mardi 31 juillet 2012

Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime

Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime
Elena Janvier
arlea, 2011


Que dit-on alors? "Il y a de l'amour", une sorte d'impersonnel.

Quatrième de couverture
"Singulier aller-retour entre le Japon et la France, ce livre s'attache, sous forme d'abécédaire, à décrire avec légèreté les mille et une différences de nos civilisations.
Des petits détails du quotidien à l'univers plus intime des sentiments, il donne une clé inattendue pour déchiffrer les mystères japonais et comprendre, non sans humour, nos façons de vivre et d'aimer."

Autant dire que cet indispensable petit volume (oui, A girl) a terminé complètement hérissé de petits papiers! Ce regard sur le Japon est souvent malicieux, toujours amical, parfois admiratif, et même poétique. Une furieuse envie de découvrir ce pays (ah les cerisiers en fleurs, ce doit être sublime) peut guetter le lecteur, mais à défaut d'y aller il peut se contenter d'une réflexion sur son propre pays, par comparaison.

"S'embrasser sur les bancs publics ici est un délit (incitation à la débauche). En France, c'est juste une chanson."
"Au Japon, on se chauffe à l'aide d'un véritable arsenal: chaufferettes, couvertures électriques, chaussons électriques,  pochettes de chaleur que l'on enfourne dans ses vêtements, au fond de ses chaussures, etc. En Europe, on chauffe les maisons."

On rêve des contrôleurs japonais, des bureaux de poste japonais, des guichets automatiques japonais, des convenience stores japonais, des portables japonais (sonnerie discrète), des taxis japonais.

Et la langue? La façon de compter dépend de ce que l'on compte. Selon la forme, par exemple. Il n'existe pas de mot pour sœur, il faut préciser aînée ou cadette.
On y apprend aussi pourquoi il ne faut pas cocher les cases, quel pan du kimono doit être placé au dessus (le gauche si on est vivant, le droit pour les morts), que faire si on frappe à la porte quand vous êtes aux toilettes.

Je termine avec le natto (j'ignore ce que c'est mais ça doit mériter le détour)
"Ce n'est pas parce qu'on n'aime pas le natto qu'il faut en dégoûter les autres. A regarder, même de loin, ça n'a pas l'air inoffensif du tout. Radioactif peut-être. Il faudrait tenter l'expérience mais,en cas de coupure de courant, on doit pouvoir aller réenclencher le disjoncteur à la seule lueur de la boîte de natto. ça se touille vigoureusement, amoureusement, longuement - c'est meilleur bien touillé-, et inutile de penser que ça va en améliorer l'aspect. C'est visqueux et élastique, oui les deux en même temps, un exploit, et le point commun avec le fluide végétal que secrètent certaines plantes carnivores. Le goût? Inoubliable."

(Bon, j'ai quand même trouvé des détails sur internet. Enjoy!)

Il est dit aussi que les japonaises évitent de bronzer, en tout cas voici une touriste  aperçue à Moscou qui semble bien faire très attention (port de gants et de manches longues)!
Challenge Dragons chez Catherine
Ouf, j'ai bien cru que je ne le commencerais pas, ce challenge!

lundi 30 juillet 2012

Qu'a-t-elle vu la femme de Loth?

Qu'a-t-elle vu la femme de Loth?
Ioanna Bourazopoulou
ginkgo éditeur, 2011


Une A Girl from earth en pleine lubie grecque, enthousiasmée par un roman d'un auteur grec, féminin, sans soleil, olives, ouzo, feta, mer bleue et sirtaki, un poil d'anticipation, bref un objet inclassable, et hop, dans la PAL.

La femme de Loth, se retournant il y a quelques millénaires sur Sodome détruite fut changée en statue de sel. Longtemps après, advint dans la région de la Mer Morte une catastrophe géologique conduisant à la lente mais inexorable montée du niveau de la Méditerranée et finalement au Débordement : Paris est un port maritime, Rome, Vienne et Istanbul sont sous les flots. Un mystérieux trust, les Soixante-Quinze, crée une Colonie dans le désert afin d'extraire le sel mauve sur lequel repose sa richesse. Colonie stérile où ne peuvent survivre ni plantes ni animaux (sauf les hommes), où se déposent poussière mauve et sable.

Cette Compagnie n'a que peu de confiance dans l'écrit et les ordres importants sont transmis oralement. Chaque semaine, un coffre vert sert de lien entre la Compagnie et le gouverneur de la Colonie, à bord d'un navire glissant sur les eaux trop salées et bravant  l'impossibilité de naviguer aux instruments.

Lorsque le gouverneur est retrouvé mort dans sa chambre, que faire? Pas d'instructions. Six personnages au passé chargé, "menteurs pathologiques, soupçonneux, sournois, narcissiques, violents, rapaces" sombrent presque dans la folie. Alternent des morceaux de leurs lettres à la Compagnie, dévoilant une histoire effroyable, pathétique, non dénuée de burlesque et de baroque.

A Paris, Philéas Book, qui tient dans le Times la rubrique de Lettres Croisées, est chargé par la Compagnie d'y comprendre quelque chose...Mais quel jeu joue la Compagnie?

Allons y directement : j'ai adoré ce roman, son atmosphère d'angoisse et de folie, son burlesque  atténuant l'horreur. Les six dans la Colonie et Book se sentent absolument manipulés par la Compagnie autoritaire, mystérieuse et toute puissante. Laissez-vous prendre dans les rets de cette histoire originale, bien construite, au suspense sans faille, élégamment écrite.

Plein de critiques chez Babelio,

Merci à ginkgo éditeur pour l'envoi (magnifique catalogue!)

samedi 28 juillet 2012

Bons baisers de Russie (1): Russie orthodoxe

Difficile d'échapper aux bulbes dorés ou diversement colorés, surtout que le voyage comprenait non seulement Moscou , Novgorod et Saint-Pétersbourg, mais aussi l'anneau d'or (site intéressant ici) et ses villes anciennes du 12ème siècle (au moins).

Au Kremlin, après le fabuleux palais des Armures (vêtements d'apparat, couronnes, carrosses, divers objets précieux - oeufs de Fabergé)(photos interdites), on en prend tout de suite plein les yeux (photos 1 et 2)

et sur la place Rouge cela ne s'arrange pas, avec l'incontournable église Saint Basile (photo ci-dessus). L'intérieur est plus intéressant, bien sûr.
Durant le périple, de ville en ville par la campagne (isbas, bouleaux) cela continue, au fil des visites des monastères et églises :
Ci-dessous, il s'agit d'une église en bois, figurant dans un musée en plein air. Un peu de simplicité fait du bien. Le métal n'a pas été doré, c'est juste le passage du temps qui donne la couleur..
Sobriété là aussi, pour cette mignonne petite église fort ancienne, en pleine campagne.
A Novgorod, en voici une où divers styles se marient au cours des époques :
Mais cela ne pouvait durer, et à Saint-Pétersbourg, la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le Sang-versé, construite pile poil sur le quai où fut assassiné en 1881 le tsar Alexandre II, renoue avec l'orgie de couleurs.
Cette dernière en parait sobre et classique:
Bon, j'ai l'air de me moquer ou d'avoir ressenti une overdose de doré et (parfois hélas) de baroque mais là je vous ai choisi une superbe iconostase avec "effet waouh" garanti (et je ne parle pas des fresques magnifiques...)
Pour terminer, il faut signaler que ces églises ne sont pas des musées morts mais pour la majorité d'entre elles des lieux de culte, vivants et fréquentés. Les cérémonies s'y déroulent, suivies par des fidèles attentifs et nombreux, hommes, femmes de tous âges. Signes de croix (orthodoxes), prosternements parfois, cierges, baisers sur les cercueils de personnages importants ou les icônes saintes. De quoi être frappé par tant de ferveur.

Le icônes non plus ne sont pas des oeuvres d'art à l'origine, tout est très codifié, mais le génie de certains créateurs arrive à transparaître.

J'ai aussi appris qu'avant les chiffres arabes, on utilisait les lettres avec deux points au-dessus (exemple ci-dessus d'un cadran)

Promis, dans un prochain billet j'aborderai des sujet plus proches de la vie quotidienne russe (quoique) et je ne pourrai non plus faire l'impasse sur un billet spécial Saint Petersbourg.
A plus!

jeudi 26 juillet 2012

Le chameau sauvage

Le chameau sauvage
Philippe Jaenada
Julliard, 1997


Halvard Sanz est traducteur (de romans de gare). Après quelques démêlés kafkaïens avec la police...
"Nous nous sommes arrêtés devant des cages en sous-sol, pires sans doute que celles qu'on utilise pour les hyènes malades dans les zoos en faillite des pays les plus pauvres. Je ne voulais pas y aller. Moi, dans une cage comme ça? Jamais de la vie. (De plus je distinguais des créatures encore vivantes à l'intérieur). "
... il rencontre Pollux Lesiak et en tombe amoureux. Il la perd rapidement, puis, croyant en une seconde chance, la retrouve après bien des recherches dans les bras d'autres demoiselles, parfois à l'insu de son plein gré.(Il tombe vraiment sur des filles bizarres)(Le lecteur s'amuse bien).

De toute façon, inutile de faire un résumé serré en 25 points, je m'y perds déjà et ce serait dommage de raconter ce roman à la fois drôle et émouvant, qui semble partir dans tous les sens, alors que non, les fils restent bien noués (ha ha l'auteur est trop fort).
Pourquoi "Le chameau sauvage"? N'avez qu'à lire le roman, tiens!
Je signale à A girl from earth que je l'ai mis à juste titre en catégorie "barré", et aux âmes romantiques qu'elles y trouveront des pages sensibles et poignantes sur l'amour fou. (Mais A girl est sans doute aussi une âme romantique.)

Quelques mots sur l'écriture, qui fait la part belle aux parenthèses et aux formules inattendues.
"Elle ne m'[avait] pas plus remarqué qu'une fourchette ne remarque un couteau avant le début du repas."

Des extraits pris sur le site de l'auteur. Contient "Conseils pour paraîttre à l'aise dans un ascenseur"
Les avis de Latêtedanslespages, Cécile (fan absolue, billet très complet, liens, etc, ), tamara, l'Ogresse, romansetlectures liliba (plus autres liens),

Pour terminer, une photo de l'auteur (à gauche) prise au dernier salon du livre de Chateauroux (à droite, Erwan Larher (t'as vu, je recycle mes photos (et j'utilise les parenthèses)))

mardi 24 juillet 2012

La littérature en péril

La littérature en péril
Tzvetan Todorov
Flammarion, café Voltaire, 2007




Constatant que les programmes des études littéraires en France font la part belle aux outils dont elles se servent plus qu'au contenu des dites œuvres, Todorov s'intéresse aux méthodes utilisées dans d'autres disciplines, et parcourt l'histoire pour comprendre comment tout cela a dévié de son cours de départ. Il n'est pas question de jeter le bébé avec l'eau du bain, mais de ne pas confondre la fin et les moyens. On s'amusera à retrouver ces conceptions dans la littérature contemporaine, parfois tentée par le formalisme, le nihilisme ou du solipsisme (une des variantes étant l'auto-fiction).

"La littérature peut tout. Elle peut nous tendre la main quand nous sommes profondément déprimé, nous conduire vers le autres êtres humains autour de nous, nous faire mieux comprendre le monde et nous aider à vivre. (...)
Le lecteur ordinaire, qui continue de chercher dans les œuvres qu'il lit de quoi donner sens à sa vie, a raison contre les professeurs, critiques ou écrivains qui lui disent que la littérature ne parle que d'elle-même, ou qu'elle n'enseigne que le désespoir."

Ce petit livre (90 pages fort accessibles, mais riches et denses) est une ode à la littérature et  réjouira le lecteur ordinaire en le conduisant sur des pistes de réflexion.

On en parle chez La lettrine,

lundi 23 juillet 2012

Un été au Cap-Ferret

Un été au Cap-Ferret
Fabienne Legrand
le cherche midi, 2012



Retour de vacances, alors voici un brin de légèreté. Mais du lourd arrive, préparez-vous!



Futile, énervante, branchée, bobo, de mauvaise foi, niaise parfois, ridicule aussi, sûre d'elle, ne doutant de rien, non dénuée d'humour, l'héroïne de Fabienne Legrand, en vacances au Cap-Ferret, est tout ça à la fois (et j'en oublie), mais finit par devenir attachante.

Les personnages principaux sont croqués de façon réaliste et en couleurs, les autres et le décor en noir et blanc. Fines, longilignes et élégantes, ces jeunes femmes sont pour beaucoup dans le charme se dégageant des pages épurées de cet album soigné.

Situations bien observées, une chute à chaque petit épisode. Libération des huitres, extra-terrestres à l'écoute... Ou juste un dessin, comme lorsqu'elle découvre du Jean-Paul Gaultier dans les parcs à huitres...

Bon, j'ai aussi découvert où se situe le Cap-Ferret, connaissais pas du tout, autant dire que ce n'était pas gagné au départ!

Les avis de L'irrégulière, cathulu, claraleiloonastephie, karine:), sara,
Le blog de l'auteur
L'auteur

lundi 9 juillet 2012

Je fais mon sac!

Embarquement immédiat pour
 et
 Le blog prendra aussi deux semaines de vacances. A bientôt!

Dans la valise, Mes années grizzlis de Doug Peacock, La vie commence à 20h10 de Thomas Raphaël, et Refuge de Terry Tempest Williams.
En bagage à main, de quoi tenir le coup un jour ou deux, si la valise est égarée comme en avril...

samedi 7 juillet 2012

Leçons sur la langue française

Leçons sur la langue française
Pierre Guyotat
Editions Léo Scheer,







Près de 700 pages écrites pas bien gros d'un auteur inconnu au bataillon (perso) mais offrant une promenade à travers la langue et la littérature française des siècles passés? Et hop, directement du présentoir de la médiathèque à mon sac accueillant (et solide).

Il s'agit d'un cours donné de 2001 à 2004 à l'université Paris VII Saint-Denis. Intitulé "Histoire de la langue française par les textes", il s'adressait à des étudiants majoritairement étrangers.
Ces leçons ont été retranscrites quasiment telles quelles, ce qui donne un texte avec redites, coupures, reprises, mais dans un style extrêmement vivant, avec beaucoup d'allant et fort agréable finalement.
Voici un passage introductif à une leçon qui permettra de mieux saisir:
J'ai suivi un ordre chronologique, ce qui me paraît naturel lorsqu'il s'agit de la langue: la langue est tout à fait mêlée à l'histoire. J'ai fait partir la langue française d'assez loin. J'ai été amené à lire des auteurs comme Tacite, tout en considérant aussi les autres civilisations, la civilisation chinoise entre autres. J'ai donné quelques fondements de cette langue, qui s'est formée entre le IXème et le XVIème siècle et dans laquelle nous vivons encore aujourd'hui, je ne sais pas pour combien de temps... J'étais donc obligé de fonder cette langue dans la langue latine. La langue latine, on la connaît, elle est bien identifiée. Je l'ai moi-même étudiée. On appelait cela, à l'époque où je faisais mes études, les humanités. On apprenait le latin, le grec. C'était un enseignement qui était assez proche de l'enseignement qui avait pu être donné cinquante, cent ans avant, et même du temps de Saint-Simon, dont je vais vous parler aujourd'hui.(etc etc)
Guyotat ne se limite pas à des auteurs français et ne suit pas forcément une stricte chronologie, c'est lui qui décide!; il laisse de côté certains auteurs, lit de larges passages d'autres, bref, voici une belle occasion de découvrir ou redécouvrir des incontournables. Montaigne, Saint-Simon, Chateaubriand, mais aussi Peire Vidal, Guillaume de Machauf, Buffon, et le Code noir de 1685. Impossible de tout citer.

Évidemment il serait dommage de s'en priver, tant Guyotat fait preuve d'érudition sans lourdeur, et d'un bel enthousiasme! Le mieux serait de lire ce gros bouquin par morceaux. On est loin du Lagarde et Michard...

A écouter : émission Du jour au lendemain

jeudi 5 juillet 2012

Bartleby le scribe


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Bartleby le scribe
Une histoire de Wall Street
Herman Melville
Traduction Pierre leyris
folioplus classiques 19ème siècle, 2010



Le célèbre "I would prefer not to" est traduit ici par "Je préfèrerais pas".

Homme d'un certain âge, le narrateur emploie dans son bureau des copistes de pièces juridiques ou scribes.Parmi eux les déjà originaux Dindon (Turkey), Lagrinche (Nippers) sans oublier le garçon de bureau, Ginger Nut, qui fournit les autres en biscuits au gingembre.
"Les biscuits au gingembre sont ainsi appelés parce que le gingembre participe à leur composition et détermine en fin de compte leur saveur."
Bien sûr, bien sûr.

A la suite d'une annonce arrive un nouveau scribe, à "la silhouette lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement abandonnée! C'était Bartleby!"

Après une période où il accomplit à merveille son travail, voilà qu'il répond à toute demande "Je préfèrerais pas." et refuse de quitter le bureau! Que faire face à une attitude obstinée et respectueuse? Le patron de Bartleby passe par différentes émotions, argumente, tente de trouver une solution à cette situation devenue complètement absurde.

On ignore si le narrateur est crédible, on n'en saura pas plus au sujet de Bartleby...

L'ironie de Melville est palpable au cours des pages, qui laissent le lecteur amusé, perplexe, déstabilisé, quasi inquiet au fur à mesure de l'histoire. Il faut découvrir ce petit chef d’œuvre sans équivalent. Personnellement je ne connaissais que le début de l'intrigue et ai pris connaissance de son déroulement et sa conclusion avec intérêt et incertitude.

folioplus classiques propose aussi une lecture d'image (Bureau dans une petite ville d'Edaward Hopper), un dossier et des notes.

Les avis de lilly,

mardi 3 juillet 2012

Le vertige des auteurs


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51wncWlkZrL._SL500_AA300_.jpg

Le vertige des auteurs
Georges Flipo
Le Castor Astral, 2006
 
 
Mis à la retraite anticipée, Sylvain Vasseur tourne le dos au cyclotourisme prévu, et se lance dans l'écriture : il sera écrivain! Tout part d'une remarque son patron, des articles de presse le créditent d'un roman qui n'existe pas et dont le titre change sans cesse, et annoncent la parution d'un recueil de nouvelles : il écrira des nouvelles!
 
Autour de l'écrivain en puissance, graviteront des éditeurs, des auteurs, et des femmes , dont la sienne, Arlette...
 
Sylvain Vasseur va connaître toutes les galères de l'écriture, d'abord, puis de l'édition. Georges Flipo ne lui épargne rien, dans ces aventures taillées au cordeau, baignant dans un humour (souvent noir) et une belle ironie. Sylvain n'est pas sympathique, le plus souvent, mais pathétique, ça oui!
 
"Il l'avait alors enrichi [l'article de presse] de quelques phrases sur le charisme de l'auteur, la vigueur du thème, la singularité des idées, la plasticité du style, et tous les commentaires qu'on peut émettre avec un emballement prudent, à propos des livres qu'on n'a pas lus."
"Et Sylvain découvrit que le vrai métier d'un écrivain ne consiste pas à écrire, mais à se faire publier."
 
Et merci à l'auteur qui a fait tout le travail, recensant articles de presse et sur les blogs ! C'est ici.
Sorti enfin de ma PAL grâce à une lecture commune avec Lystig.

La Diablada
Nouvelles
Georges Flipo
Anne Carrière, 2004
 
D'un galop ou presque j'ai dévoré ce recueil de douze nouvelles, où il m'est bien difficile de choisir mes préférées!Trois vous feront voyager en Amérique latine (l'auteur connaît bien, et ça se sent), les autres feront voyager votre imagination. Humour et émotion sont au rendez vous, et en moins d'une vingtaine de pages toute une histoire passionnante se fait connaître.
 
A recommander à ceux qui croient ne pas aimer les nouvelles!
 
Pour les liens : ici!