes intéressent des trafiquants. L'enquête chez les taiseux du coin s'annonce coton, surtout quand il apprend ce qui est arrivé à celle qu'il remplace. Même s'il n'est pas un perdreau de l'année et a du répondant, l'ambiance se tend. Par ailleurs il se met à errer (un peu trop pour le lecteur?) au fin fond de la propriété, perdant parfois le sens de la réalité). Il craint aussi que sa localisation parvienne à la connaissance de tueurs d'un cartel de drogues mexicain qu'il a plus qu'énervé dans le passé.

Disons-le, c'est parfois brutal, mais sans insister sur les détails heureusement, et l'auteur sait parfaitement offrir des échappées sur cette chouette nature du coin.

Avis babelio, bibliosurf, jérôme, lecturissime, actu du noir, kathel

LC avec Inganmic et Maryline

samedi 15 octobre 2022

Tout garder

 Tout garder

Carole Allamand

Editions Anne Carrière, 2022


Installée aux Etats-Unis, où elle enseigne la littérature française, l'auteure a des liens plus que distendus avec sa mère, et le désintérêt de celle-ci à son égard n'a rien arrangé. Elle a fui Genève et sa mère, pourtant celle-ci lui a rendu visite aux Etats-Unis.

Apprendre son décès brutal l'oblige à retourner dans l'appartement de son enfance et adolescence, à revivre des moments difficiles et surtout se remémorer l'alcoolisme de son père, et la vie assez pitoyable de sa mère, qui n'a pu poursuivre les études qu'elle voulait, a du accepter un mari convenant à sa famille. Tirée à quatre épingles, élégante, voilà cependant le souvenir gardé, et quand Carole découvre l'intérieur de l'appartement, c'est le choc. Pire que le cheni, comme on dit là-bas (un glossaire donne les définitions de certains termes que j'ai découverts à cette occasion).

En effet Nelly était atteinte du syndrome de Diogène, même si Carole préfère parler de gardeurs. Accrochez-vous, la description des lieux est proprement insupportable. L'auteure donne à ressentir ce que ça a de fascinant et répugnant à la fois. Mais comment est-ce possible?

Le livre expose aussi ce qu'est cette manie de tout garder et d'accumuler au point d'avoir à peine la place de passer, sans parler de marcher sur le sol, là il s'agit de couches quasi géologiques. D'autres romans abordent le sujet, L'auteure les évoque. Carole Allamand a peut-être trouvé une piste dans le passé de sa mère? Elle cherche à prendre contact avec un homme qu'a connu sa mère avant son mariage. Elle se souvient de sa vie en général et maritale en particulier, de certains traitements médicaux.

On en ressort abasourdi, effaré, dans l'incompréhension et la tristesse. A lire absolument.

Avis babelio, dont celui de motspourmots

jeudi 13 octobre 2022

RVH 2022

 RVH, pour celles et ceux qui l'ignorent, ce sont les Rendez-Vous de l'Histoire, à Blois ce dernier week end. Comme pour le festival America, les conférences, rencontres et autres cafés littéraires se tiennent en différents endroits de la ville; ajoutons un salon du livre de tous les dangers, et voilà. De l'Histoire, mais pas que. Cette année, le thème était : La mer. Ah oui, tout est gratuit.

Le programme, comme d'habitude, est plus que copieux (trop, en fait?), j'avoue avoir du mal à m'y retrouver, mais sans peiner j'ai pu accéder à un café littéraire sur 'Venise engloutie!' avec Isabelle Autissier , présidente de ces 25è RVH (je veux lire son livre) et Claire Judde de Larivière, maîtresse de conférences HDR(?) en histoire médiévale et de la Renaissance. Et c'était passionnant de bout en bout, merveilleux de clarté et de pédagogie. Merci aussi au modérateur Olivier Pascal-Mousselard.

Pédagogie, passion, humour aussi avec Jean-Louis Etienne dans un grand entretien modéré par Yasmine Youssi, parfaite dans cet exercice, car modérer JL Etienne, c'est un travail! L'homme a su charmer l'auditoire. 

Un passage au salon (et hop, trois livres), et voilà un bel après-midi.

Après-midi qui a démarré à 13 h pile (armée oblige, on ne rigole pas!) avec une déambulation suivie d'un concert de

Oui, LE bagad de Lann-Bihoué.
Comment ça, quel rapport? Ben, la mer, non?



La chef qui marquait le rythme et donnait les instructions



et pour ceux qui ne connaîtraient pas, un petit goût d'interceltique. Je manipule mal la fonction vidéo du téléphone. Gare aux oreilles (d'ailleurs les musiciens ont des bouchons d'oreille), ils sont doués et tout, mais les tympans prennent un peu cher.
Gros gros succès populaire, on marque le rythme, on applaudit!


Alors, rendez-vous l'année prochaine, début octobre, avec comme thème Les vivants et les morts. 

lundi 10 octobre 2022

L'Asie au coeur


 L'Asie au coeur

voyages en quête d'humanité

Jean-Noël Robert

les belles lettres, 2012


L'auteur, dont je n'avais jamais entendu parler, est latiniste et historien de Rome. Mais il entraîne à sa suite le lecteur dans des contrées bien plus lointaines, à savoir le cœur de l'Asie (et quelques îles autour).

Ses voyages, effectués au moins en grande partie avec son épouse, s'étalent sur une vingtaine d'années, à l'époque où certains coins venaient juste d'être accessibles et n'étaient pas encore trop fréquentés. Le voici avec les Papous, les hommes-fleurs de Siberut, les Toraja, sur l'île de Pâques, etc. pour une rubrique Peuples oubliés, disons des peuples vivant parfois en ayant conservé leurs coutumes. Son regard ne manque pas d'ironie à l'égard de notre civilisation, il observe, teste les aliments, crapahute, ne juge pas.

Une autre partie est consacrée aux Peuples opprimés, avec les Ouïgours, le Tibet, Vietnam, Cambodge Birmanie... 

Très bel épilogue avec le Japon.

Voici un récit de voyage(s) que je place à la hauteur des meilleurs déjà découverts, tellement l'écriture est à la fois agréable et tenue, l'auteur sachant nous plonger avec empathie au milieu de tous ces peuples. J'ai beaucoup aimé son regard, ses réflexions, et ses descriptions souvent teintées d'enthousiasme. Pour avoir posé mes sandalettes dans certains coins, je confirme l'intérêt du livre, et quant à d'autres contrées, ça donne souvent bien envie.

Pas d'avis chez babelio, un extrait.

jeudi 6 octobre 2022

Rééducation nationale /Le parti d'Edgar Winger

Quand on m'a proposé de lire Rééducation nationale, je n'ai pas hésité, car après La poursuite de l'idéal, j'avais lu L'homme surnuméraire, et, soupçonnant le responsable de la bibli d'être fan de l'auteur, j'avais pu emprunter Le parti d'Edgar Winger (avis plus bas).


Rééducation nationale

Patrice Jean

rue Fromentin, 2022

Avec ce roman, je découvre que l'auteur est comme son héros professeur de lettres modernes en lycée.

Après avoir travaillé dans l'administration d'un petite commune, Bruno Giboire connaît une révélation : il vaut devenir enseignant! Le lecteur le découvre à l'aube de sa première rentrée si attendue au lycée Malraux à Nantes (établissement fictif, j'ai vérifié). Naïf, bourré d'illusions, ses premiers pas le satisfont, surtout qu'il se lie avec une jeune collègue pour de grandes envolées pédagogiques. Le jargon, accessible à tous, est désopilant. Bruno va jusqu'à offrir un portrait de Philippe M, mais il ignore les signaux de Nadège, qui aimerait aller plus loin que la préparation de fiches.

En cours d'année, ne voilà-t-il pas qu'il est question de vendre une statuette khmère donnée à l'époque par André Malraux, histoire que les élèves profitent de la manne dans un atelier pédagogique et citoyen. Les professeurs se scindent en deux groupes, l'un d'eux allant jusqu'à tester un produit destiné à faire changer d'avis les adversaires. Au grand amusement du lecteur, les résultats sont inattendus.

Et Bruno? Divers événements le conduisent à un accès d'amour de la littérature, jusqu'ici considérée comme quasi inutile pour ses élèves. Il n'est pas un mauvais professeur, n'hésitant pas à user des techniques prônées par l'institution, même la suggestion de son inspecteur, il l'accepte. Je n'en dis pas plus.

Amis professeurs et autres, découvrez ce livre...

"Tout le monde s'intéressait peu ou prou à l'enseignement, que l'on soit le parent d'un élève, le mari d'une institutrice ou le voisin d'un professeur d'espagnol. De surcroît, personne n'avait échappé à de longues années de scolarité, expérience qui autorisait n'import qui à donner son avis sur la question éducative."

Avis babelio

 


Le parti d'Edgar Winger

Patrice Jean

Gallimard, 2022

Prix des hussards 2022


Avec Patrice Jean, disons-le sans attendre, le lecteur a de l'écriture de bonne tenue (le héros n'hésitant d'ailleurs pas à se moquer de lui-même quand il use de l'imparfait du subjonctif dans son journal). Qu'on se rassure, cela se lit sans encombres. Romain Bisset écrit donc son journal sur le conseil de son ami Gauthier, lui aussi adhérent pur et dur du Parti Révolutionnaire. Marx, Debord sont leurs chouchous, ainsi que Edgar Winger; ce dernier, philosophe et théoricien a hélas disparu des radars depuis 20 ans, mais le parti a besoin de lui et de ses idées! La mission de Romain consistera à le retrouver, en devenant pilier d'un café où Winger aurait été entrevu. En attendant Winger, il narre ses aventures niçoises pour le plus grand plaisir du lecteur, Romain expliquant tout et considérant tout selon la ligne du parti. Qu'il soit tenté par une aventure d'un soir ou se fasse tabasser par deux malfrats abusant de sa naïveté.

Sans divulgâcher inutilement, sachez qu'il retrouvera Winger, découvrira ce qui s'est déroulé durant ces 20 ans. Changera-t-il de point de vue sur le parti? Le lecteur, lui, aura de quoi réfléchir, y compris sur certaines directions de notre société.

Avis babelio

lundi 3 octobre 2022

L'âme de l'Amérique


 L'âme de l'Amérique

Sylvie Brieu

Albin Michel 2022

Tout d'abord un grand merci à Carol Menville, un voyage dans l'ouest américain ne se refuse pas, surtout avec un bilan carbone avouable. Avec Sylvie Rieu, grand reporter et écrivain, direction: 


(les plaques, ça m'amuse)
Son camp de base semble être Livingston, petite ville d'un grand état comptant un million d'habitants (six au km carré). Puis balade dans le parc du Yellowstone, dont une petite partie se situe dans le Montana, mais on ne va pas se priver de

ni de

et encore moins de




Soyons sérieux : j'ai révisé sur le bienfait de la réintroduction des loups dans le parc, appris sur le retour très contrôlé de bisons venant du parc vers le Montana.

C'est aussi le Glacier national park (photo prise en juillet...)

mais le gros du livre entraîne chez les Blackfeet, puis les Crow et les Cheyennes.
Chief Mountain

C'est l'occasion de revoir leur histoire, souvent tragique, toujours marquée de luttes pour préserver leur territoire et leurs traditions. Leur lutte rejoint celle des écologistes et d'autres. Pas question en particulier d'exploiter le charbon sous leurs pieds. 

Ce livre est assez court (300 pages) et plaisant à lire grâce à tous ces gens énergiques et engagés, rencontrés chez eux ou au cours de leurs activités.

Une belle introduction, enthousiaste et détaillée, sur ce coin d'Amérique, et pour ceux qui connaissent déjà, l'occasion d'en savoir plus, da façon fort vivante grâce à ces passionnés visités par Sylvie Brieu.