mardi 31 juillet 2018

Mes chères voisines

Mes chères voisines
Belong to me
Marisa de los Santos
Presses de la cité, 2010
Traduit par Anouk Neuhoff


Une banlieue chic américaine? Un côté Desperate Housewives? Voilà ce que la quatrième de couverture promettait, et ma foi, quand le thermomètre flirte avec les 30 degrés, c'est parfait comme lecture.

Jeune femme ayant quitté Manhattan pour une banlieue chic avec son mari Teo, médecin spécialiste, Cornelia Brown, n'ayant que de vagues envies de continuer des études littéraires, projette de se couler dans le moule et se faire des amies. Pas facile, surtout que Piper (un poil langue de vipère) mène le bal.

Oui, mais ça ce n'est que le chapitre 1, dans le 2 l'on commence à découvrir l'envers du décor, avec Piper, puis ensuite arrive Dev, un gamin de 13 ans, surdoué, avec sa mère Lake, une bien grosse menteuse tout de même, et hélas pour elle Dev est fort intelligent.

Cette alternance de trois points de vue est bien menée, un poil d'humour agrémente l'histoire, qui fournira son lot de tristesses, d'amours et d'amitiés. Bien des personnages évoluent, tout se termine globalement bien et parfois on frôle le too much en gentillesse, mais bah, ça fait du bien, mission accomplie, voilà un roman bien sympathique qui se dévore tout seul, surtout qu'il est bien écrit.

mardi 24 juillet 2018

Un été à Key West / La Vérité et ses conséquences / Conflits de famille

Encore (oui oui) de l'Alison Lurie ...


Un été à Key  West
The last resort, 1998
Alison Lurie
Rivages
Traduit par Céline Schwaller-Balaÿ



A l'université de Convers, déjà décrite dans Les amours d'Emily Turner, l'hiver est toujours aussi glacial, et le professeur Wilkie Walker se laisse convaincre par son épouse Jenny de passer quelque temps en Floride, à Key West (donc pas l'été, comme la traduction du titre le laisse penser)
Chacun en attend du mieux, car en effet Jenny s'étonne de l'humeur grincheuse de Wilkie, de son éloignement, alors que depuis vingt-cinq ans de mariage, tout était parfait, Jenny étant aux petits soins pour Wilkie, ayant consacré sa vie à soutenir sa carrière, parfaite secrétaire, relectrice, en plus d'épouse dévouée. Que cache Wilkie? Il se pense atteint d'un grave cancer  et espère profiter de leur séjour pour se suicider.

Ensuite Alison Lurie nous prend gentiment par la main, avec son talent et son ironie (au second degré) habituels, et propose toute une galerie de personnages liés les uns aux autres, qui vont évoluer jusqu'à une fin satisfaisante pour eux. Défense de la nature, homosexuels touchés par le sida, voilà aussi quelques thèmes abordés.

La Vérité et ses conséquences
Truth and consequences, 2005
Alison Lurie
Rivages, 2006
Traduit par Virginie Buhl

Cette fois l'histoire se déroule en 2001/2002 (on le sait grâce aux tours à New York) mais à Convers, dans le milieu universitaire cher à l'auteur. Deux couples parallèles vont se rencontrer.
D'un côté Jane et Alan Mackenzie, dont le bonheur conjugal est mis à l'épreuve à cause de violentes douleurs du dos handicapant Alan depuis plus d'un an. Jane s'en occupe fidèlement mais commence à fatiguer... Surtout que son travail la conduit à s'occuper des problèmes d'un Centre accueillant des écrivains en résidence (dont Alan) et que la gentille Susie censée la seconder se révèle incapable de prendre des décisions.
De l'autre Delia et Harry, celle-ci sujette à des migraines invalidantes, charmant et faisant marcher tout le monde au bout de son doigt. Sauf Harry et Jane, justement, trouvant d'abord un terrain d'entente de 'soignants'. Qui évoluera... Surtout qu'Alan se trouve mieux et crée mieux quand Delia est là...

Des couples qui se défont, sans doute pas le plus éblouissant roman d'Alison Lurie, mais on ne le lâche pas. Les personnages secondaires sont bien croqués et Delia, avec son côté femme fatale à qui on ne résiste pas, manipulatrice et égocentrique, se révèle presque antipathique (c'est rare chez Lurie) mais pas complètement. Comme d'habitude, on ne rit pas aux éclats, mais on s'amuse de l'évolution de l'histoire et des conséquences de certaines décisions.

(histoire de râler je signale que souffrir le martyre prend un e)


Conflits de famille
The war between the Tates, 1974
Alison Lurie
Traduit par marie-France Peugeot
Rivages, 1990

Brian Tate est professeur, oui, à Corinth, une des étudiantes devient folle dingue de lui, et un bébé risque d'arriver. la femme de Brian ne réagit pas du tout comme on pourrait s'y attendre. Leurs deux ados deviennent de plus en plus ados insupportables...

Sur fond d'année 1969, de féminisme et diverses fumettes, étudiants et professeurs ne se comprennent guère, c'est la guerre, mais chez Alison Lurie, après les troubles revient la paix.


Challenge trilogie/séries chez Philippe!

jeudi 19 juillet 2018

Encore une exploratrice !

Oui, et cette fois il s'agit d'une française (et même d'une bretonne!) mais toujours dans ces années 30 qui ont vu voyager tant d'Européennes...

Fille d'un peintre impressionniste de même nom (inconnu de mes services), Odette de Puigaudeau est née en 1894 à Saint Nazaire. Elle possède un brevet de navigation, a suivi des études d'océanographie à la Sorbonne en 1920, a été styliste de mode chez Lanvin, puis journaliste. Exploratrice et ethnologue, elle a accompli de nombreuses missions pour des ministères et divers organismes. En 1961 elle s'installe à Rabat, s'occupe d'émissions culturelles à la radio, devient documentaliste, chef de bureau de la préhistoire, bref, elle écrit aussi, et décède en 1991 à Rabat.

Une vie bien remplie pour cette femme hors normes, rien qu'à lire ces quelques lignes, n'est-ce pas?

Avec trois de ses récits, Pieds nus à travers la Mauritanie, Tagant, au cœur du pays maure et Le sel du désert, on tient un témoignage de première main sur le Sahara occidental, où elle a résidé plusieurs années, parcourant de vastes espaces avec son amie Marion Sénones.

droits d'auteur? 
Pieds nus à travers la Mauritanie
1933 1934
Odette du Puigaudeau
Libretto, 2011

Pour d'obscures raisons de réservation bibli, je n'ai lu ce livre qu'en dernier, mais je n'ai qu'un conseil : lisez-le, et en premier, car là on fait connaissance d'Odette et Marion, parties de Douarnenez sur La belle hirondelle, bateau pêcheur cinglant vers la Mauritanie, les deux amies n'ayant pas d'autres moyens de voyager  sans trop dépenser.
Une fois arrivées (le bateau ayant essuyé des coups de feu venant du rivage, hop fuyons), elles se trouvent des chameaux, des accompagnateurs, et c'est parti pour un voyage à travers la Mauritanie qui m'a absolument fascinée. Une Mauritanie à peine pacifiée, aux traditions vivaces, aux castes différenciées, aux petites filles gavées de lait de chamelle.

Bref, à découvrir absolument!


Tagant
Au coeur du pays maure 1936 1938
Odette du Puigaudeau
Libretto


Tagant, c'est la région où habitèrent Odette et Marion, point de départ d'expéditions plus ou moins lointaines. Après avoir failli m'ensabler dans les descriptions historiques et géographiques du coin, j'ai pu quand même apprécier l'écriture extrêmement précise et colorée d'Odette du Puigaudeau, et son évocation de la vie dans ce coin de Mauritanie, appréciant son regard admiratif souvent mais réaliste toujours.
Cependant j'ai plus accroché à son périple pour l'azalaï, le livre suivant!



Le sel du désert
Odette du Puigaudeau
Libretto, 2005

Partant de l'ouest de Tombouctou (où un guide peu fiable a failli les faire périr de soif), elles arrivent dans cette cité. Et se heurtent à de grosses difficultés pour trouver des chameaux. Là enfin l'auteur se lâche, se fait parfois ironique, et n'épargne pas ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues (heu, les pattes de chameau). Mais elle est tenace et finit par rejoindre la caravane de l'azalaï, forte de milliers de personnes et de chameaux, ayant comme mission de ramener du nord, à des centaines de kilomètres, des barres de sel extraites par les mineurs.

Et là, c'est fascinant! Rien que d'imaginer ce voyage, les yeux brillent... Voyage durant les mois de novembre et décembre, climat oblige. Nourriture et boisson, quand on en trouve, peu ragoûtantes. Dormir à la belle étoile, puis sous la tente. Avec Odette, Marion, le cuisinier fidèle, et Rachid le guépard, qui reviendra en France.
Ramenant de nombreuses photos du voyage, des objets préhistoriques, des fossiles, des dessins d'art rupestre.
Là on est bien dans l'aventure, le journalisme, l'exploration. Avec parfois des coups de griffe à l'égard de l'administration coloniale ne connaissant pas vraiment les populations et une certaine admiration même envers un brigand (retiré des affaires).

Une trilogie indispensable.

Challenge trilogie/séries chez Philippe!

vendredi 13 juillet 2018

La quête de Wynne

La quête de Wynne
Wynne's war
Aaron Gwyn
Gallmeister, 2015
Traduit par François Happe


J'avoue délaisser un peu les parutions Gallmeister, parfois un peu trop noires ou violentes, et souvent dans le cercle familial. Alors qu'est-ce qui m'a pris de me lancer dans une histoire démarrant dans les années 2000 en Irak, puis en Afghanistan, embedded si j'ose dire parmi les Rangers et forces spéciales des Etats- unis d'Amérique? Un monde bien masculin, si l'on excepte l'infirmière Sara? Où les balles sifflent, où l'on tire des roquettes comme un gamin lance un caillou, où l'on est salement blessé ou vengé (peu de scènes difficiles, mais deux ou trois quand même), où face aux talibans c'est eux ou nous?

Hé bien le héros s'appelle Russell, originaire de l'Okhlahoma, c'est un as avec les chevaux, ce qui offre des scènes absolument fabuleuses. L'idée de Wynne, le charismatique (et un poil inquiétant) capitaine du groupe dans le nord est de l'Afghanistan, c'est de se déplacer en groupe de cavaliers dans les vallées des ces montagnes, pour une quête un brin fêlée. Serais-je donc moi aussi fan des chevaux? Non, je n'y connais absolument rien.

Donc, étonnant ou pas, j'ai aimé ce roman absolument pas dans mon créneau au départ, pour l'originalité de l'histoire, cette ambiance parfaitement crédible de danger, ces personnages bien campés, ce poil d'humour et de suspense. Alors enfilez votre gilet pare balles (15 kg) et lisez ce livre!

Des avis sur babelio, zarline, electra,

mardi 10 juillet 2018

Ce que les oiseaux disent des hommes

Ce que les oiseaux disent des hommes
The thing with feathers, the surprising lives of birds and what they reveal about being human
Noah Strycker
Arthaud, 2018


Noah Strycker est passionné par les oiseaux, ce qui est préférable quand on est ornithologue, et ce depuis son enfance, entouré par des parents que l'on imagine bienveillants et patients (ramener un cadavre récent de cerf dans le jardin, histoire de prendre en photo les vautours - je précise qu'en Oregon, cela se trouve aisément, - sans parler des odeurs subsistant longtemps dans la voiture, ça c'est fait)

Depuis il a parcouru le vaste monde, épiant des bestioles aussi diverses que les harfangs des neiges, les colibris, les mérions couronnés, dont le comportement interroge sur le notre (le dilemme du prisonnier), sans oublier du plus proche mais néanmoins fascinant, comme les poules ou les pies.

Moins de 300 pages qui informent donc sur les oiseaux et les hommes. De plus Noah Stycker fait partie de ces gens qui n'assomment pas avec des termes compliqués (ou en tout cas savent les expliquer et user d'images parlantes), qui sont passionnés par leur sujet, n'ont rien contre un poil d'humour et d'autodérision et savent conduire vers des réflexions sur nous-mêmes.

Savez-vous ce qu'est une murmuration? Je l'ai découvert (le terme, pas le phénomène) avec ce livre, et je laisse cette vidéo (ce sont des étourneaux, patientez quelques secondes, et on peut virer le son)
Il me reste à remercier Babelio

vendredi 6 juillet 2018

4321

4321
Paul Auster
Picador, 2018

M'enfin quoi, Paul Auster a fait attendre ses lecteurs de longues années depuis parution de Sunset Park, mais ça valait le coup de patienter. Bon, j'aurais pu lire ses essais et autres textes, c'est sûr. Bref.

La taille de la bête semble avoir fait fuir les gens (bravo aux blogueuses citées ci-dessous) et je me le réservais pour le 'pavé de l'été' . C'est de plus lu en VO, avec 891 pages écrites assez petit. Étonnamment aisé à lire, d'ailleurs (je parle du texte, pas de la taille des caractères), je n'ai vraiment pas peiné.

Alors, de quoi ça parle?
Archie Ferguson est le petit fils d'immigrants européens, le fils unique d'un propriétaire de magasins et d'une photographe. On va suivre Ferguson, né en 1947 (tiens tiens, comme Paul Auster) jusqu'au début des années 1970.
Assez vite arrivent des détails troublants, et -c'est connu je pense, maintenant- le lecteur réalise qu'en fait on suit quatre Ferguson aux vies différentes mais avec des ressemblances. Les frères de son père sont assez 'toxiques', et selon leur éloignement ou pas, tout évolue bien différemment, la situation familiale en particulier, son niveau de vie, les relations avec son père, ses études, mais demeurent des constantes, à savoir la littérature, la musique, le cinéma, l'université, les grandes pages de l'histoire américaine des années 50 et 60, et la France (cocorico), en particulier Paris, le sport (baseball ou tennis) et Amy Scheiderman, au statut variable selon les versions 432 ou 1 mais incontournable.

"To imagine how things could be different for him even though he was the same.""What if?"
(imaginer comment les choses pouraient être différentes pour lui même s'il était le même? / Et si?)

Bien, on a donc quatre histoires, et je conseille de lire à la suite, en fait on ne s'y perd pas, au pire quelques paragraphes suffisent pour reprendre pied.

D'accord, mais y-a-t'il des longueurs ?
D'abord, il n'y a pas vraiment de répétitions, même si certains événements extérieurs demeurent (assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, émeutes à Newark, événements à l'université de Columbia). Les différences permettent d'ailleurs de brosser un portrait plus complet de l'Amérique de l'époque.
Ensuite, les amis, c'est Paul Auster, et il sait fichtrement bien mener une narration!
J'avoue avoir juste eu un coup de mou quand il y avait un poil trop de baseball, et à Columbia, j'ai décroché sur le récit des événements.

Alors, aimé ou pas?
Comment ne pas être fasciné par la connaissance qu'il a de Paris? L'amour qu'il a pour la France?
Je n'ai pu m'empêcher de penser qu'Auster est fort présent dans ce roman, comment Ferguson découvre le pouvoir de la littérature, engloutissant les 'grandes œuvres' à marche forcée, comment, selon les versions, il se lance dans l'écriture d'un roman (tout le processus créatif, jusqu'à l'édition, on sent le vécu), ou de poèmes, ou de traductions, bref, c'est passionnant.

Pour les familiers d'Auster, on s'amuse à retrouver des clins d'oeil (par exemple un Moon Palace) et même si chaque histoire prise séparément paraît assez classique, je me suis régalée à retrouver l'imagination habituelle de Paul Auster justement dans les écrits de son héros, ces histoires flirtant avec le fantastique, on a même des morceaux d'écrits. Comment ne pas s'amuser aussi de l'histoire racontée de cet homme devant choisir un chemin? Ferguson n'a pas eu à choisir, c'est Auster qui l'a fait pour lui, mais, quoique. Quant à la nouvelle sur la paire de chaussures, quel talent!

Bourré de réflexions 
Le Ferguson auteur: "Books lived inside you only as long as you were writing them, but once they came out of you they were all used up and dead."(p 755)
(les livres vivent à l'intérieur de vous aussi longtemps que vous êtes en train de les écrire, mais une fois sortis de vous ils sont usés et morts)
D'accord ou pas? Je n'écris pas, je lis, et ai plutôt l'impression que les livres vivent une belle et longue vie après...

Conclusion
J'espère avoir convaincu de se lancer dans ce pavé, avec vraiment des richesses quasiment à chaque page. J'ai essayé de ne pas trop en dire, mais les curieux, au risque et péril de leur bonheur de lecture, trouveront des avis sur le net (les journalistes sont terribles pour cela), qui leur raconteront tout ou presque. Y compris pourquoi ce titre 4321...

Pour terminer en s'amusant:
Des erreurs dans ce roman? En 1965 Ferguson lit Silence de John Cage, et un billet ou avis (pas retrouvé) s'en étonne car à l'époque ce livre n'était pas paru (en français). J'ai vérifié, il est paru en 1961, donc pas d'erreur.
Mais je pense en avoir trouvé une! Page 459, Auster/Ferguson s'émerveille que la latitude de Paris permette cette luminosité jusqu'à 22 h 30 voire 22 h 45 -juste après mi juillet, donc c'est correct, il suffit de se souvenir de l'heure de démarrage du feu d'artifice, jamais avant 23 h. Sauf que, nous sommes dans les années 60, et l'heure d'été était-elle effective?

Les avis de Papillon, kathel, Valérie, culturelle, mimi,

Vraiment le pavé de l'été, (chez Brize)

mardi 3 juillet 2018

Détails

Détails
faits
Marcel Cohen
Gallimard, 2018


Bien sûr j'aurais pu insérer mon avis sur Détails dans le billet sur Faits (I, II, et III) car il est dans la droite ligne de la trilogie. Mais d'abord l'auteur se contente d'un petit 'faits' en couverture, et non pas IV. Et puis c'est tellement bien que j'en rajoute une couche, quoi.

Durant ces lectures je suis tombée sur l'auteur invité de l'émission sur France culture le 24 avril, avec André Dussolier en lecteur de quelques textes. Peut-être Luocine pourrait utiliser ces textes pour ses auditrices?

Revenons au livre.
Cette fois les textes sont plus longs, avec quelques uns menés par 'l'homme' ou 'l'enfant' que je sens assez autobiographiques. Une enfance lointaine et campagnarde, plein de charme. Avec un canif, un stylo, des sauterelles, des lapins. Toute personne ayant connu une enfance rurale il y a quelques décennies s'y retrouvera. Un homme très observateur, et de menus détails. Que je soupçonne d'être véridiques. Je pense aller vérifier par exemple si Rue royale se trouve toujours une affiche annonçant l'ordre de mobilisation générale d’août 1914... D'autres détails bénéficient de références en fin de volume, d'ailleurs.

J'ai été fascinée par cette histoire de l'homme ratant (presque?) son avion. Et puis ce long texte sur le séjour en hôpital, cette observation des détails, toujours... Fin, sensible, intelligent.

Et puis ce texte sur cet homme lecteur, quel bonheur! "S'il décidait de ne pas lire un livre sur la foi de quelques lignes, il n'avait pas besoin de beaucoup plus pour aimer un auteur qu'il n'avait pas lu."

Tout serait à citer (soupirs)
Cette histoire d'un couple chez le docteur Petiot, échappant à la mort grâce à un détail observé par l'épouse. Cette autre de l'homme achetant un baromètre. Les deux lues par Dussolier, tiens.

A savourer.