Sans doute connaissez-vous le nom d'Aldo Leopold, moins connu que Thoreau et Muir, et peut-être avez-vous découvert son livre le plus connu, Almanach d'un comté des sables ? Une lecture indispensable.
Mais voici une courte présentation d'Aldo Leopold,
Aldo Leopold
Un pionnier de l'écologie
Jean-Claude Génot
Editions Hesse, 2019
(image prise ici https://www.decitre.fr/livres/aldo-leopold-9782357060647.html)
Leopold a démarré dans la vie comme forestier (et chasseur) mais il a connu une évolution intéressante. "Comment un fervent chasseur est-il devenu un des plus grands défenseurs de la nature sauvage et l'inspirateur de nombreux écologistes?"
Bien des idées sont connues de nos jours (pas toujours appliquées) mais à l'époque tout était nouveau et à découvrir. Surpopulation des cerfs, surpâturage, élimination des prédateurs, érosion des sols, bref, un fragile équilibre.
"Comme forestier, Leopold a apporté à la profession un équilibre entre vision et pragmatisme. Comme défenseur de la nature sauvage, il a donné un cadre en lien avec les racines historiques et philosophiques de la nation, et a fait de la wilderness une spécificité américaine. Comme scientifique, il a aidé à développer l'écologie de la faune sauvage et contribué à donner un sens à sa gestion. Comme enseignant, il a inspiré des centaines d'étudiants pour observer et comprendre la nature, l'étudier et la protéger. Comme penseur, il a donné au mouvement de la conservation une définition philosophique. Comme écrivain, il a donné à son pays un des livres fondateurs de la littérature de nature, un genre très américain."
Bon, tout ça est très bien, mais qu'en est-il des écrits d'Aldo Leopold, mis à part l'incontournable Almanach d'un compté des sables ? hé bien voici un recueil de quelques textes.
Ethique de la terre
suivi de Penser comme une montagne
Aldo Leopold
Petite bibli Payot, 2019
Traduit par Aline Weill
Le célèbre Penser comme une montagne est fort court, où il voit mourir une louve, et s'amorce sa conviction que les loups ont un rôle à jouer, sinon les cerfs pullulent, ne peuvent tous se nourrir, les arbres périssent, etc. Phénomène normalement bien connu de nos jours.
J'ai beaucoup aimé l'histoire du chêne près de chez lui (mis à mort par la foudre), occasion de parler de faune et flore depuis des décennies autour de ce brave chêne.
"On court deux dangers spirituels à n'avoir pas de ferme. L'un est de penser que le petit déjeuner pousse dans les épiceries, l'autre de supposer que la chaleur vient de la chaudière."
Il aborde aussi le problème des espaces naturels, du tourisme, du trop de routes, etc.
Deux livres à lire! Peut-être pas en grosse priorité, mais après Almanach du comté des sables (comment ça j'en ai déjà parlé deux fois?) si on veut poursuivre.